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Esdras Épiphanie : Une plume brillante, un cœur passionné, et… des goûts culinaires douteux 😒

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Esdras Épiphanie aurait pu être journaliste. D’ailleurs, elle l’a été, et avec brio ! Ses articles étaient applaudis, sa plume inimitable, et ses mots ont la douceur d’un baume sur des vérités parfois amères. Mais voilà, ce n’était pas sa mission. Éducation

Son cœur appartenait à une salle de classe, à des élèves avides de connaissances et de découvertes. Quitter la France pour s’installer au Gabon, suivre cette vocation d’enseigner, c’était pour elle plus qu’un simple choix professionnel : c’était un appel.

On peut dire que la salle de classe est son royaume, un endroit où l’histoire prend vie, et où les élèves découvrent que le passé a bien plus de saveur que certains plats qu’elle a encore du mal à apprécier ! Mais ne lui demandez surtout pas de danser, car même le plus patient des instructeurs de danse renoncerait face à son « mal du rythme » légendaire. Vous la verrez se déhancher comme une feuille au vent un soir de tempête… mais ce qu’elle manque en coordination, elle le compense largement avec son enthousiasme.

Passons aux choses sérieuses. Derrière son sourire jovial et son accent français légèrement arrondi par le soleil gabonais, se cache une profonde tristesse face à l’état de l’éducation dans ce pays qu’elle aime tant. Depuis qu’elle enseigne ici, Esdras a constaté ce que beaucoup d’entre nous savent, mais ne disent pas assez fort : l’éducation nationale est dans un état de délabrement qui fait froid dans le dos.

Cela fait plus de 30 ans que l’État fait semblant de s’en soucier. Certes, on nous sert bien des inaugurations pompeuses de temps en temps, où les ministres coupent des rubans avec le sourire, mais la réalité est tout autre. Les classes sont surpeuplées. Des enfants entassés à trois ou quatre sur un banc, dans des salles où l’air manque et où les bulletins d’évaluation affichent des trous béants – deux ou trois matières parfois simplement « oubliées ». Ce sont des générations entières qu’on laisse dériver, tandis que nos dirigeants, eux, placent leurs enfants dans des écoles privées bien loin de ces réalités.

Esdras pourrait se contenter d’enseigner dans ces écoles privées. Mais non, elle reste fidèle à son rêve : former, éveiller, éduquer dans les conditions les plus difficiles, là où l’impact est le plus nécessaire. Ce n’est pas facile. Entre le manque de matériel, l’absence de soutien institutionnel, et les classes bondées, il y a de quoi perdre patience. Mais Esdras persévère, car elle croit que, malgré tout, un avenir meilleur est possible. Elle a choisi de se battre pour l’éducation de nos enfants, et pour cela, on ne peut que la saluer.

Alors, oui, elle ne sait pas danser, et non, elle ne valide pas toujours de bons artistes » comme il se doit. Mais qu’importe ! Ce qui compte, c’est son dévouement sans faille à l’enseignement et à l’avenir de nos enfants. Si seulement nos gouvernants pouvaient en dire autant…

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