Auteur/autrice : La Redac

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Esdras Épiphanie : Une plume brillante, un cœur passionné, et… des goûts culinaires douteux 😒

Esdras Épiphanie aurait pu être journaliste. D’ailleurs, elle l’a été, et avec brio ! Ses articles étaient applaudis, sa plume inimitable, et ses mots ont la douceur d’un baume sur des vérités parfois amères. Mais voilà, ce n’était pas sa mission. Éducation

Son cœur appartenait à une salle de classe, à des élèves avides de connaissances et de découvertes. Quitter la France pour s’installer au Gabon, suivre cette vocation d’enseigner, c’était pour elle plus qu’un simple choix professionnel : c’était un appel.

On peut dire que la salle de classe est son royaume, un endroit où l’histoire prend vie, et où les élèves découvrent que le passé a bien plus de saveur que certains plats qu’elle a encore du mal à apprécier ! Mais ne lui demandez surtout pas de danser, car même le plus patient des instructeurs de danse renoncerait face à son « mal du rythme » légendaire. Vous la verrez se déhancher comme une feuille au vent un soir de tempête… mais ce qu’elle manque en coordination, elle le compense largement avec son enthousiasme.

Passons aux choses sérieuses. Derrière son sourire jovial et son accent français légèrement arrondi par le soleil gabonais, se cache une profonde tristesse face à l’état de l’éducation dans ce pays qu’elle aime tant. Depuis qu’elle enseigne ici, Esdras a constaté ce que beaucoup d’entre nous savent, mais ne disent pas assez fort : l’éducation nationale est dans un état de délabrement qui fait froid dans le dos.

Cela fait plus de 30 ans que l’État fait semblant de s’en soucier. Certes, on nous sert bien des inaugurations pompeuses de temps en temps, où les ministres coupent des rubans avec le sourire, mais la réalité est tout autre. Les classes sont surpeuplées. Des enfants entassés à trois ou quatre sur un banc, dans des salles où l’air manque et où les bulletins d’évaluation affichent des trous béants – deux ou trois matières parfois simplement « oubliées ». Ce sont des générations entières qu’on laisse dériver, tandis que nos dirigeants, eux, placent leurs enfants dans des écoles privées bien loin de ces réalités.

Esdras pourrait se contenter d’enseigner dans ces écoles privées. Mais non, elle reste fidèle à son rêve : former, éveiller, éduquer dans les conditions les plus difficiles, là où l’impact est le plus nécessaire. Ce n’est pas facile. Entre le manque de matériel, l’absence de soutien institutionnel, et les classes bondées, il y a de quoi perdre patience. Mais Esdras persévère, car elle croit que, malgré tout, un avenir meilleur est possible. Elle a choisi de se battre pour l’éducation de nos enfants, et pour cela, on ne peut que la saluer.

Alors, oui, elle ne sait pas danser, et non, elle ne valide pas toujours de bons artistes » comme il se doit. Mais qu’importe ! Ce qui compte, c’est son dévouement sans faille à l’enseignement et à l’avenir de nos enfants. Si seulement nos gouvernants pouvaient en dire autant…

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Un Gabonais, 1 Taxi, 417 clés vers l’avenir

Bon, parlons un peu de ce qu’il s’est passé à Libreville le 8 octobre. Le général Oligui a fait fort encore ! Oui, il a remis 417 taxis neufs à des Gabonais. Ça c’est pas du blabla, c’est du concret. Les Suzuki flambant neufs là, c’est pour permettre à nos frères et sœurs de se lancer dans le business. Ça s’appelle « Un Gabonais, un taxi ».

C’est pas mal, hein ? Ça change des vieilles annonces qui n’aboutissent jamais. Là, au moins, il y a des résultats qu’on peut voir et même toucher vu qu’on pourra y monter.

On peut applaudir parce que, dans ce pays, on a tellement l’habitude de promesses non tenues que quand ça arrive pour de vrai, c’est comme un petit miracle. Les taxis sont là, et pas seulement pour les hommes. Dix braves jeunes femmes sont aussi au volant ! Eh oui, mes frères, la concurrence arrive. Les gars qui traînaient encore au carrefour en mode « y’a pas le boulot » n’ont plus d’excuses. Enfin si quand même, certains ont critiqué la caution d’un million mais l’État ne peut pas donner tout gratuitement. Soyons réalistes.

Mais parlons vrai. « On sait tous qu’un programme comme ça, c’est bien beau, mais ce n’est pas ça qui va changer le Gabon du jour au lendemain » , c’est ce que disent les pessimistes mais moi je pense que ça peut y participer. Quelqu’un qui a la possibilité de subvenir à ses besoins et ceux de ses proches, se sent digne et ça soulage sincèrement. Ok Il y a eu un accident avec l’un des nouveaux taxis, et direct les gens ont commencé à crier. Mais sérieusement, sur 417 voitures, un seul accident ? Ce n’est même pas 0,5 %, mes gars. Calmez-vous ! Il faut relativiser. Ce n’est pas le premier accident sur les routes gabonaises. On a ça pata (malheureusement). Soyez donc prudents au volant.

Maintenant, parlons un peu de ce qui pourrait suivre. C’est bien de donner des taxis, mais imagine un peu si on avait des programmes similaires dans d’autres secteurs. Genre, « Un Gabonais, une boutique », ou mieux, « Un Gabonais, une ferme ». Parce que ce n’est pas tout le monde qui peut être chauffeur. Il faut diversifier les opportunités, tu vois ? Chacun doit avoir sa chance de trouver son chemin dans ce pays, au-delà des taxis.

Mais franchement, on ne peut pas ne pas encourager cette initiative. Enfin si, les sorciers peuvent. C’est un pas dans la bonne direction. Si chaque Gabonais peut prendre ce genre d’opportunité, peut-être qu’on verra enfin un peu de lumière au bout du tunnel. Alors, chers compatriotes, arrêtez de râler pour rien. Prenez le train en marche, ou plutôt, le taxi cette fois-ci !

Et pour ceux qui sont déjà au volant, force à vous ! Roulez propre, bossez dur, et ne lâchez rien. C’est comme ça qu’on avance. Nous, on est là pour encourager, mais si on monte dans vos taxis et que vous faites du sale, on va parler aussi hein. Pas de passe-droit ici !

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Quand défendre la famille au pouvoir devient une mission sacrée : les nouveaux kounabélistes ?

Sur internet ces derniers temps, on a une nouvelle catégorie de militants (sous l’ère CTRI hein) : les défenseurs de proches au pouvoir. Les gens refusent qu’on critique leurs tontons, tantines, cousins, ou amis parce qu’ils occupent des postes de responsabilité. Mais soyons sérieux, quand tu choisis de gérer la chose publique, tu signes aussi pour la critique. Ministre, sénateur, député ou conseiller, ce n’est plus une affaire de « c’est mon oncle, il est gentil », c’est une affaire de résultats pour le pays.

Vous gérez les affaires publiques, donc oui, on va parler de vous. On ne va pas s’attaquer à vos physiques (sauf si vous y tenez hein), mais quand c’est mal fait, on va le dire. C’est ça la démocratie. Bien sûr, on comprend que ça pique un peu quand on critique quelqu’un de proche, surtout si c’est sur des sujets personnels. Si quelqu’un se met à commenter le tour de taille de votre parent ou ses cheveux, là, on peut comprendre que ça chauffe. Mais quand il s’agit de sa gestion, ses décisions ou ses manquements publics, il faut bien accepter que les gens aient leur mot à dire. Reprocher aux gens de critiquer un ministre parce que vous étiez voisins à Mindoubé ou qu’il vous a payé un verre au maquis du pivot, ce n’est pas un argument. On ne va pas arrêter de parler parce que c’est votre oncle ! ON S’EN FOUT DE ÇA.

Vous êtes libres de défendre vos proches hein, on ne va pas se battre pour ça. Mais à un moment donné, regardez-vous dans le miroir et demandez-vous si vous ne devenez pas une photocopie de ces mêmes PDGistes que vous insultiez il y a quelques années. Vous les traitiez de « KOUNABÉLISTES » parce qu’ils étaient prêts à tout avaler sans broncher, pourvu qu’Ali reste au pouvoir. 

Aujourd’hui, vous faites pareil, mais c’est pour vos propres proches. Vous défendez bec et ongles des gens qui ont une obligation de résultats envers le peuple. Vous vous souvenez quand vous disiez « y’a les routes qui manquent, l’eau et l’électricité qui sautent » ? Eh bien, maintenant que c’est votre cousin qui est responsable, c’est maintenant la faute du peuple, c’est ça ?!

Soyons clairs : si vos proches sont critiqués pour leur gestion, vous ne pouvez pas demander aux gens de se taire. Ce n’est pas une affaire personnelle, c’est une affaire publique. Ils ont pris des engagements en entrant dans ces postes, et les citoyens ont le droit de demander des comptes. Alors non, on ne va pas empêcher votre défense de famille, mais à force de tout justifier, vous devenez exactement ce que vous détestiez. Même si vous refusez de le reconnaître, sachez que vous êtes des KOUNABÉLISTES 2.0 ! Oui, c’est ça votre nouveau statut. Vous avez échangé la vérité contre l’allégeance aveugle, et maintenant vous passez vos journées à défendre l’indéfendable.

Mais bon, continuez à être les gardiens du temple familial, à défendre bec et ongles vos proches au pouvoir, comme si leur succès ou leur échec étaient vos affaires personnelles. Ce qui est sûr, c’est que nous, on ne va pas se fatiguer. Le Gabon ne peut pas devenir la propriété privée d’une poignée de familles ou d’amis bien placés. Ce pays appartient à tous les Gabonais, pas juste à ceux qui ont un parent dans un bureau climatisé.

Nous, on va continuer à critiquer quand ça ne va pas, à poser les vraies (ou fausses) questions, à exiger des comptes. Parce qu’au final, les ministres, députés, conseillers, tous ces gestionnaires des affaires publiques, ne travaillent pas pour leur cercle d’amis ou de proches, mais pour la nation. Et si vous ne comprenez pas cela, si vous continuez à les défendre aveuglément en ignorant leurs manquements, vous contribuez à maintenir ce système dysfonctionnel qui nous bloque tous.

Alors oui, défendez vos parents, c’est votre droit. Mais sachez qu’à chaque excuse que vous trouvez, à chaque critique que vous balayez d’un revers de main, vous ne faites que renforcer ce que vous détestiez il y a quelques années : un système fermé, opaque, où ceux qui critiquent deviennent des ennemis, et où ceux qui posent des questions gênent. 

Mais nous, on ne se taira pas. Parce que le Gabon, c’est notre affaire à tous. Et si vous refusez d’accepter la critique, peut-être que le problème n’est pas tant dans la critique elle-même, mais dans la façon dont vous défendez un système qui, au fond, ne fait pas beaucoup mieux que celui que vous prétendiez vouloir changer.

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Binationaux : Sommes-nous vraiment les ennemis de notre pays ?

Aujourd’hui, un sentiment de rejet grandit au Gabon. Je le ressens dans les discussions quotidiennes, sur les réseaux sociaux, dans les murmures de conversations. Ce sentiment cible une partie bien précise de la population : les binationaux.  Chaque fois que j’entends ce terme, une question me traverse l’esprit : « Suis-je vraiment l’ennemi de mon propre pays ? » 

Je suis né ici, dans les années 80, et j’ai grandi à Nzeng Ayong, un quartier qui m’a façonné et appris l’importance des valeurs humaines. J’ai passé mes journées à courir dans les rues, à jouer au foot avec mes amis, à partager des fous rires. Ces souvenirs sont gravés dans ma mémoire, tout comme ceux des merveilleuses années passées au Lycée Technique Omar Bongo. Chaque matin, je me levais avec l’excitation de retrouver mes camarades, de kongosser, des matchs de football, et des rêves qui nous animaient. Ces moments de camaraderie et de partage, je ne les échangerais pour rien au monde.

Je n’ai jamais connu d’autre foyer que le Gabon. Ce pays est mon seul et unique repère, présent dans chaque souvenir de mon enfance et chaque étape de ma vie. Mon père est Gabonais, ma mère ne l’est pas, mais ma double nationalité n’a jamais défini qui je suis. Ce qui me définit, c’est mon amour pour ce pays et ma participation à sa construction. Pourtant, il semble que certains perçoivent en moi une menace. Pourquoi ? Parce que je suis binational ?

Le régime déchu a laissé des cicatrices profondes. Il est vrai que certains des responsables des abus qui ont marqué ce régime étaient des binationaux. Des proches du pouvoir ont joué un rôle central dans ce système de corruption. Mais est-il juste de condamner tous les binationaux pour les actes de quelques-uns ? Est-ce équitable de diriger la colère populaire vers ceux qui, comme moi, n’ont connu d’autre pays que le Gabon ?

Réfléchissez-y. Où voulez-vous vraiment diriger cette colère ? Est-ce vers nous, les binationaux qui avons grandi ici et partagé les mêmes épreuves que vous ? Ou est-ce vers un système corrompu qui a permis à quelques individus, binationaux ou non, de piller les ressources de notre nation ?

Nous, binationaux, sommes souvent placés sous un regard suspicieux, constamment obligés de prouver notre appartenance à cette terre. Obtenir un simple document administratif devient un véritable parcours du combattant. Il ne suffit plus d’être né ici ou d’avoir un parent gabonais. On nous demande de prouver notre loyauté, comme si nous devions justifier notre droit d’exister pleinement en tant que Gabonais.

Mais quelle est notre faute ? Sommes-nous responsables d’un crime ? Non, notre seul « péché » est d’être issu de l’amour sincère entre un Gabonais et une étrangère. Cet amour, souvent né au cours de leurs études à l’étranger, a donné naissance à une génération d’enfants qui n’ont connu que le Gabon comme foyer. Nos parents, partis pour se former et contribuer à l’essor de leur pays, ont formé des familles profondément enracinées ici. Nous sommes le fruit de ces histoires et de ces espoirs partagés.

Cependant, cette méfiance grandissante crée une forme de discrimination systémique. Un apartheid silencieux s’installe, où certains citoyens se voient privés de leur pleine appartenance à la nation. On nous fait comprendre, subtilement ou non, que notre lien avec le Gabon est moins légitime. Mais comment peut-on remettre en question l’attachement de ceux qui n’ont jamais connu d’autre foyer ? Devrions-nous passer notre vie à prouver que nous sommes « vraiment » Gabonais ? N’est-ce pas une injustice qui menace l’unité nationale ?

Prenons des exemples inspirants comme Halle Berry, actrice acclamée et première femme de couleur à remporter un Oscar, qui a brillamment représenté la diversité tout en mettant en avant ses racines. Pensez également à Zinedine Zidane, né en France d’un père algérien et d’une mère française, qui a marqué l’histoire du football tout en restant attaché à ses origines. N’oublions pas Pierre-Emerick Aubameyang, qui a brillé sur les terrains tout en restant fier de son héritage. Ces figures montrent à quel point les binationaux peuvent enrichir nos sociétés par leurs talents et leurs contributions. Pourtant, même eux pourraient un jour être confrontés à des doutes sur leur identité, car pour certains, leur double appartenance les rend suspects.

Il est crucial de se poser cette question : voulons-nous vraiment aller dans cette direction ? Celle d’un pays où certains citoyens doivent sans cesse justifier leur nationalité, prouver leur amour pour leur terre ? Où les binationaux deviennent des citoyens de seconde zone, soupçonnés d’être des traîtres ? Ne devrions-nous pas plutôt concentrer notre énergie à unir nos forces contre les véritables responsables des abus du passé ?

Je ne suis pas l’ennemi. Aucun des binationaux qui ont grandi ici ne l’est. La vraie trahison vient de ceux qui ont choisi de mettre leurs intérêts personnels au-dessus de ceux de la nation. Mais au lieu de reconnaître cette réalité, nous nous enfonçons dans un cycle de méfiance et de division, transformant cette méfiance en discrimination institutionnalisée.

Le Gabon traverse une phase cruciale de son histoire. Nous avons l’occasion de reconstruire sur des bases justes et équitables. Mais cette reconstruction ne doit pas se faire au prix de divisions internes inutiles. Ne laissons pas la douleur des années passées nous pousser à diviser une société déjà meurtrie.

Alors, à vous qui lisez ceci, je pose la question : nous, binationaux, sommes-nous vraiment les ennemis de ce pays ? Ou sommes-nous, comme vous, des Gabonais cherchant à construire un avenir meilleur pour notre patrie commune ? 

Les binationaux, et moi en particulier, sommes des « Gabonais Normaux ». L’avenir de notre nation dépend de notre capacité à reconnaître nos véritables ennemis et à ne pas nous tromper de combat.

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La santé mentale au Gabon : Quand est-ce qu’on va commencer à prendre ça au sérieux ?

Au Gabon, la santé mentale est souvent négligée, comme une blessure que l’on préfère ignorer plutôt que de soigner. Pourtant, les signes sont là. Entre le stress, l’anxiété, la dépression, et autres troubles, nombreux sont ceux qui souffrent en silence.

Mais, étrangement, ce sujet reste souvent négligé. Comme si c’était un « truc de blancs » et que chez nous les noirs, il suffisait de « tenir bon« . Résultat : beaucoup passent à côté d’une aide précieuse.

On met tout sur le dos des « sorciers »

Pour beaucoup d’entre nous, les problèmes de santé mentale sont souvent ignorés ou mis sur le compte des grand-parents ou du mauvais œil. On te dira : « Hein, c’est quoi ces histoires de dépression ? Va prier, ça ira mieux ». Certes, la spiritualité peut avoir un impact positif, mais il y a un moment où il faut comprendre que la dépression ou l’anxiété ne se soignent pas uniquement par des prières, une tisane ou encore une formule de 33. 

Un manque flagrant de structures adaptées

S’il y a un sujet qui pique un peu, c’est bien le manque de structures adaptées pour gérer la santé mentale. Combien de cliniques ou d’hôpitaux au Gabon sont vraiment équipés pour diagnostiquer et traiter les troubles mentaux ? Sans parler des professionnels qualifiés. DANS TOUT LE PAYS ON A QUE MELEN, POUR PLUS DE 2 MILLIONS D’HABITANTS. Il y a un vrai déficit de psychologues et de psychiatres, et même quand on les trouve, consulter coûte souvent trop cher. Du coup, on se dit : « Bah, j’irai quand ça ira vraiment mal ». Mais à ce moment-là, c’est souvent trop tard.

La pression sociale et familiale

L’autre gros problème, c’est la pression sociale. Au Gabon, on a une culture où il faut toujours paraître fort. « Un homme ne pleure pas », « Une femme doit toujours gérer »… Du coup, personne ne veut montrer qu’il va mal mentalement. Les gens ont même peur qu’on utilise leurs soucis contre eux… Le mal est profond, faut pas suivre. Dans nos familles, tu as plus de chance d’être écouté si tu dis que tu as mal à la tête que si tu dis que tu te sens triste ou angoissé. Résultat : beaucoup de jeunes préfèrent souffrir en silence plutôt que d’être jugés comme faibles. 

Les jeunes, premiers touchés

Les jeunes Gabonais, en particulier, sont exposés à cette négligence. Entre la pression pour trouver un boulot, le goumin, le ngué, la difficulté à se projeter dans l’avenir, et les nombreux changements sociaux et économiques, beaucoup sont en détresse mentale. Mais qui les écoute vraiment ? PERSONNENOBODY !!! Les associations qui travaillent sur ces questions sont souvent sous-financées et n’ont pas suffisamment de visibilité. Souvent c’est même sur fonds propres. Quand certaines associations sont reconnues d’utilité publique en même pas 1 an d’existence, d’autres sont délaissées à leur triste sort. Pitié, vraiment pitié hein. 

Changer les mentalités : une priorité

Il est temps qu’on prenne conscience de l’importance de la santé mentale au Gabon. Il faut sensibiliser les populations, former plus de professionnels, et surtout, mettre en place des structures accessibles pour ceux qui en ont besoin. Ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité.Et soyons honnêtes : tout le monde est concerné, parce que la santé mentale, c’est aussi important que la santé physique. Vous vous soignez le corps mais vous êtes malades dans la tête. On vous voit marcher là, on croit que tout va bien alors que c’est juste la coque, la coque. A l’intérieur, vous êtes morts

Alors, Gabonais, Gabonaises, mes chers compatriotes, il est temps de commencer à parler de ce qui se passe dans nos têtes, et de comprendre que demander de l’aide, ce n’est pas un signe de faiblesse, mais de force.

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LogementNtoum

Histoire d’expropriation au Gabon : Déshabiller l’un pour habiller l’autre

La nouvelle puissance Oyé ! Terrain Cadeau pour certaines personnes encore appelées « les eux », nous qui pensions que cela se serait arrêté le 30 août de l’année dernière.

Hélas, il nous reste que nos yeux pour constater que certains usent de la stratégie de  Robin des bois à l’envers. 

Encore, si c’était pour redonner aux nécessiteux, on comprendrait mais lorsque c’est pour donner à ceux qui ont la possibilité de s’en procurer à coût de dizaines de millions, mon coeur saigne. 

Ceci se passe dans la commune de Ntoum, qui m’a vue grandir. J’ai vu notre terrain familial de plusieurs hectares nous être arraché. J’ai vu ce camion à coup de pelle terrasser notre verger. Même le manguier qui nous a nourri en des saisons depuis plusieurs décennies s’est vu renversé, fruits au sol et racines en l’air. Je repense à tonton Koumba  qui n’a pas pu résister à ce triste spectacle. Pauvre tonton Koumba achevé par sa tension ! 

En interrogeant les ravisseurs, on nous informe qu’il faut retenir qu’il n’y a pas d’autochtones oh! 

C’est clair : “Les hectares de terrain appartenant aux familles depuis des décennies arrachés aux populations seront morcelés en 500m2 et revendus sur le marché. Une famille ne peut détenir à elle seule 2 hectares de terrain. L’État vous cédera 500 m2  sur vos deux hectares, le reste sera morcelés et si vous souhaitez obtenir plus de terres vous devez les racheter auprès des ministères en charge de la question.  Notez que vos enfants bi-nationaux ne pourront pas réclamer les terres cédées par leurs arrières grand-parents”

À croire que nos enfants bi-nationaux n’ont plus droit à rien dans ce pays. Bref. 

Pourtant le Président a dit qu’aucun gabonais ne devrait être exproprié de sa terre puis sur le bitume nous vivons le contraire. 

On nous vole pour faire plaisir aux autres. Remplir une fiche de réclamations nous vaut au préalable un long discours visant à nous décourager à déposer toutes sortes de réclamation. « Nous n’avons plus de formulaire de réclamation », « De toutes façons, c’est terminé. Si vous voulez vous plaindre allez voir les militaires »

Mboukou ! Tant pis pour nous autres là qui n’avons pas de longs bras espérons que notre plume portera haut notre voix…

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Être visionnaire ou être à côté de la plaque ?

Dans notre pays, le temps semble suspendu à un moment décisif, tel un carrefour où se croisent les voies de notre destin collectif. À ce carrefour, les voix se font entendre, chacune proposant une direction à suivre, et c’est là que réside notre dilemme : vers quelle sortie se diriger ?

D’un côté, il y a ceux qui, les yeux tournés vers l’horizon, voient en cette époque troublée une chance rare, presque providentielle, de refaçonner le monde. Ils rêvent d’un avenir où les erreurs du passé seraient effacées, comme des ombres chassées par la lumière nouvelle. Ces esprits idéalistes prônent un changement profond, un nouveau paradigme qui redonnerait à l’humanité une voie plus juste, plus éclairée. Leur discours est empreint d’espérance, et leurs projets semblent déjà élever les fondations d’une société future.

En face, une autre école, moins encline à l’envolée des idées, mais plus attachée aux réalités du moment. Ceux-là voient les choses autrement : « Que valent ces grands idéaux face aux besoins immédiats ? », se demandent-ils. Car pour eux, la faim, la précarité, et les nécessités quotidiennes ne laissent guère de place aux rêveries. Ce sont les besoins urgents qui gouvernent leurs actions, et l’avenir, bien qu’important, ne peut se construire sur des ventres affamés.

La question se pose alors : qui a raison ? Peut-on, sans risque, suivre la voie de l’idéalisme, en ignorant les grincement de ventre de la réalité ? Ou bien, l’attachement au présent nous enferme-t-il dans une vision trop étroite, nous privant des promesses d’un futur meilleur ? Qui l’emportera, de celui pensant voir la lumière, s’arrachant les cheveux de l’inaction de ses pairs face à l’évidence, ou de celui qui semble n’entendre que le bruit de son ventre, et de son âme, en quête de satisfaction des besoins premiers ?

Le débat est ancien, aussi vieux que la société elle-même, et chaque époque a oscillé entre ces deux pôles : l’ambition de bâtir des utopies et la nécessité de survivre au jour le jour.

Mais peut-être cette opposition est-elle, en fin de compte, illusoire. Car l’histoire nous enseigne que les grandes avancées, si elles ont pu naître d’idéaux, se sont toujours ancrées dans la réalité. Et puis, au final, est-ce si grave de se tromper ? Est-ce si grave d’avoir une vision loin de la réalité ?

Le temps nous dira.

Signé, La prose sur l’oreiller

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Trouble dans le consentement. – Madame La Présidente

Vous vous souvenez de ces fameuses femmes qui font  » l’étoile de mer » ? Ça fait des années qu’on entend ce terme – pour dire de certaines femmes qu’elles ne sont pas « bonnes au lit » et s’en moquer. Mais moi, je me suis demandée : pourquoi une femme qui veut vraiment être là se comporterait comme ça ? Pourquoi rester passive, juste s’allonger sur un lit en écartant les jambes comme si elle subissait ? Peut-être qu’au lieu de se plaindre, on pourrait se poser les vraies questions.

La réponse pourrait être bien plus complexe qu’on ne le pense. Si une femme ne participe pas activement, ne serait-ce qu’un minimum, à un rapport sexuel auquel elle aurait consenti, c’est peut-être qu’en vérité, elle ne veut pas être là. Et c’est là que les choses se brouillent. Ce qu’on présente souvent comme un « oui », peut en réalité cacher un je préfère dire oui plutôt que de risquer pire. On a souvent tendance à imaginer le consentement comme un feu vert clair et net : un « oui » ou un « non », point. Mais dans la réalité, c’est rarement aussi simple. Je pense que dans les rapports hommes femmes le rapport de domination, perçu ou pas, est tellement implicite qu’il ne nous laisse pas vraiment le choix éclairé finalement. Prenons une situation classique : vous ramenez quelqu’un chez vous après une soirée, ou lui vous ramène. Sur le moment, tout semble ok. Mais une fois arrivée, vous réalisez que vous n’avez plus envie. Là, les pensées défilent. « Et s’il s’énerve ? », « Et s’il me force ? », « Il est plus fort que moi… ». Dire « non » devient un risque, donc on finit par dire « oui », juste pour éviter une situation potentiellement dangereuse parce qu’on a déjà entendu toutes ces histoires de viol qui ont commencé comme ça, et puis on te dira pourquoi tu es venue chez lui ou l’as invité chez toi ? Combien de femmes ont déjà ressenti cette pression à « ne pas décevoir », à ne pas être celle qui va « casser l’ambiance » ou risquer une dispute qui va peut-être durer des heures avec son partenaire ? 

Ce trouble dans le consentement soulève une question plus large : jusqu’à quel point le consentement est vraiment la responsabilité des femmes ? Dire « oui » ou « non », etc., ok, mais on oublie que les rapports de domination se jouent ici. La notion de danger est ressentie différemment, et la pression aussi. J’en viens donc à penser qu’on devrait plus voir le consentement comme un problème d’hommes. Peut-être que la clé serait, pour les hommes, de reconnaître cette dynamique de domination, même subtile, de se rendre compte de leur responsabilité dans l’égalisation du terrain et de créer les conditions du consentement. Un homme qui dit : « Je veux qu’on passe un moment ensemble, mais si tu n’es pas à l’aise, ou n’a plus envie quel qu’en soient les raisons, on peut tout arrêter » change complètement la donne. Il ouvre un espace où le « non » devient aussi simple que le « oui ». Il permet un vrai choix en désamorçant la pression et qu’est-ce que ça rassure. 

C’est peut-être un peu long, je sais, mais en fin de compte, ces fameuses histoires d’ »étoile de mer » qu’on a entendue (et parfois même pour certains, racontées) devraient nous pousser à repenser sérieusement la notion de consentement et comment on le met en pratique. Alors, messieurs, avant de vous lancer dans des discours moqueurs sur celles qui semblent « faire la morte » au lit, un petit moment d’introspection pourrait faire du bien. Parce qu’avouons-le, personne ne se laisse tomber comme une étoile de mer quand elle a vraiment envie de s’amuser. Et si cette passivité est là, c’est souvent le signe que les choses ne vont pas si bien, et le viol qui rôde juste à côté

Madame la Présidente

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Lycée Blaise Pascal : Quand déposer ses enfants devient une affaire nationale sur l’axe Camp de Gaulle-Rond-point Charbonnages !

Ah, le fameux axe Camp de Gaulle-Rond-point Charbonnages ! En temps normal, il est déjà assez compliqué à emprunter. Mais dès qu’il est 7h du matin ou 16h30, on dirait que cet axe est devenu la propriété privée du Lycée Blaise Pascal.

Tu passes par là à ces heures-là ? C’est simple : patience, zenitude, et surtout, prépare-toi à te retrouver coincé dans un embouteillage qui n’a rien à envier aux heures de pointe de New York. La cause ? Les parents d’élèves qui viennent déposer ou récupérer leurs petits génies. Eh oui, apparemment, la voie publique est aussi leur parking.

Les parents d’élèves, nouveaux « gendarmes » de la route ?

On dirait bien que sur cette portion de route, les feux de signalisation et les panneaux de priorité ont été remplacés par les clignotants des voitures garées en vrac. Ils se garent en mode « ça va aller » et « je reviens tout de suite« , sans se soucier des pauvres automobilistes qui, eux, doivent continuer leur chemin vers d’autres destinations.

Les voitures se mettent en double file, en triple file parfois (soyons créatifs !), bloquant tout le monde, sans que personne ne semble trouver ça problématique. Mais qui pourrait les blâmer ? Après tout, ils ne font que déposer leurs enfants dans un établissement très prestigieux, n’est-ce pas ? Peut-être même que cet axe leur appartient en partie, qui sait ?

Le stress des automobilistes : « Qui a signé ça ? »

Si tu es un usager lambda qui emprunte cet axe par obligation, bon courage ! En plein embouteillage, tu te demandes sûrement : « Mais, qui a signé ça ? » Tu pourrais penser qu’il y a une intervention des autorités pour réguler tout ça, mais non, chacun fait ce qu’il veut. On croirait que l’axe Camp de Gaulle-Rond-point Charbonnages est devenu une annexe de l’établissement, avec ses propres règles de circulation… ou plutôt l’absence totale de règles !

Et si tu te plains un peu trop, attention ! Tu pourrais bien être regardé de travers. Parce que visiblement, ce n’est pas toi qui as l’urgence de déposer un enfant à l’école. Ton retard au travail ? Tes rendez-vous manqués ? Ça peut attendre. L’essentiel, c’est que Kevin et Marie-Sophie arrivent à l’heure en cours de maths.

Les solutions ? Peut-être un parking VIP pour les parents

Certains automobilistes proposent des solutions (histoire d’arrêter de souffrir). Pourquoi ne pas construire un « parking VIP » spécial parents d’élèves ? Peut-être même avec un service de voiturier ! Ainsi, on libère la route pour les autres usagers. Sinon, peut-être qu’un petit effort de la part des responsables administratifs du lycée et des autorités locales pour réguler tout ce trafic pourrait sauver des vies… ou au moins sauver la patience des automobilistes.

En attendant, bon courage !

Alors, que faire ? Si vous devez passer par là le matin ou l’après-midi, préparez-vous mentalement. C’est devenu un incontournable du quotidien : comme boire un bon verre d’eau, sauf que là, c’est un embouteillage que vous devez avaler !

Espérons qu’un jour, quelqu’un quelque part aura l’idée lumineuse de résoudre ce problème. Mais en attendant, chers automobilistes, sortez votre meilleure playlist et votre dose de patience. Parce que, visiblement, cet axe appartient encore (et toujours) aux parents du Lycée Blaise Pascal.

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Chronique d’un Gabonais au chômage : VIVE SOBRAGA

Il est 13h, le soleil tape fort à Libreville, mais ce n’est pas la chaleur qui pèse le plus. C’est le poids du chômage, cette espèce de mal silencieux qui étouffe les ambitions et rend les jours longs et vides.

Encore un jour sans appel. Encore un jour où le téléphone ne sonne pas pour annoncer cette opportunité tant attendue. Alors, on fait ce qu’on sait faire de mieux : s’occuper l’esprit avec ce qui ne manque jamais, même quand les poches sont vides… une bonne bière fraîche.

Oui, on est « nguémbé, sans un sou, fauchés comme des rats. Mais mystère de la vie gabonaise, on a toujours les moyens de prendre un pot, une dernière pour la route en fin de journée. C’est comme si, dans l’équation du chômage, il y avait toujours un budget secret, réservé à la bière. On peut galérer à payer le loyer, sauter des repas, mais la bière, elle, est inamovible.

Toujours là. Toujours présente. Et comment ne pas la remercier, cette bière salvatrice, fidèle compagnon de l’inactivité imposée ? VIVE SOBRAGA, hein ! Les promotions n’arrangent rien. À chaque fois qu’on se dit « je vais lever le pied », Sobraga arrive avec ses offres : « 3 bières à kolo, la formule » « Festival de la bière avec des prix hors du commun », et la tentation devient irrésistible.

Le chômage nous fait tourner en rond, et la bière devient la béquille, la pause dans ce cercle infernal d’attente et de promesses non tenues. On se dit qu’on s’en sortira, que cette dépendance n’est que temporaire. « J’arrêterai de boire quand j’aurai trouvé un boulot« , on se rassure ainsi, tout en levant une autre bouteille.

Le pire, c’est qu’on sait. On sait que ce n’est pas la meilleure solution. On sait que cette bière qu’on boit chaque soir avec les amis du quartier ne règle rien. Mais la vérité est que c’est devenu une habitude. Une fuite douce, un refuge collectif. Parce qu’en réalité, cette bière, c’est le seul luxe que beaucoup d’entre nous peuvent encore s’offrir.

Et si demain, Sobraga devait fermer ses portes, c’est probablement là qu’on se lèverait pour protester. Pas quand le chômage frappe, pas quand les factures s’accumulent ou que les promesses d’emploi ne se réalisent jamais. Non, c’est à la fermeture des brasseries qu’on sortirait dans les rues. Parce que, bizarrement, tant que la bière coule, on arrive à oublier le reste. Le chômage ? Oh, ça va s’arranger.

Voilà ce qu’on se dit, au fond du verre. Mais la réalité, c’est qu’entre les promotions de Sobraga et les difficultés du marché de l’emploi, on devient doucement mais sûrement des alcooliques fonctionnels. On se ment à nous-mêmes, croyant qu’on maîtrise la situation. « Je vais arrêter quand ça ira mieux », on se le répète.

Mais ça, c’est juste un mensonge pour survivre à la dureté du quotidien. Parce que tant qu’on sera dans cette situation, tant que le travail restera un mirage, la bière, elle, restera une certitude. Et c’est bien là le problème. VIVE SOBRAGA, hein…

Je te dis tout