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La charge mentale des femmes africaines : une réalité encore taboue !

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Je vois beaucoup d’informations sur l’accouchement, le mariage, et sur comment tenir une maison en tant que femme. Depuis que je suis petite, ma mère me répète : « Quand tu auras ton foyer, il ne faudra pas faire X, il faudra faire Y. » Mais pas une seule fois on n’a dit ce genre de choses à mes frères.

Je vois beaucoup d’informations sur l’accouchement, le mariage, et sur comment tenir une maison en tant que femme. Depuis que je suis petite, ma mère me répète : « Quand tu auras ton foyer, il ne faudra pas faire X, il faudra faire Y. » Mais pas une seule fois on n’a dit ce genre de choses à mes frères.

On nous prépare comme à l’usine ! Je suis une femme, donc, malheureusement, j’ai une charge mentale “naturelle” due à mon éducation. Depuis que j’ai entre 23 et 25 ans, chaque fois que je me lève, mon premier questionnement se porte sur : « Qui range la maison ? Qu’est-ce qu’on va manger aujourd’hui ? » etc.

Ce qui n’est pas forcément le cas de mes frères. Je ne veux pas me marier. Si, en étant dans la maison de ma mère, cette charge mentale et cette injustice me causent littéralement des maux de tête et m’épuisent, imaginez ces mères qui doivent s’occuper de plusieurs enfants, de leurs maris (qui, finalement, deviennent très souvent un enfant de plus), de leur travail, et d’elles-mêmes. Et après tout cela, leurs époux veulent quand même qu’elles soient toujours apprêtées, belles, et qu’elles leur offrent une belle énergie pendant le sexe.

Ce ne sont pas les années qui éloignent les conjoints, c’est l’égoïsme et la charge mentale.Ce sont les femmes qui éduquent. Voilà pourquoi il faut faire comprendre à cette nouvelle génération de femmes que souffrir ce n’est pas normal ! Supporter la crasse, ce n’est pas une fierté. Porter quelqu’un, le materner, alors qu’il refuse de te paterner, ce n’est pas normal !

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