GabonOpinion

Une fois encore, le pangolin dans la sauce !Ou quand la naïveté collective devient un business modèle.

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C’est devenu un phénomène récurrent ces dernières années. Profitant de la crédulité, de l’appât du gain et – soyons honnêtes – de la faim qui ronge nombre de nos concitoyens, les escrocs redoublent d’ingéniosité pour arriver à leurs fins.

Cette fois-ci ? Une affaire d’agriculture virtuelle.

Après BR Sarl et son coffre-fort virtuel, voilà qu’on nous sert un remix improbable entre Tamagotchi et culture de maïs. La plateforme Safety proposait aux gens d’acheter… des animaux virtuels. Oui, des poules, vaches et autres bestioles numériques censées rapporter de l’argent.

La première question que je me suis posée c’est : comment ?
bruit de criquets

Une question toute simple, basique. Et pourtant, selon les chiffres avancés par la plateforme, près de 150 000 personnes ne se la seraient pas posée. Bon, soyons francs : ce chiffre laisse sceptique. Mais en termes de stratégie marketing, il a parfaitement rempli sa mission — attirer les curieux, et faire croire que “tout le monde y gagne”.

Mais il faut bien le reconnaître : les arnaqueurs d’aujourd’hui ne font plus les choses à moitié.
Fini le temps des mails de princes nigérians mal traduits — place au packaging professionnel.
Ils dégainent désormais des documents pseudo-officiels, des PDF bien léchés, et surtout… des partenariats juteux avec des entreprises de la place.

Des entreprises qui, comme par magie, n’ont jamais entendu parler du projet.
Tiens donc !
bruit de gorge qui se racle dans les bureaux de communication

Désolé… mais je ne peux pas m’empêcher de rire en les voyant, encore une fois, défiler devant les caméras.
Cette bretelle de naïfs, l’air accablé, dénonçant haut et fort une arnaque “inattendue”.

Au début, promis, j’étais triste. J’avais même de l’empathie.
Mais au bout de la troisième arnaque, sérieusement… faut arrêter.

Je veux dire :
si ça a l’odeur du poulet, le goût du poulet, et que ça caquette comme un poulet… c’est peut-être du poulet, non ?

À un moment donné, comme pour tout le reste, ne soyons pas nos propres ennemis.
Utilisons nos cerveaux.

Sur ce… passez une bonne journée.

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