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Quand la SEEG met en lumière une brochette de bras cassés

Depuis bientôt trois semaines, Libreville, notre belle capitale, vit sous le règne du noir. Délestages « maîtrisés », qu’ils disent… En réalité, maîtrisés par qui ? Pas la SEEG en tout cas. Ces délestages ne suivent aucune règle, aucune logique. On se croirait dans un jeu de hasard où c’est la SEEG qui lance les dés, et nous, pauvres victimes, attendons notre sort : lumière ou obscurité.

L’administration s’est même penchée sur le problème. Oui, une réunion avec le Président de la Transition, notre Josué national. Et là, devinez quoi ? On apprend qu’il y a dix groupes électrogènes flambant neufs qui dorment tranquillement quelque part au Gabon depuis deux mois. Et pourquoi ne sont-ils pas branchés, me demanderez-vous ? Parce que, mes chers compatriotes, PERSONNE à la SEEG ne sait comment les brancher. Ou peut-être qu’ils ne VEULENT pas le faire ! Entre nous, comment une société qui emploie plus de 50 directeurs, et des ingénieurs en pagaille, peut-elle être incapable de connecter des groupes électrogènes ? C’est du sabotage, purement et simplement.

Ce qui est vraiment rageant, c’est qu’il y a des vrais ingénieurs gabonais, compétents, formés, prêts à relever le défi. Mais non, on ne les embauche pas. Pourquoi faire, après tout ? Il semblerait qu’à la SEEG, leur priorité soit de nous plonger dans les ténèbres, comme si on devait tous devenir des sorciers comme eux et créatures de la nuit. Ils doivent penser que nous sommes des vampires, vu comme ils sont attachés à nous garder dans le noir.

Sincèrement quoi, la SEEG, c’est un peu comme un mauvais sort jeté sur Libreville. Et tant que leur incompétence restera la norme, préparez-vous à ressortir vos bougies. Inadmissible, mais tristement vrai. Purée nous sommes au 21ème siècle et nous en sommes encore là ? Non ça fait pitié quoi. 

Je te dis tout

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Quand la SEEG nous empêche de travailler

Qui avait programmé sa reprise en télétravail le jour où les délestages massifs ont repris à Libreville ? C’est Bibi.
Et le premier jour, où j’ai été pris au dépourvu, faire du télétravail à Libreville c’etait commencer une délicate opération chez moi pour un de mes clients en Europe, et me retrouver à la terminer dans l’échoppe d’un tailleur/prêt à porter qui avait encore de l’électricité dans la partie du quartier où il se trouvait.

Les jours suivants, ce fût  apprendre à s’organiser avec un ami du quartier pour que  je puisse travailler chez lui quand il avait du courant et inverser, car nos deux zones ne pouvaient avoir du courant  en même temps.

Faire du télétravail à Libreville ces dernières semaines, c’était être saoulé au plus haut point par la situation mais tout faire pour que les collègues ou clients basés en Europe ignorent tout des galères vécues parce que je n’avais pas envie de t’entendre dire « Ah! T’es toujours au Gabon? »

Ce fût apprendre à éviter les réunions où je savais être susceptible d’avoir à partager mon écran car je sais qu’avec la data mobile, de très bonne qualité cela dit, j’allais quand même me retrouver à dire toutes les 3 minutes « sorry guys,  j’ai des soucis de connexion »

Ce fut aussi  apprendre à connaître le planning de présence au bureau de mon amie dont la société, grand groupe national, a un groupe électrogène, que je conservais en ultime joker.

Mais ce fut aussi avoir de la peine pour les pauvres fonctionnaires qui devaient traiter un dossier pour moi et étaient là, les bras croisés, les ordinateurs éteints ; attendant juste une heure raisonnable pour rentrer chez eux.

Sale période pour tous les travailleurs gabonais.

Vivement des solutions définitives.

Je te dis tout

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Quand Libreville danse sous les délestages

Ah, Libreville, notre belle capitale, qui brille surtout… par ses coupures d’électricité. On pourrait presque croire qu’on vit dans un immense jeu de cache-cache avec la lumière. Sauf qu’ici, ce ne sont pas les enfants qui s’amusent, mais bien les populations, épuisées, qui tentent désespérément de suivre le rythme des délestages. Bien sûr, tout cela se déroule sous l’œil bienveillant de « Josué », notre président de la Transition, qui, entre deux rasages de crâne de syndicalistes, semble chercher le remède miracle pour sortir la SEEG de ce pétrin.


Le dernier épisode de notre série préférée « La galère continue » concerne une dette de 15 milliards de FCFA due à Aggreko, le fournisseur qui éclaire 30 % de Libreville. Comme si les délestages n’étaient pas suffisants, ce partenaire menace de couper le jus pour de bon si ses factures ne sont pas payées. On se demande bien pourquoi la SEEG tarde tant à régler cette ardoise, alors que son chiffre d’affaires pourrait lui permettre de le faire. Peut-être que dans les bureaux climatisés, la lumière ne s’éteint jamais, rendant la crise électrique une lointaine abstraction.

Et si ce n’était que ça… Non, il faut ajouter à ce cocktail explosif la découverte d’un vaste réseau de détournement des tickets Edan. Ce scandale, à peine croyable, dévoile une SEEG transformée en véritable passoire, où l’on édite des tickets prépayés d’électricité sans verser un centime à l’État. Pendant ce temps, les populations, celles qui n’ont rien demandé, continuent de subir ces délestages quotidiens sans qu’on leur donne la moindre explication ou un calendrier précis.

La situation aurait de quoi faire sourire si elle n’était pas si tragique. Les citoyens de Libreville n’ont d’autre choix que de subir ces coupures, ajustant leur quotidien au gré des caprices d’une SEEG empêtrée dans ses propres problèmes. Pendant ce temps, la dette s’accumule, les tickets Edan volent sous le manteau, et « Josué », malgré ses efforts, peine à remettre de l’ordre dans cette maison en feu. Les coupures s’enchaînent, mais la lumière au bout du tunnel, elle, se fait toujours attendre.

Alors, pendant que les puissants se renvoient la balle, les Gabonais, eux, restent dans l’obscurité. Au sens propre comme au figuré. Mais qu’on se rassure, le feuilleton continue, et on n’est pas prêt de voir le générique de fin.

Je te dis tout