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« Demande-toi ce que tu fais pour ton pays », Puis quoi encore ?

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C’est souvent ce qu’on nous balance dès qu’on ose rappeler à l’État ses responsabilités. Comme si les impôts et les taxes collectés ne servaient qu’à nourrir une oligarchie, pendant que le reste du peuple peine à respirer.

Cette phrase est tellement ancrée dans notre culture que beaucoup, aujourd’hui, ne réclament plus rien à l’État. Pire : ils reprochent à ceux qui connaissent leurs droits et osent les revendiquer, d’en demander trop.

On nous répète que si ce que l’État propose ne nous satisfait pas, alors on n’a qu’à le créer nous-mêmes, avec les miettes qu’il nous reste. Et pourtant, certains continuent d’essayer, avec presque rien, de bâtir quelque chose pour leurs compatriotes — que ce soit des emplois, des espaces culturels ou de simples moments de respiration collective.

Mais au lieu de reconnaître les échecs et de corriger le tir, l’État persiste dans la gabegie : il offre des véhicules hors de prix à certains, pendant qu’il supprime les bourses, en invoquant un prétendu manque de moyens.

Et lorsque certains arrivent à s’en sortir malgré tout, l’État revient les taxer, comme s’il avait été là au départ. Beaucoup finissent par abandonner, lessivés par un système qui ne leur donne rien mais leur prend tout.

Et puis il y a ce paradoxe : on te dit de « faire pour ton pays ». Très bien. Mais quand tu t’y essaies, l’État devrait t’encourager. Au lieu de ça, ce sont parfois les mêmes hauts cadres, gonflés de salaires et d’avantages, qui se transforment en concurrents directs, en utilisant les moyens publics pour tuer dans l’œuf ce que d’autres essaient de construire à la sueur de leur front.

C’est ça, aussi, le découragement.

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