Et j’ai travaillé toute la journée. Entre deux tâches, j’ai échangé quelques messages avec la famille sur WhatsApp. Rien de plus.
Je ne suis pas allé sur les réseaux sociaux. Et cela a fait toute la différence.
À aucun moment de la journée, je n’ai eu l’occasion de m’indigner. À aucun moment, je n’ai vu passer une information déplaisante. À aucun moment, l’actualité ne m’a irrité. Aucun contact ne m’a interpellé sur un sujet susceptible de me fâcher ou de me troubler. Je suis resté dans mon coin, et j’ai savouré cette solitude choisie.
Ce que j’ai fait hier, c’est ce que j’aime faire : travailler.
Parce que lorsque je travaille, je réfléchis. Je conçois. Et dans cet exercice, je touche à ce que je considère comme un attribut divin : la créativité. C’est là que je m’épanouis.
Hier, j’étais heureux de pouvoir avancer à mon rythme. Pas pour remplir une obligation. Pas nécessairement pour gagner de l’argent. Je ne parle pas ici de mon emploi, mais d’un travail plus personnel, plus intime — celui qui me stimule. Celui dans lequel j’ai un objectif à atteindre. Et en progressant, palier après palier, j’accumulais de petites réussites.
Et cela m’a rendu heureux.
C’est ça, pour moi, la définition du bonheur : ces instants simples, suspendus, où l’on se retrouve face à soi-même, occupé à pratiquer ce qu’on aime — sans penser au reste.