Si dans certains cas, parader d’une certaine manière est l’attitude à avoir pour atteindre un objectif bien défini, il peut être un poison dans d’autres cas.
Le paraitre nécessaire
On est tous d’accord qu’atteindre une certaine position sociale nous impose de répondre à certaines attentes que ce soit au niveau physique – donc de l’apparence- et psychique – notamment en développant la confiance en soi, le charisme, la sérénité, etc. Le tout afin de correspondre à un idéal selon le groupe que l’on veut intégrer. D’où le fameux “Fake it till you make it.” En français “Fais semblant jusqu’à ce que tu y arrives.”
Dans ce sens, conjuguer les verbes “avoir l’air de” / “faire comme si” sont nécessaires voire urgents. Même si elles devraient avoir des limites…
Le paraitre toxique
“Sembler”, “passer pour” quelqu’un qui n’est pas soi jusqu’à ce que cette nouvelle attitude nous consume totalement (ou nous impose à nous endetter)… C’est la limite à ne clairement pas franchir !
Mais à Libreville, cette limite elle est franchie chaque jour et c’est terrible de voir comment les gens n’ont plus peur pour leur image, ni pour leur réputation. Comment il sont prêts à faire face à la justice au nom de l’apparence. Pire il a mis a mal au Gabon des notions sensées être importantes ou/et sacrées. Le concept de CEO/ entreprenariat est presque galvaudé aujourd’hui, la notion de couple et de bonheur ne se vivent pas forcément mais doivent se montrer et les réseaux sociaux sont devenus un endroit où règne mensonge et malhonnêteté.
Ce qui est dommage (ou pas) c’est que Libreville est une ville où presque tout le monde se connait, où quelqu’un connait forcément quelqu’un qui connait quelqu’un… et est prêt à partager la réalité de la vie de l’autre. Bref tout est mélangé.
Cependant, malgré ma position tranchée sur le sujet, je n’incrimine pas “les gens du paraitre” (qui suis-je pour le faire d’ailleurs?). Je peux comprendre que le paraitre peut être une façon de vivre (pour un court instant) des moments que l’on voudrait avoir au quotidien ou de montrer aux gens autour de nous que l’on vit bien… Mais à quel prix ? Est-ce que ça vaut vraiment le coût ? Peut-on empêcher de franchir la limite?
MissKa