Dans la culture, le divertissement, l’événementiel, la mode, la communication, ou encore le numérique, ils se retroussent les manches pour bâtir quelque chose à partir de ce qu’ils connaissent et de ce qu’ils aiment. Ils transforment leurs passions en initiatives, leurs idées en projets, leurs projets en petites entreprises.
Je ne prendrai pas le risque de citer des noms ici. Non pas par manque de reconnaissance, mais parce que la liste est longue, et que l’oublier ne serait-ce qu’une personne, par inadvertance, pourrait en frustrer d’autres. Et ce texte se veut une célébration de tous, sans exception.
Ces jeunes n’attendent pas que le pays leur offre un chemin tout tracé. Ils organisent des festivals, lancent des plateformes, créent des concepts, fédèrent des communautés. Ils testent, échouent parfois, recommencent souvent. Et même si le soutien institutionnel ou financier reste limité, ils persistent. Ils savent qu’ils n’ont pas le luxe d’attendre “les bonnes conditions” pour agir.
Les plus ambitieux iront sûrement plus loin : ils décrocheront des partenariats, séduiront des investisseurs, s’exporteront au-delà des frontières. Mais même ceux qui ne franchiront pas toutes les étapes ont déjà gagné quelque chose : la preuve qu’ils ne manquent pas d’idées et qu’ils refusent l’inaction.
C’est là que les plus âgés, ceux qui ont l’expérience, les moyens ou le réseau, ont un rôle à jouer. Soutenir ces initiatives, c’est investir dans l’avenir. C’est comprendre qu’une économie ne se développe pas uniquement avec des matières premières, mais aussi avec des idées, du savoir-faire, de la créativité. C’est ainsi qu’on construit une véritable économie de la connaissance.
Et il faut le rappeler : nous ne sommes pas nombreux. On ne peut pas tous espérer percer dans les mêmes secteurs. L’agriculture, par exemple, demande un capital conséquent et, sur le marché gabonais, la production pourrait rapidement dépasser la demande. Mais dans l’économie de la connaissance, les barrières sont plus faibles et les opportunités plus vastes : on peut créer ici et vendre au monde entier.
Ces jeunes n’attendent pas que tout soit parfait. Ils essaient. Ils prennent des risques. Ils travaillent souvent dans l’ombre, parfois sans reconnaissance, mais avec la conviction que, même à petite échelle, ils peuvent faire bouger les choses. Et c’est peut-être ça, la plus belle leçon : dans un pays où l’on entend souvent dire “il n’y a rien”, eux prouvent qu’il y a toujours quelque chose… à condition de vouloir le bâtir… Ensemble.
Last modified: 11/08/2025