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Quand le CTRI retire au peuple son droit de penser

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À l’heure où notre pays le Gabon est en pleine Transition, à peine sortie d’un traumatisme créé par le PDG et ses membres peu glorieux, voilà qu’on nous parle d’ennemis de la Transition. Il s’agit clairement là d’un fantasme au goût douteux pour encore une fois de plus diviser les Gabonais. Probablement, le wording d’un ancien pédégiste tentant de décrédibiliser une opposition au CTRI.

Car c’est de ce qu’il s’agit. Un ennemi tente de nuire. Or nuire au CTRI qui est actuellement la seule représentation du pouvoir ne peut être réalisé que par des éléments internes : une erreur de casting par exemple comme on l’a vue. La prise de postes de certains « hommes qu’il faut à la place qu’il faut » ne donne pas toujours le résultat  attendu. Et ce n’est pas la critique de l’opposition (disons les termes), qui se forme car il en faut, qui est capable d’enrayer les capacités d’exécution du projet du CTRI. En bref, ce n’est pas parce qu’on critique la politique menée par le CTRI qui veut le bien du Gabon, qu’on est ennemi du CTRI.

Bien au contraire, cette opposition devrait être écoutée et son point de vue devrait être pris en compte. Leurs propositions ne sont pas contre le Gabon et cette période de Transition voulue sans parti politique ne devrait pas être sans proposition hors CTRI. Mais que constate-t-on dernièrement ? Un manque de transparence flagrant notamment au niveau de l’Assemblée Nationale, dont les élus ont été nommés par le CTRI. Nous connaissons notre histoire et l’opacité des débats sur notre constitution pose un réel problème. Nos chambres parlementaires ont jusqu’ici été des repères de partisans du point de vue du  Gabonais Lambda. Comment considérez-vous en 2024 que les débats sur la constitution se soient déroulés sans consultation du peuple par les députés ni retransmission des débats en cours pour savoir le contenu des discussions ?

D’où on est, une fois de plus, nous avons l’impression que cette discussion se fait non seulement sans nous mais à l’avantage d’un rôle de super président dont personne ne veut à part des personnes qui ne voudraient pas prendre leurs responsabilités. Ceux qui suivent l’actualité française observe la crise de démocratie qui y a lieu actuellement et comprennent que lorsqu’un président a la latitude de ne pas respecter L’ESPRIT DÉMOCRATIQUE, il le fait. Et c’est exactement le lit que nous sommes en train de construire pour les années à venir. 

800 amendements dont le peuple n’a aucune idée. L’Assemblée Nationale n’ayant qu’un rôle consultatif, ce sera donc au Comité Constitutionnel National, le même qui a fourni une première ébauche bâclée, de faire le tri et choisir… Peut-on réellement parler de démocratie dans ce cas ? Je pense pour ma part, que la première ébauche devait effectivement être un cadre de discussion mais que la décision aurait dû revenir au peuple et non à un organe géré par le CTRI. 

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