Car à écouter son dernier message sur Facebook, on croirait presque qu’il a toujours été du côté des victimes d’un système qu’il décrit aujourd’hui comme frauduleux et dévoyé.
Il écrit noir sur blanc :
« On est bien obligé de constater qu’on n’a pas changé de logiciel. On est dans la continuité du système qu’on était supposé avoir écarté pour le bien de tous. »
Un constat sévère, qui sonne juste. Mais ironie du sort : ce « logiciel » qu’il fustige maintenant, il en a été l’un des administrateurs. Non seulement il a tourné avec, mais il a validé ses mises à jour. Ce système, il l’a vu de l’intérieur, il l’a pratiqué, il l’a cautionné. Alors aujourd’hui, quand il se présente comme le lanceur d’alerte revenu de tout, on ne peut s’empêcher de voir l’art du grand écart : dénoncer ce qu’on a contribué à installer.
À force de dénoncer les errements des autres, Ndong Sima se lave les mains. Mais ses mains sont celles d’un ancien chef de gouvernement, d’un homme qui a piloté la machine, qui a profité de son moteur tant qu’il roulait dans sa direction. Le voir aujourd’hui expliquer que tout cela n’était pas bon pour le pays, c’est comme entendre un ancien cuisinier dire que la recette était empoisonnée… après l’avoir servie des années durant.
Alors oui, retour à la case départ, comme il le dit. Mais il faudrait rappeler que lors de la partie précédente, Ndong Sima n’était pas spectateur : il était assis à la table, avec les dés dans ses mains.
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Last modified: 02/10/2025