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Violence – De quelle violence tu parles ?

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Lorsqu’un sujet éclate sur les réseaux sociaux, les avis sont souvent partagés. Quand on parle de violence, d’agressions sexuelles, de détournement et consort, chacun donne son avis et lorsqu’un avis sort du lot pour son manque d’humanité, la personne prend cher, c’est pourquoi je ne me suis jamais exprimé dessus.

J’ai grandi dans un quartier du 1er arrondissement de Libreville où la violence conjugale, la violence verbale, physique, les menaces et les blessures étaient monnaie courante. Nous étions en face de la prison centrale, derrière la gendarmerie, nous vivions auprès des gens qui devaient faire respecter la loi mais on subissait les injustices et la pire des violences sous leurs yeux. Quand tu n’as connu que ça dans ton enfance, ça marque à vie et certains en deviennent insensibles : Moi.

Aujourd’hui, lorsqu’il y a une polémique sur telle affaire,les 241 s’affolent, moi je regarde de loin, limite je m’en fous car ce sont des choses que j’ai vécues, ce sont des choses que j’ai connues et je n’en ai jamais fait un plat. History repeats again.

Je ne suis pas en train de dire que j’encourage ces actes, je dis juste que dans mon monde, c’est banal. 

● Tu vas entendre qu’un homme a battu sa femme, les gens seront choqués, moi ça ne me fera rien .

● Tu vas apprendre qu’un parent a levé la main sur son enfant et ce dernier s’est enfui, j’ai souvent tendance à me dire que l’enfant est juste une fiotte car nous, on nous tapait et on n’a jamais mûri cette idée.

Et il y a plusieurs situations où je ne suis juste pas en mesure de montrer une once d’empathie parce que je ne vois rien de choquant.

Nous n’avons pas tous la même façon de voir le monde, d’appréhender les situations, ce qui est choquant pour toi peut-être normal pour d’autres et vice versa.

Je deviens comme cette personne qui n’a connu que népotisme, détournement, intimidation, Kounabelisme et qui ne croit juste plus au redressement économique, politique ou sociétal.

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