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Refuser la capote et fuir la paternité : le combo gagnant des hommes irresponsables.

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Il y a encore beaucoup trop d’adultes qui fuient leurs responsabilités. Beaucoup trop d’hommes qui affirment ne pas vouloir d’enfant, mais qui laissent à d’autres le soin de penser, d’agir et même de gérer les conséquences de leurs actes à leur place.

Prenons un exemple tristement banal : un homme va engrosser une jeune dame et refuser de s’occuper de la grossesse et de l’enfant.
Lorsqu’on va lui demander pourquoi, il va répondre qu’il a été « piégé ».
Demandez-lui maintenant s’il a utilisé un préservatif, il dira NON.
Dès lors, en quoi c’était un piège ?

« Ce n’est pas un cas isolé. »

Ils sont nombreux à affirmer ne pas encore vouloir d’enfant, tout en refusant de se protéger, rejetant la vasectomie qu’ils jugent « trop extrême », ignorant les méthodes contraceptives masculines, et, en cas de grossesse, suggérant à leur partenaire d’avorter comme si c’était une solution automatique.

« Un double standard profondément ancré »

C’est à croire que la contraception est une responsabilité unilatéralement féminine.
Comme si la femme seule devait penser à éviter une grossesse.
Comme si elle seule devait porter le poids physique, mental et financier d’un « accident » que les deux ont pourtant causé.

Ce double standard est non seulement injuste mais symptomatique de l’irresponsabilité de beaucoup d’hommes.
Celui qui ne veut pas d’enfant doit faire en sorte de ne pas en avoir.
C’est aussi simple que cela.

On ne peut pas dire « je ne suis pas prêt à être père » tout en refusant les moyens de contraception disponibles.
On ne peut pas clamer « je ne veux pas de responsabilité » tout en prenant le risque d’une grossesse, et ensuite accuser l’autre de n’avoir pas « fait le nécessaire ».

« La contraception est une responsabilité partagée »

Il est temps de faire évoluer les mentalités.
La contraception ne peut plus reposer uniquement sur les épaules des femmes.
Il existe aujourd’hui des moyens pour tous :

  • préservatifs,
  • vasectomie (réversible dans de nombreux cas),
  • pilules pour hommes en phase de développement avancé…

L’absence de choix n’est plus une excuse.

Un préservatif coûte 100 FCFA.
Et pour ceux qui n’ont même pas cela, il est possible d’en obtenir gratuitement dans les centres de santé publique.
Encore une fois : Zéro excuse.

« Choisir, c’est aussi assumer »

Ce débat dépasse la simple question des moyens de contraception.
Il s’agit aussi de cohérence et de maturité.
On ne peut pas vouloir une chose et son contraire.
On ne peut pas dire « je ne veux pas d’enfant » et agir comme si cela ne dépendait pas de nous.

Choisir, c’est prendre position.
C’est être clair avec soi-même et avec les autres.
Choisir de ne pas avoir d’enfant, c’est prendre les mesures pour que cela ne se produise pas.
Et si, malgré tout, une grossesse survient, il faut avoir le courage d’en assumer les conséquences, quelles qu’elles soient, sans rejeter la faute sur l’autre.

En matière de contraception, il est temps que les hommes prennent leur part.
Il est temps d’arrêter de déléguer leur propre responsabilité reproductive.
Il est temps de choisir et surtout, de s’y tenir.

Pick a choice & stick to it.
— Solomoni

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