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2024 au Gabon : Une année de (r)évolutions et de réflexions

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Ah, 2024. Si cette année était un plat, ce serait un mélange de sauce graine et de piment mal dosé : intense, surprenant, parfois brûlant, mais toujours inoubliable. On a vu des changements majeurs, des espoirs renaître, des promesses flotter dans l’air comme des ballons de baudruche, et, bien sûr, des clashs dignes des meilleurs plateaux de télé-réalité. Prenons un moment pour débriefer ensemble, entre sarcasme et lucidité, avec l’espoir d’un avenir meilleur.

Le CTRI : Entre rêves et réalités

Cette année, nous avons tourné la page des années Bongo (bon en vrai c’était en septembre 2023). Enfin ! Ce système où tout semblait écrit à l’encre indélébile a été, sinon effacé, du moins mis en pause. On a accueilli le CTRI (Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions) avec des applaudissements timides mais sincères.

Ils sont arrivés en promettant de restaurer la démocratie, de réformer les institutions et, surtout, de redonner espoir à une population fatiguée. Alors, qu’en est-il ?

Ce qu’ils ont promis :

La restauration des institutions : on ne fera même pas de longs commentaires, on attend toujours. 

La lutte contre la corruption (un chantier aussi vaste que la forêt gabonaise).

Une gouvernance transparente et équitable (qui ne rêve pas de ça ?).

Ce qu’ils ont livré :

Des routes secondaires bien faites. 

Des avancées : quelques services administratifs sont passés en ligne, et on peut enfin payer certaines taxes sans hypothéquer sa patience.

Des lenteurs : la lutte contre la corruption ressemble encore à une bataille menée avec des lance-pierres face à des tanks.

Des interrogations : Pourquoi voit-on encore des visages politiques qu’on pensait définitivement rangés au garage ? Pourquoi certains dossiers sensibles avancent-ils à la vitesse d’un escargot sous somnifère ?

Certes, tout ne peut pas se faire en un jour. Mais rappelons au CTRI que la patience du peuple n’est pas infinie. Le mot rupture ne doit pas rester un slogan, mais devenir une réalité.

La fin d’une dynastie : une bénédiction collective

On ne va pas se mentir : rien que le fait de ne plus avoir un Bongo (ni un PDGiste officiel) au pouvoir est un soulagement. C’est comme si le pays avait enfin réussi à retirer ce vieux meuble imposant qui bloquait la porte de sortie. Mais maintenant, il faut réaménager la maison.

Et c’est là que les choses se corsent. Car, soyons honnêtes, les promesses de changement se heurtent souvent aux réalités du terrain. Pourtant, il faut continuer à espérer. Parce que sans espoir, que nous reste-t-il ?

Les élections 2025 : Préparez-vous au grand show

L’année 2025 s’annonce électrique. Les élections présidentielles approchent, et les regards sont déjà tournés vers les prochaines étapes. Première mission : la révision des listes électorales, qui commence dès le 2 janvier 2025.

À vous, futurs électeurs, un message simple :

Allez vous inscrire.

Vérifiez vos informations.

Faites entendre votre voix.

Car, peu importe votre âge ou votre statut, vous avez un rôle à jouer. Les grands discours politiques ne doivent pas vous intimider. Votre avis compte, et votre vote peut faire la différence.

Les artistes : Merci pour la bande-son de nos vies

Dans cette année chargée en débats et en émotions, nos artistes ont été des piliers. Ils nous ont offert des morceaux qui nous ont fait vibrer, danser, réfléchir, et parfois pleurer (et je ne parle pas que des chanteurs mais de tous les créateurs de contenus). Des sons qui nous ont rappelé que, même dans les moments les plus sombres, la créativité gabonaise brille toujours.

Alors, à tous les artistes et créateurs de contenus, un immense merci. Continuez de créer, d’innover, et de porter haut les couleurs de notre culture.

2025 : Année des clashs et des débats passionnés

Ah, les élections au Gabon ! C’est aussi l’occasion de voir les réseaux sociaux se transformer en véritables arènes. Attendez-vous à des clans, des clashs, des débats enflammés, et même quelques drames familiaux (parce que tata Gertrude et tonton Paul ne voteront pas pour le même candidat).

Un petit rappel, cependant :

On peut débattre sans se haïr.

Les insultes n’ont jamais changé un pays.

Et surtout, peu importe nos différences, nous restons tous des enfants du Gabon.

Alors, prenez une grande respiration, buvez de l’eau, et rappelez-vous que la politique, aussi importante soit-elle, ne doit pas détruire nos relations humaines.

Joyeuses fêtes et vive 2025

En cette fin d’année, prenons un moment pour célébrer, remercier Dieu (ou qui vous voulez), et nous rappeler que, malgré les défis, nous sommes encore debout.

Que 2025 soit une année de changement, de progrès, et, pourquoi pas, de quelques bonnes surprises.

Et pour ceux qui n’aiment pas les résolutions, en voici une facile : faisons tous un effort pour construire un Gabon meilleur. Parce qu’après tout, ce pays, c’est le nôtre.

Bonne fête à tous, et que les années à venir nous trouvent unis, engagés et déterminés. À l’année prochaine, Gabon !

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