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SEEG : Quand la lumière au bout du tunnel reste un mirage

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Libreville, le 26 novembre 2024, 21 heures. JE SUIS DANS LE NOIR. Pourtant, selon le communiqué de la SEEG publié hier, tout devait être rentré dans l’ordre à 15 heures. Mais non, nous voilà encore plongés dans l’obscurité, une situation devenue tristement familière pour les habitants du Grand Libreville.

Reprenons ce fameux communiqué. La SEEG nous annonçait des travaux d’urgence sur ses installations de production d’électricité à Kinguélé. Des travaux censés se terminer aujourd’hui à 15 heures, après un arrêt de la centrale entre 1 heure du matin et cet horaire indiqué. Mais, visiblement, la réalité dépasse l’annonce. Une fois encore, les engagements pris restent de belles paroles sans effet.

C’est exaspérant. Les coupures de courant à répétition et les communiqués approximatifs qui ne reflètent jamais la réalité sur le terrain sont plus qu’une gêne. Ces interruptions prolongées détruisent le tissu économique : commerces paralysés, entrepreneurs dans l’impossibilité de travailler, produits stockés qui pourrissent, artisans et freelances qui voient leurs revenus fondre comme neige au soleil. Cette situation est tout simplement intenable.Et si on parlait des habitants ? Ceux des quartiers populaires, où « la galère » est devenue une seconde nature. Nous avons déjà suffisamment de problèmes pour ne pas avoir à subir en plus le chaos énergétique. Les coupures d’électricité et d’eau deviennent un fléau quotidien, rendant la vie insupportable.

Le soir, les familles s’organisent autour de lampes-tempête ou de bougies, quand elles ne doivent pas dormir dans des maisons étouffantes faute de ventilateurs. Alors, que fait la SEEG ? Où sont passées les solutions durables ? Si les ingénieux ingénieurs de la société ne trouvent pas le moyen d’assurer un service stable pour un pays de 2,5 millions d’habitants, qu’ils aient l’humilité de demander de l’aide. Nous, dans le mapane, nous en avons marre de subir. Nous en avons marre de voir nos vies rythmées par des coupures sans fin et des promesses creuses.

Il est temps d’arrêter les excuses automatiques et les solutions temporaires. La continuité de service, ce n’est pas une faveur : c’est une obligation. INOF IZ INOF !

D’ailleurs, posons une question sérieuse : la SEEG connaît-elle l’impact psychologique de ses échecs répétés sur la population ? Chaque communiqué suscite un mince espoir, et chaque retard plonge un peu plus les gens dans la frustration et le désespoir. Ce ne sont pas que des coupures, ce sont des vies qu’on fragilise un peu plus à chaque interruption.

Alors, pour une fois, que la SEEG prenne ses responsabilités et mette un terme à ce calvaire. Nous ne demandons pas la lune, juste ce qu’il y a de plus basique : la lumière et l’eau. Est-ce trop demander ?

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