Quel pays, oui. Mais surtout : quels électeurs !
Quand avez-vous décidé que votre avenir valait un tee-shirt et un paquet de riz ? À quel moment avez-vous accepté d’être réduits à des bœufs qu’on mène à l’abattoir électoral à coups de billets sales et de dons intéressés ? Les élections sont une arme, un levier, un outil de transformation. Un rendez-vous crucial où l’on ne joue pas seulement à la politique : on décide de son pain quotidien, de l’école de ses enfants, de la route qu’on empruntera demain, ou du courant qu’on n’aura toujours pas dans deux ans.
Et vous ? Vous attendez des goodies.
Chaque période électorale, c’est la même scène grotesque. Des foules prêtes à vendre leur voix à celui qui donne le plus. Pas celui qui promet des réformes crédibles. Pas celui qui propose un projet pour la nation. Non. Celui qui arrose le mieux. Et demain, quand le prix du pain grimpe, quand l’hôpital vous ferme ses portes, quand les promesses s’envolent, vous criez au scandale ? Soyez sérieux.
Il est temps de vous réveiller. De voter en conscience. De lire, d’écouter, de comparer. Pas d’applaudir celui qui distribue des sacs de riz mais celui qui vous parle comme à des citoyens. Le vote, ce n’est pas un troc. C’est un engagement. Ce n’est pas une aumône. C’est un pouvoir.
À force de voter pour ceux qui vous achètent, ne vous étonnez plus d’être gouvernés par ceux qui vous méprisent.