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C’est enfin notre essor vers le kounabelisme : Les journaleux gabonais

Il y’a un peu plus d’un an jour pour jour, des militaires prenaient le pouvoir à la suite des élections « tronquées ». Ces derniers disaient-ils lors des premiers communiqués, que le Gabon et les gabonais iraient à un « Essor vers la félicité » et vers une « Transition et Restauration des Institutions ». Ici je vais me pencher sur le cas de certains journalistes et médias gabonais.

Hélas, certains journalistes et médias vont vers l’essor kounabeliste et de la médiocrité.

Ce qui est malheureux et alarmant. C’est que certains journalistes ne connaissent pas réellement leurs fonctions et le pouvoir qu’ils ont dans ce pays. Entre ceux qui font du « lèchebotisme », d’autres baignant dans la médiocrité, dans la désinformation, dans l’incitation à haine, aux discours discriminatoires et à la xénophobie. De nombreux plateaux télévisés et reportages ont été les théâtres de ces comportements kounabelistes et irrespectueux.

Ce matin encore, j’ai visionné une vidéo de la directrice générale de Gabon24. Où, cette dernière fit une interview en toute impolitesse et avec du mépris face à l’invité. Mais où est passé le code déontologie de cette dame, qui n’en est pas à son premier coup ? Samedi écoulé, sur le plateau d’une émission de chaîne publique d’information de l’État, des propos xénophobes sortaient de la bouche du directeur général adjoint de ce media. Ce média ayant même, filmé et humilié un adolescent à son insu dans une procédure judiciaire. Des exemples il y’en a tellement…

Mais que fait donc la HAC ? Que font les autorités compétentes ? Comment des journalistes ne sont pas édifiés et outillés avant de faire des débats ou reportages sur certains sujets ? Mais que font-ils avant de les préparer ? Peut-être, faire des textes élogieux sur le chef de la transition. Ou faire des reportages sur le code vestimentaire des jeunes filles est le plus important pour eux.

Mais où sommes-nous Seigneur ? Où est passé le professionnalisme dans ce métier au Gabon ? Pourquoi certains journalistes gabonais ne font que, le culte de la personnalité comme cheval de bataille ? Rien ne va et ça pourrait même empirer à cette allure. Vous journaleux gabonais, vous êtes des ennemis aux changements de mentalités.

J’ai l’impression que la Transition chez certains journalistes, ce résume juste à un changement de dirigeants. C’est à dire que l’on est passé de l’adulation de l’ex-président et Co. au chef de la transition actuelle et son cortège. Les mêmes comportements d’hier, aujourd’hui et demain ? Pas plus tard qu’au premier jour de la Transition, ces comportements étaient déjà observés chez certains journalistes et dans certains médias. Tellement de questions sur ces journaleux qui ne savent pas prendre position sur certains sujets, de peur d’être offensant envers le pouvoir exécutif ou d’être mis au placard par le chef.

Une colère noire m’anime, lorsque je regarde une émission télévisée gabonaise en voyant des journalistes aduler ou vénérer un être humain. De voir des journalistes sortir des propos mensongers, sans sources ou citations, d’avoir des opinions discriminatoires et haineuses à l’encontre de certains individus. De voir des journalistes hautains et irrespectueux envers x ou y. De regarder des journalistes imbus de leurs personnalités. C’est donc ça votre essor à vous journaleux gabonais ? Un échauffement pour l’an 2025 ?

Vous journaleux, parlez des problèmes dont les gabonais subissent au quotidien. Des discriminations faites aux femmes, aux enfants, aux handicapés, aux gabonais lambdas. Des injustices que subissent certaines familles. Apprenez à informer, éduquer, édifier, et sensibiliser les gabonais. Parlez du droit dont les gabonais possèdent. Montrez-nous et au monde entiers les richesses et les talents humains du terroir gabonais. Faites des débats constructifs avec respect et sans restriction. Arrêtez des émissions du kounabeliste et de politique à non plus finir. Apportez-nous plus de critiques sur la gestion publique et sur les maux qui terrorisent notre société. Apprenez aussi pour finir, à vous former correctement et vous cultiver sur certains sujets !

N’oubliez pas, vous êtes le quatrième pouvoir de ce pays. À bon entendeur salut !

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Quand la transparence fait défaut : Le Gabon et la culture du mystère

Peut-être que le petit nom du Gabon, c’est « Martin Mystère », mais on ne sait pas hein. Ici, tout semble être entouré de secret et de non-dits, comme si révéler des informations allait provoquer le chaos.

Cette culture du mystère, qu’on retrouve dans plusieurs secteurs, fait plus de mal que de bien, surtout dans des domaines aussi sensibles que la justice. Tout commence souvent en grande pompe avec des annonces d’enquêtes, mais ensuite, silence radio.

Au Gabon, il y a une tendance à mystifier les choses, à les cacher sous couvert de secret ou d’exclusivité. On entend souvent des phrases comme « ça c’est réservé à… » ou « ça doit être connu de…« . Cette culture du mystère et du silence, censée préserver la confidentialité, crée en réalité plus de confusion que de clarté. Ce manque de transparence finit par compliquer les processus et créer des situations d’injustice ou d’incompréhension, particulièrement dans des secteurs cruciaux comme la justice.

Prenons l’exemple de la justice. Lorsqu’une enquête débute, elle est souvent médiatisée, mais une fois les premières mesures annoncées, plus rien. Le cas de Michaela, par exemple, a suscité un tollé public et des mesures ont été prises, mais depuis, plus de nouvelles sur l’évolution du dossier. Une magistrate a récemment déclaré : « On ne fait pas du sensationnel », pour justifier cette absence de communication. Mais est-ce vraiment une raison valable ? Cette attitude contribue au flou et au manque de confiance envers le système judiciaire, car les citoyens restent dans l’ignorance.

Comparons cela avec l’affaire Diddy à New York. Malgré son statut de milliardaire, son affaire est traitée avec une transparence totale : les éléments sont disponibles sur le site de la police, et le procureur a même donné une conférence de presse. Si dans une ville de plus de 8 millions d’habitants, des détails aussi sensibles peuvent être partagés publiquement, pourquoi au Gabon, où la population est bien moindre, est-ce vu comme un danger de communiquer sur l’avancement des enquêtes ? Au lieu d’éviter le « sensationnel« , ce silence laisse la place à des spéculations et renforce les frustrations.

En dehors de la justice, le secteur de l’administration publique est un autre exemple où la culture du mystère règne. Prenons par exemple les nominations ou les changements dans les postes-clés. Souvent, on entend parler de réformes, de réorganisations ou de remaniements ministériels, mais les critères de sélection ou les raisons réelles de certains départs restent flous. Parfois, des hauts fonctionnaires disparaissent de la scène publique sans aucune explication, et les citoyens n’ont aucune idée de ce qui motive ces décisions. Cela nourrit la frustration et l’impression que tout est décidé dans l’ombre, sans rendre de comptes à ceux qui sont directement concernés : le peuple.

Un autre exemple concerne les projets d’infrastructures. Lorsqu’on annonce la construction de nouvelles routes ou de bâtiments publics, il y a souvent un grand battage médiatique lors du lancement. Mais après cela, le suivi devient opaque. Des projets se retrouvent abandonnés, les délais ne sont pas respectés, et aucune communication claire n’est faite sur les raisons des retards ou des blocages financiers. Cela laisse les citoyens dans le flou, se demandant pourquoi les choses n’avancent pas alors que des milliards sont dépensés.

Cette culture du secret se retrouve dans tous les domaines. L’Assemblée nationale en est un autre exemple frappant. Tout semble se dérouler entre une poignée de collaborateurs, d’anciens fidèles du régime PDG, des opposants à ABO qui sont maintenant devenus pro-OLIGUI, tout en essayant de ramener les mêmes pratiques qu’ils dénonçaient autrefois. Cela crée un climat où le manque de transparence entraîne des aberrations, comme ces « éléphants blancs« , ces projets ou décisions qui n’aboutissent jamais. 

Le cas d’Alexis Ndouna, retrouvé à la frontière après avoir échappé à des sanctions, illustre bien ce mélange d’opacité et de réticence à communiquer, qui finit par brouiller les cartes et discréditer des institutions qui devraient pourtant incarner la transparence et l’intégrité. Je vais même loin, vous avez tous entendu l’histoire selon laquelle Sylvia et Nourredine étaient dans une villa et non à la Prison ? C’est tout ça qui fait en sorte qu’on ne croit plus au pays la.

Mystifier les procédures ne fait que retarder les choses, ajouter à la confusion, et parfois, condamner les innocents ou laisser les coupables échapper à la justice. C’est un modèle de gouvernance qui étouffe la confiance et la vérité, non seulement dans la justice, mais dans d’autres secteurs vitaux du pays.

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De la révolte aux conforts du pouvoir

Il fut un temps, pas si lointain, où ils étaient là, ces vaillants opposants, levant la voix, brandissant le poing et clamant haut et fort leur amour pour le peuple. Ils dénonçaient tout, du clientélisme à la mauvaise gestion des ressources publiques, en passant par la sacralisation d’un système qu’ils qualifiaient de « corrompu jusqu’à la moelle ».

Aujourd’hui ? Eh bien, il semblerait que ces anciens révolutionnaires, à l’âme enflammée, se soient transformés en ce qu’ils critiquaient le plus : les nouveaux kounabélistes. Oui, mes amis, bienvenue dans l’ère des pro-CTRI/OLIGUI. Un peu comme si leurs rêves de changement s’étaient dissipés dès qu’ils ont franchi la porte d’un bureau climatisé.

Vous vous souvenez de leurs discours d’antan ? Ces longues diatribes sur la transparence, la justice sociale, la nécessité de remettre le peuple au centre des décisions ? On dirait bien que tout ça a disparu sous la pile de dossiers qui traînent sur leurs bureaux de Ministres, Sénateurs, Députés ou des Directeurs de Cabinet. À croire qu’ils n’étaient pas vraiment là pour le peuple, mais plutôt pour voir ce que ça faisait, être khalife à la place du khalife. Eh oui, quand on regarde de plus près, on réalise que leurs véritables ambitions n’étaient pas de changer le système pour le mieux, mais de s’y installer confortablement.

Mais parlons franchement : ces gens-là n’enviaient pas tant la fin des privilèges que la chance de les vivre eux-mêmes. En fait, tout porte à croire que lorsqu’ils dénonçaient la « gabegie financière » et le « népotisme« , c’était plus une frustration de ne pas être dans le cercle des bénéficiaires qu’une réelle volonté de changer les choses. Parce qu’aujourd’hui, ils n’ont pas honte de s’asseoir à la même table que ceux qu’ils fustigeaient hier, et de savourer ces mêmes privilèges. Peut-être qu’à l’époque, la colère de ne pas avoir de véhicule de fonction ou de voyage en première classe les rendait plus bruyants que vraiment engagés, hein.

Alors, maintenant qu’ils ont changé de camp, ils défendent bec et ongles ce qu’ils attaquaient autrefois. Et si on les critique ? Là, ils ressortent un vieux discours, celui qu’on a entendu mille fois sous le règne d’Ali Bongo : « Il faut laisser le temps au gouvernement de travailler, vous ne voyez pas que les choses changent ? » Ah, d’accord. Mais, à l’époque, eux, ils n’avaient pas ce genre de patience, hein. Non, ils étaient dans les rues, en train de crier « On veut des résultats maintenant ! Ibubu Dégage« . Aujourd’hui, les rôles sont inversés, et ce sont eux qui demandent du temps. Comme quoi, la roue tourne… mais pas toujours dans le sens qu’on espérait.

Et on ne peut pas parler de cette transformation sans aborder la nouvelle mode : être pro-CTRI/OLIGUI. Hier, ils dénonçaient la mainmise d’un seul homme sur le pouvoir, aujourd’hui, ils défendent corps et âme un autre homme, parce que, tu sais, cette fois, « c’est différent« . Ce n’est plus la dictature, non, non, c’est la restauration de l’État. Vous n’aidez même pas le pauvre monsieur sincèrement. On aurait aimé croire à ce changement d’idéologie, mais à voir comment ils se sont si rapidement adaptés aux fauteuils en cuiiiiiiir, il y a de quoi se poser des questions.

Ce qui est encore plus fascinant dans toute cette histoire, c’est à quel point ils sont devenus sourds à la critique. Autrefois, ils disaient que la critique était nécessaire, qu’elle permettait d’améliorer les choses. Aujourd’hui, on ne peut plus dire un mot sur eux sans être accusé de « travailler contre la transition« . Ah, vraiment ? Parce que lorsque c’était eux qui étaient dans l’opposition, toutes les critiques étaient bonnes à prendre ? On dirait qu’on a droit à deux poids, deux mesures dans ce nouveau Gabon, hein.

La réalité est simple : pour beaucoup, la lutte n’a jamais été une question de principes ou de valeurs. C’était juste une envie d’être celui qui tient le bâton du commandement. Il n’y avait pas de réelle vision pour le changement, juste un désir de remplacer l’ancien occupant du trône. Ils voulaient être khalife à la place du khalife, et maintenant qu’ils le sont, ne vous attendez pas à des miracles. Ce qui les motivait, ce n’était pas le désir de réformer le système, mais plutôt celui d’en être les nouveaux bénéficiaires.

En fin de compte, que reste-t-il de ces fameux idéaux qu’ils prônaient si fièrement hier ? Pas grand-chose, semble-t-il. Mais attention, ne dites pas ça trop fort. Parce que si vous osez les critiquer aujourd’hui, vous risquez de finir avec une étiquette d’ennemi de la transition« , de « saboteur« , ou même de « nostalgique du régime précédent ». Ironie du sort, ces mêmes étiquettes qu’ils dénonçaient hier, ils les utilisent maintenant pour se protéger.

Alors oui, les combats d’hier semblent bien loin. Tout ce qu’il reste, c’est un groupe de gens bien installés, qui profitent des avantages qu’ils ont tant critiqués. Mais au fond, peut-être que ce n’était jamais vraiment une question de combats. Peut-être que, depuis le début, ils ne voulaient qu’une chose : être là où ils sont aujourd’hui. Et pour le peuple ? Eh bien… on verra ça plus tard, hein.

Et puis, on ne peut pas trop leur en vouloir, après tout. Peut-être qu’à leur place, on aurait fait pareil. Ou peut-être pas. Mais c’est quand même un peu décevant de voir le cerveau migrer lentement mais sûrement vers l’estomac, là où les idéaux ont été remplacés par des privilèges et des plats bien garnis. On espérait des réformes, et on se retrouve avec des ventres pleins. Triste histoire, non ?

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EmploiGabon

Ces nouveaux « contrats » : les stages interminables et les emplois précaires

Le marché du travail est cet endroit où se rencontre la demande effectuée par les employeurs qui recherchent des compétences et de la force de travail, et l’offre disponible auprès des chercheurs d’emploi.

Aujourd’hui, le contexte économique difficile & l’inadéquation formation-emploi rendent ce marché totalement déséquilibré. C’est un fait. 

Mais à mon sens cela n’excuse pas totalement le comportement véreux des entreprises et des employeurs. Aujourd’hui dans notre pays le Gabon, des entreprises proposent à des personnes compétentes et expérimentées des stages à peine rémunérés au SMIG d’une durée de 6 à 18 mois, ou encore des prestations rémunérées au SMIG sans perspective d’évolution de carrière ni de salaire

Mais les plus pernicieux dans cette situation restent les entreprises qui passent par des sociétés d’intérim. Ces dernières proposant des contrats de prestations renouvelable chaque mois et souvent sans assurance maladie ni congés payés.

On peut nous dire quelle est l’utilité de ces sociétés d’intérim ? Et pourquoi pullulent-elles en ce moment ?

Ces phénomènes qui gangrènent le marché de l’emploi gabonais sont la cause principale de la précarité chez les jeunes adultes qui aujourd’hui n’arrivent pas à se prendre en charge à 100%. Ils sont sujets à l’endettement, à la mendicité et pire font face au stress quotidien et à une dépression sans nom.

Cet article décrit les faits et situations actuelles dans le marché du travail gabonais mais de nombreuses questions se posent : 

  • Quelle politique réelle est mise en place pour diminuer le déséquilibre entre « offreurs » et « demandeurs » ?
  • Les politiques publiques en termes d’emploi ne devraient-elles pas s’associer à l’éducation nationale et à l’enseignement supérieur pour trouver des solutions concrètes ?
  • Quid d’une politique de réorientation professionnelle facile ?

– Miss Ka

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ÉducationGabonOpinion

Esdras Épiphanie : Une plume brillante, un cœur passionné, et… des goûts culinaires douteux 😒

Esdras Épiphanie aurait pu être journaliste. D’ailleurs, elle l’a été, et avec brio ! Ses articles étaient applaudis, sa plume inimitable, et ses mots ont la douceur d’un baume sur des vérités parfois amères. Mais voilà, ce n’était pas sa mission. Éducation

Son cœur appartenait à une salle de classe, à des élèves avides de connaissances et de découvertes. Quitter la France pour s’installer au Gabon, suivre cette vocation d’enseigner, c’était pour elle plus qu’un simple choix professionnel : c’était un appel.

On peut dire que la salle de classe est son royaume, un endroit où l’histoire prend vie, et où les élèves découvrent que le passé a bien plus de saveur que certains plats qu’elle a encore du mal à apprécier ! Mais ne lui demandez surtout pas de danser, car même le plus patient des instructeurs de danse renoncerait face à son « mal du rythme » légendaire. Vous la verrez se déhancher comme une feuille au vent un soir de tempête… mais ce qu’elle manque en coordination, elle le compense largement avec son enthousiasme.

Passons aux choses sérieuses. Derrière son sourire jovial et son accent français légèrement arrondi par le soleil gabonais, se cache une profonde tristesse face à l’état de l’éducation dans ce pays qu’elle aime tant. Depuis qu’elle enseigne ici, Esdras a constaté ce que beaucoup d’entre nous savent, mais ne disent pas assez fort : l’éducation nationale est dans un état de délabrement qui fait froid dans le dos.

Cela fait plus de 30 ans que l’État fait semblant de s’en soucier. Certes, on nous sert bien des inaugurations pompeuses de temps en temps, où les ministres coupent des rubans avec le sourire, mais la réalité est tout autre. Les classes sont surpeuplées. Des enfants entassés à trois ou quatre sur un banc, dans des salles où l’air manque et où les bulletins d’évaluation affichent des trous béants – deux ou trois matières parfois simplement « oubliées ». Ce sont des générations entières qu’on laisse dériver, tandis que nos dirigeants, eux, placent leurs enfants dans des écoles privées bien loin de ces réalités.

Esdras pourrait se contenter d’enseigner dans ces écoles privées. Mais non, elle reste fidèle à son rêve : former, éveiller, éduquer dans les conditions les plus difficiles, là où l’impact est le plus nécessaire. Ce n’est pas facile. Entre le manque de matériel, l’absence de soutien institutionnel, et les classes bondées, il y a de quoi perdre patience. Mais Esdras persévère, car elle croit que, malgré tout, un avenir meilleur est possible. Elle a choisi de se battre pour l’éducation de nos enfants, et pour cela, on ne peut que la saluer.

Alors, oui, elle ne sait pas danser, et non, elle ne valide pas toujours de bons artistes » comme il se doit. Mais qu’importe ! Ce qui compte, c’est son dévouement sans faille à l’enseignement et à l’avenir de nos enfants. Si seulement nos gouvernants pouvaient en dire autant…

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Quand défendre la famille au pouvoir devient une mission sacrée : les nouveaux kounabélistes ?

Sur internet ces derniers temps, on a une nouvelle catégorie de militants (sous l’ère CTRI hein) : les défenseurs de proches au pouvoir. Les gens refusent qu’on critique leurs tontons, tantines, cousins, ou amis parce qu’ils occupent des postes de responsabilité. Mais soyons sérieux, quand tu choisis de gérer la chose publique, tu signes aussi pour la critique. Ministre, sénateur, député ou conseiller, ce n’est plus une affaire de « c’est mon oncle, il est gentil », c’est une affaire de résultats pour le pays.

Vous gérez les affaires publiques, donc oui, on va parler de vous. On ne va pas s’attaquer à vos physiques (sauf si vous y tenez hein), mais quand c’est mal fait, on va le dire. C’est ça la démocratie. Bien sûr, on comprend que ça pique un peu quand on critique quelqu’un de proche, surtout si c’est sur des sujets personnels. Si quelqu’un se met à commenter le tour de taille de votre parent ou ses cheveux, là, on peut comprendre que ça chauffe. Mais quand il s’agit de sa gestion, ses décisions ou ses manquements publics, il faut bien accepter que les gens aient leur mot à dire. Reprocher aux gens de critiquer un ministre parce que vous étiez voisins à Mindoubé ou qu’il vous a payé un verre au maquis du pivot, ce n’est pas un argument. On ne va pas arrêter de parler parce que c’est votre oncle ! ON S’EN FOUT DE ÇA.

Vous êtes libres de défendre vos proches hein, on ne va pas se battre pour ça. Mais à un moment donné, regardez-vous dans le miroir et demandez-vous si vous ne devenez pas une photocopie de ces mêmes PDGistes que vous insultiez il y a quelques années. Vous les traitiez de « KOUNABÉLISTES » parce qu’ils étaient prêts à tout avaler sans broncher, pourvu qu’Ali reste au pouvoir. 

Aujourd’hui, vous faites pareil, mais c’est pour vos propres proches. Vous défendez bec et ongles des gens qui ont une obligation de résultats envers le peuple. Vous vous souvenez quand vous disiez « y’a les routes qui manquent, l’eau et l’électricité qui sautent » ? Eh bien, maintenant que c’est votre cousin qui est responsable, c’est maintenant la faute du peuple, c’est ça ?!

Soyons clairs : si vos proches sont critiqués pour leur gestion, vous ne pouvez pas demander aux gens de se taire. Ce n’est pas une affaire personnelle, c’est une affaire publique. Ils ont pris des engagements en entrant dans ces postes, et les citoyens ont le droit de demander des comptes. Alors non, on ne va pas empêcher votre défense de famille, mais à force de tout justifier, vous devenez exactement ce que vous détestiez. Même si vous refusez de le reconnaître, sachez que vous êtes des KOUNABÉLISTES 2.0 ! Oui, c’est ça votre nouveau statut. Vous avez échangé la vérité contre l’allégeance aveugle, et maintenant vous passez vos journées à défendre l’indéfendable.

Mais bon, continuez à être les gardiens du temple familial, à défendre bec et ongles vos proches au pouvoir, comme si leur succès ou leur échec étaient vos affaires personnelles. Ce qui est sûr, c’est que nous, on ne va pas se fatiguer. Le Gabon ne peut pas devenir la propriété privée d’une poignée de familles ou d’amis bien placés. Ce pays appartient à tous les Gabonais, pas juste à ceux qui ont un parent dans un bureau climatisé.

Nous, on va continuer à critiquer quand ça ne va pas, à poser les vraies (ou fausses) questions, à exiger des comptes. Parce qu’au final, les ministres, députés, conseillers, tous ces gestionnaires des affaires publiques, ne travaillent pas pour leur cercle d’amis ou de proches, mais pour la nation. Et si vous ne comprenez pas cela, si vous continuez à les défendre aveuglément en ignorant leurs manquements, vous contribuez à maintenir ce système dysfonctionnel qui nous bloque tous.

Alors oui, défendez vos parents, c’est votre droit. Mais sachez qu’à chaque excuse que vous trouvez, à chaque critique que vous balayez d’un revers de main, vous ne faites que renforcer ce que vous détestiez il y a quelques années : un système fermé, opaque, où ceux qui critiquent deviennent des ennemis, et où ceux qui posent des questions gênent. 

Mais nous, on ne se taira pas. Parce que le Gabon, c’est notre affaire à tous. Et si vous refusez d’accepter la critique, peut-être que le problème n’est pas tant dans la critique elle-même, mais dans la façon dont vous défendez un système qui, au fond, ne fait pas beaucoup mieux que celui que vous prétendiez vouloir changer.

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Binationaux : Sommes-nous vraiment les ennemis de notre pays ?

Aujourd’hui, un sentiment de rejet grandit au Gabon. Je le ressens dans les discussions quotidiennes, sur les réseaux sociaux, dans les murmures de conversations. Ce sentiment cible une partie bien précise de la population : les binationaux.  Chaque fois que j’entends ce terme, une question me traverse l’esprit : « Suis-je vraiment l’ennemi de mon propre pays ? » 

Je suis né ici, dans les années 80, et j’ai grandi à Nzeng Ayong, un quartier qui m’a façonné et appris l’importance des valeurs humaines. J’ai passé mes journées à courir dans les rues, à jouer au foot avec mes amis, à partager des fous rires. Ces souvenirs sont gravés dans ma mémoire, tout comme ceux des merveilleuses années passées au Lycée Technique Omar Bongo. Chaque matin, je me levais avec l’excitation de retrouver mes camarades, de kongosser, des matchs de football, et des rêves qui nous animaient. Ces moments de camaraderie et de partage, je ne les échangerais pour rien au monde.

Je n’ai jamais connu d’autre foyer que le Gabon. Ce pays est mon seul et unique repère, présent dans chaque souvenir de mon enfance et chaque étape de ma vie. Mon père est Gabonais, ma mère ne l’est pas, mais ma double nationalité n’a jamais défini qui je suis. Ce qui me définit, c’est mon amour pour ce pays et ma participation à sa construction. Pourtant, il semble que certains perçoivent en moi une menace. Pourquoi ? Parce que je suis binational ?

Le régime déchu a laissé des cicatrices profondes. Il est vrai que certains des responsables des abus qui ont marqué ce régime étaient des binationaux. Des proches du pouvoir ont joué un rôle central dans ce système de corruption. Mais est-il juste de condamner tous les binationaux pour les actes de quelques-uns ? Est-ce équitable de diriger la colère populaire vers ceux qui, comme moi, n’ont connu d’autre pays que le Gabon ?

Réfléchissez-y. Où voulez-vous vraiment diriger cette colère ? Est-ce vers nous, les binationaux qui avons grandi ici et partagé les mêmes épreuves que vous ? Ou est-ce vers un système corrompu qui a permis à quelques individus, binationaux ou non, de piller les ressources de notre nation ?

Nous, binationaux, sommes souvent placés sous un regard suspicieux, constamment obligés de prouver notre appartenance à cette terre. Obtenir un simple document administratif devient un véritable parcours du combattant. Il ne suffit plus d’être né ici ou d’avoir un parent gabonais. On nous demande de prouver notre loyauté, comme si nous devions justifier notre droit d’exister pleinement en tant que Gabonais.

Mais quelle est notre faute ? Sommes-nous responsables d’un crime ? Non, notre seul « péché » est d’être issu de l’amour sincère entre un Gabonais et une étrangère. Cet amour, souvent né au cours de leurs études à l’étranger, a donné naissance à une génération d’enfants qui n’ont connu que le Gabon comme foyer. Nos parents, partis pour se former et contribuer à l’essor de leur pays, ont formé des familles profondément enracinées ici. Nous sommes le fruit de ces histoires et de ces espoirs partagés.

Cependant, cette méfiance grandissante crée une forme de discrimination systémique. Un apartheid silencieux s’installe, où certains citoyens se voient privés de leur pleine appartenance à la nation. On nous fait comprendre, subtilement ou non, que notre lien avec le Gabon est moins légitime. Mais comment peut-on remettre en question l’attachement de ceux qui n’ont jamais connu d’autre foyer ? Devrions-nous passer notre vie à prouver que nous sommes « vraiment » Gabonais ? N’est-ce pas une injustice qui menace l’unité nationale ?

Prenons des exemples inspirants comme Halle Berry, actrice acclamée et première femme de couleur à remporter un Oscar, qui a brillamment représenté la diversité tout en mettant en avant ses racines. Pensez également à Zinedine Zidane, né en France d’un père algérien et d’une mère française, qui a marqué l’histoire du football tout en restant attaché à ses origines. N’oublions pas Pierre-Emerick Aubameyang, qui a brillé sur les terrains tout en restant fier de son héritage. Ces figures montrent à quel point les binationaux peuvent enrichir nos sociétés par leurs talents et leurs contributions. Pourtant, même eux pourraient un jour être confrontés à des doutes sur leur identité, car pour certains, leur double appartenance les rend suspects.

Il est crucial de se poser cette question : voulons-nous vraiment aller dans cette direction ? Celle d’un pays où certains citoyens doivent sans cesse justifier leur nationalité, prouver leur amour pour leur terre ? Où les binationaux deviennent des citoyens de seconde zone, soupçonnés d’être des traîtres ? Ne devrions-nous pas plutôt concentrer notre énergie à unir nos forces contre les véritables responsables des abus du passé ?

Je ne suis pas l’ennemi. Aucun des binationaux qui ont grandi ici ne l’est. La vraie trahison vient de ceux qui ont choisi de mettre leurs intérêts personnels au-dessus de ceux de la nation. Mais au lieu de reconnaître cette réalité, nous nous enfonçons dans un cycle de méfiance et de division, transformant cette méfiance en discrimination institutionnalisée.

Le Gabon traverse une phase cruciale de son histoire. Nous avons l’occasion de reconstruire sur des bases justes et équitables. Mais cette reconstruction ne doit pas se faire au prix de divisions internes inutiles. Ne laissons pas la douleur des années passées nous pousser à diviser une société déjà meurtrie.

Alors, à vous qui lisez ceci, je pose la question : nous, binationaux, sommes-nous vraiment les ennemis de ce pays ? Ou sommes-nous, comme vous, des Gabonais cherchant à construire un avenir meilleur pour notre patrie commune ? 

Les binationaux, et moi en particulier, sommes des « Gabonais Normaux ». L’avenir de notre nation dépend de notre capacité à reconnaître nos véritables ennemis et à ne pas nous tromper de combat.

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Tom Sawyer au Gabon : Un Paradis pour les Farceurs

Tom Sawyer, le célèbre garçon espiègle de Saint-Pétersbourg, Missouri, aurait-il pu imaginer qu’un jour il trouverait un terrain de jeu encore plus vaste pour ses aventures ? Si Mark Twain avait décidé de le transporter dans le futur, il aurait peut-être choisi le Gabon !

Tom Sawyer au Gabon : Un Paradis pour les Farceurs

Imaginez la scène : Tom débarque à Libreville, un carnet à la main, prêt à documenter ses nouvelles escapades. Il ne lui faut pas longtemps pour comprendre que le système éducatif gabonais est une véritable mine d’or pour les amateurs de farces et d’aventures.

En effet, chaque problème du système éducatif gabonais représentait pour Tom une nouvelle opportunité de s’amuser. « Effectifs immenses dans les salles » ? Pour lui, c’était l’occasion rêvée d’organiser des batailles de papier, de lancer des messages codés et de semer le chaos organisé. Avec autant d’élèves, personne ne remarquerait jamais qu’il n’écoutait pas le cours !

Mais ce n’était pas tout. Le manque d’enseignants dans des matières importantes était une aubaine pour Tom. Il pourrait passer ses journées à discuter avec ses amis, à explorer les environs de l’école ou à inventer de nouvelles histoires. Et si jamais un inspecteur venait à passer, il pourrait toujours prétendre être en train d’étudier en autonomie !

De plus, les enseignants, souvent non formés aux nouvelles méthodes pédagogiques, offraient à Tom l’opportunité de devenir le professeur le plus populaire de l’école. Il pourrait enseigner aux autres élèves ses propres méthodes d’apprentissage, basées sur l’expérience et l’imagination.

Les changements fréquents de manuels scolaires étaient une autre source de réjouissance pour Tom. Une semaine avant la rentrée scolaire, l’annonce du changement des manuels de 6e et 5e était une catastrophe pour les élèves, mais une aubaine pour lui ! Il pourrait profiter de cette confusion pour ne pas faire ses devoirs et inventer toutes sortes d’excuses.

Enfin, le fait que les classes d’examens soient privilégiées au détriment des autres était une aubaine pour Tom, qui n’a jamais été un grand fan des examens. Il pourrait passer tout son temps à explorer les classes délaissées, à construire des forts et à organiser des expéditions secrètes.

Pour Tom, le taux de redoublement et de décrochage scolaire était la preuve que le système éducatif gabonais était complètement dépassé. Il pourrait devenir le porte-parole des élèves et organiser des grèves de l’école pour réclamer des changements.

Imaginez Tom, assis à son bureau, en train d’écrire dans son journal : « Le Gabon est le paradis des farceurs. Ici, l’école est plus une aventure qu’un devoir. Je crois que je vais rester ici un bon moment ! »

Et la ministre de l’éducation nationale, elle, serait représentée comme le personnage de Jeff Thatcher, toujours en train de chercher des moyens de compliquer la vie des élèves. Mais Tom, avec son esprit malin et sa soif d’aventure, serait toujours là pour déjouer ses plans et semer la pagaille.

Cette histoire, bien sûr, est une exagération humoristique. Mais elle met en lumière les problèmes réels du système éducatif gabonais. Tom Sawyer, avec son regard d’enfant espiègle, nous rappelle que l’école devrait être un lieu de découverte, d’épanouissement et de plaisir, et non un lieu de stress et de frustration.

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La santé mentale au Gabon : Quand est-ce qu’on va commencer à prendre ça au sérieux ?

Au Gabon, la santé mentale est souvent négligée, comme une blessure que l’on préfère ignorer plutôt que de soigner. Pourtant, les signes sont là. Entre le stress, l’anxiété, la dépression, et autres troubles, nombreux sont ceux qui souffrent en silence.

Mais, étrangement, ce sujet reste souvent négligé. Comme si c’était un « truc de blancs » et que chez nous les noirs, il suffisait de « tenir bon« . Résultat : beaucoup passent à côté d’une aide précieuse.

On met tout sur le dos des « sorciers »

Pour beaucoup d’entre nous, les problèmes de santé mentale sont souvent ignorés ou mis sur le compte des grand-parents ou du mauvais œil. On te dira : « Hein, c’est quoi ces histoires de dépression ? Va prier, ça ira mieux ». Certes, la spiritualité peut avoir un impact positif, mais il y a un moment où il faut comprendre que la dépression ou l’anxiété ne se soignent pas uniquement par des prières, une tisane ou encore une formule de 33. 

Un manque flagrant de structures adaptées

S’il y a un sujet qui pique un peu, c’est bien le manque de structures adaptées pour gérer la santé mentale. Combien de cliniques ou d’hôpitaux au Gabon sont vraiment équipés pour diagnostiquer et traiter les troubles mentaux ? Sans parler des professionnels qualifiés. DANS TOUT LE PAYS ON A QUE MELEN, POUR PLUS DE 2 MILLIONS D’HABITANTS. Il y a un vrai déficit de psychologues et de psychiatres, et même quand on les trouve, consulter coûte souvent trop cher. Du coup, on se dit : « Bah, j’irai quand ça ira vraiment mal ». Mais à ce moment-là, c’est souvent trop tard.

La pression sociale et familiale

L’autre gros problème, c’est la pression sociale. Au Gabon, on a une culture où il faut toujours paraître fort. « Un homme ne pleure pas », « Une femme doit toujours gérer »… Du coup, personne ne veut montrer qu’il va mal mentalement. Les gens ont même peur qu’on utilise leurs soucis contre eux… Le mal est profond, faut pas suivre. Dans nos familles, tu as plus de chance d’être écouté si tu dis que tu as mal à la tête que si tu dis que tu te sens triste ou angoissé. Résultat : beaucoup de jeunes préfèrent souffrir en silence plutôt que d’être jugés comme faibles. 

Les jeunes, premiers touchés

Les jeunes Gabonais, en particulier, sont exposés à cette négligence. Entre la pression pour trouver un boulot, le goumin, le ngué, la difficulté à se projeter dans l’avenir, et les nombreux changements sociaux et économiques, beaucoup sont en détresse mentale. Mais qui les écoute vraiment ? PERSONNENOBODY !!! Les associations qui travaillent sur ces questions sont souvent sous-financées et n’ont pas suffisamment de visibilité. Souvent c’est même sur fonds propres. Quand certaines associations sont reconnues d’utilité publique en même pas 1 an d’existence, d’autres sont délaissées à leur triste sort. Pitié, vraiment pitié hein. 

Changer les mentalités : une priorité

Il est temps qu’on prenne conscience de l’importance de la santé mentale au Gabon. Il faut sensibiliser les populations, former plus de professionnels, et surtout, mettre en place des structures accessibles pour ceux qui en ont besoin. Ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité.Et soyons honnêtes : tout le monde est concerné, parce que la santé mentale, c’est aussi important que la santé physique. Vous vous soignez le corps mais vous êtes malades dans la tête. On vous voit marcher là, on croit que tout va bien alors que c’est juste la coque, la coque. A l’intérieur, vous êtes morts

Alors, Gabonais, Gabonaises, mes chers compatriotes, il est temps de commencer à parler de ce qui se passe dans nos têtes, et de comprendre que demander de l’aide, ce n’est pas un signe de faiblesse, mais de force.

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Être visionnaire ou être à côté de la plaque ?

Dans notre pays, le temps semble suspendu à un moment décisif, tel un carrefour où se croisent les voies de notre destin collectif. À ce carrefour, les voix se font entendre, chacune proposant une direction à suivre, et c’est là que réside notre dilemme : vers quelle sortie se diriger ?

D’un côté, il y a ceux qui, les yeux tournés vers l’horizon, voient en cette époque troublée une chance rare, presque providentielle, de refaçonner le monde. Ils rêvent d’un avenir où les erreurs du passé seraient effacées, comme des ombres chassées par la lumière nouvelle. Ces esprits idéalistes prônent un changement profond, un nouveau paradigme qui redonnerait à l’humanité une voie plus juste, plus éclairée. Leur discours est empreint d’espérance, et leurs projets semblent déjà élever les fondations d’une société future.

En face, une autre école, moins encline à l’envolée des idées, mais plus attachée aux réalités du moment. Ceux-là voient les choses autrement : « Que valent ces grands idéaux face aux besoins immédiats ? », se demandent-ils. Car pour eux, la faim, la précarité, et les nécessités quotidiennes ne laissent guère de place aux rêveries. Ce sont les besoins urgents qui gouvernent leurs actions, et l’avenir, bien qu’important, ne peut se construire sur des ventres affamés.

La question se pose alors : qui a raison ? Peut-on, sans risque, suivre la voie de l’idéalisme, en ignorant les grincement de ventre de la réalité ? Ou bien, l’attachement au présent nous enferme-t-il dans une vision trop étroite, nous privant des promesses d’un futur meilleur ? Qui l’emportera, de celui pensant voir la lumière, s’arrachant les cheveux de l’inaction de ses pairs face à l’évidence, ou de celui qui semble n’entendre que le bruit de son ventre, et de son âme, en quête de satisfaction des besoins premiers ?

Le débat est ancien, aussi vieux que la société elle-même, et chaque époque a oscillé entre ces deux pôles : l’ambition de bâtir des utopies et la nécessité de survivre au jour le jour.

Mais peut-être cette opposition est-elle, en fin de compte, illusoire. Car l’histoire nous enseigne que les grandes avancées, si elles ont pu naître d’idéaux, se sont toujours ancrées dans la réalité. Et puis, au final, est-ce si grave de se tromper ? Est-ce si grave d’avoir une vision loin de la réalité ?

Le temps nous dira.

Signé, La prose sur l’oreiller

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