Gabon

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Quand tenter de gagner sa vie nous fait la perdre…

Notre pays souffre et quand je dis « notre pays », je parle de ses habitants… Ceux qui n’ont ni eau, ni électricité, ni voirie, ni même du travail pour s’offrir une éducation décente, une alimentation variée, des loisirs ou le droit de rêver.

Ces dernières années, le Gabonais est longtemps resté en détention à domicile pour « préserver sa sécurité », tantôt contre des maladies meurtrières, tantôt contre d’éventuelles ripostes au coup de la « liberté » qui parce qu’ayant été « non sanglant » a pourtant été bien accueilli par ceux-ci. Les récents événements dans le monde de la politique me donnent plus l’impression que c’était pour que les plus rusés d’entre nos décisionnaires se remplissent davantage le ventre pendant que toi, moi et nos proches, nous battions pour trouver à manger, réaménager nos horaires de travail et autres. Quoi qu’il en soit, maintenant que nous sommes libres de nous mouvoir dans le pays et en dehors qu’importe l’heure et la raison, rien ne permet réellement que ce soit possible… Enfin, sauf les moyens de transport qui se multiplient en ville ; En plus des bus climatisés, taxis climatisés, taxis lambda, taxis bus, taxis clandestins (clando), on a désormais aussi des tuk tuk (ou touk touk je ne sais pas je suis Ghisir), bien urgents pour l’économie du pays… Bref, ce n’est pas le sujet aujourd’hui. On en parlera sans doute une autre fois.

Donc… Le Gabonais est un pacifiste qui ne demande pas grand-chose. Lorsqu’il quitte le « confort » de sa maison pour se mettre dans la rue c’est qu’un bouchon a été poussé trop profond dans sa gorge et qu’il s’en étouffe. Lorsqu’il réclame quelque chose à coup de manifestation, c’est que celle-ci lui est réellement due, qu’il s’agisse de bourse ou d’emploi, le gabonais a trop peur de la répression pour se risquer quand il a tort. Résultant, tout ce que le gabonais, bien qu’issu d’un pays aux richesses visibles variées, a pour lui ce sont les délestages, les embouteillages, les nids de poules, la privation et la rationalisation des denrées alimentaires et les métiers ingrats ou le chômage, à quoi s’ajoute désormais la probabilité de mourir sur son lieu de travail.

Je ne veux pas être censurée, mais j’ai envie de dire « M*rde, quelle m*rde et p*tain de m*rde, quel pays de m*rde… ». Voilà une fille, une mère de famille, une tante, une sœur, une amie qui sort de chez elle le matin, va faire un métier ingrat et ne rentre jamais parce que les conditions de travail IMPOSÉES par le Code du Travail (pourtant applicable à TOUTES les entreprises intervenant au Gabon) via le Décret N°01494 définissant les Règles Générales d’HSE Sur Les Lieux de Travail au Gabon, ne sont respectées que par les entreprises qui le choisissent et personne ne va tomber ?

[Si c’est long, relisez lentement, s’il vous plait… Il faut bien comprendre la partie là, c’est important pour la suite.]

Je ne sais pas combien d’entre vous se sont déjà rendus sur les chantiers et sites gérés par les entreprises asiatiques au Gabon, les chinoises en particulier. Je disais récemment qu’en majorité, ce sont des mouroirs connus de nos autorités. Pour y avoir fait plusieurs visites, on y voit l’inimaginable. Des latrines en guise de WC, des dortoirs surchargés, des postes à souder fixés près de cuves de stockage d’hydrocarbures, des cubitainers troués et sans bacs de rétention servant de récipients de stockage de produits chimiques, des employés travaillant sans équipements (de protection et autres outils de travail) adéquats, et j’en passe. Un enfer pour les âmes d’HSE.

En pareilles circonstances, comment espérer rentrer chez soi sans dommage immédiat ou une maladie professionnelle si non par la foi ?

Un employé ne devrait pas perdre la vie en tentant de la gagner ; Mais la faute à l’Etat !!! C’est lui qui se remplit les poches, du moins celles de ses dirigeants, sur la misère des gabonais normaux. Je suis révoltée qu’on se soucie plus de politique et de l’image du pays aux yeux du monde, que de la vie et du bien-être de ses citoyens. Que fait l’Inspection du Travail ? Quelles sont les missions de la Direction Générale de la Santé et Sécurité au Travail ? Pourquoi les entreprises dont la non-conformité aux textes de loi est palpable au quotidien continuent d’obtenir des permis d’exploiter dans notre bananeraie, Seigneur Jonas !!!??

Je suis choquée par l’égoïsme des gens à qui on a fait confiance par les urnes ou par un quelconque soutien jusqu’ici.

Toutes les vidéos et photos de la défunte qui tournent, la montrent dépourvue d’équipements de protection individuels. Excepté le masque anti-poussière et le gilet de haute visibilité (que je suis fatiguée, en tant qu’HSE de répéter aux gens qu’ils ne servent pas à protéger, mais à rendre davantage visible), Madame IBRAHIME (paix à son âme) n’a rien pour se protéger ; pas de chaussures de sécurité, pas de vêtements de travail, pas de casque, pas de lunettes de protection… RIEN de ce qui est OBLIGATOIRE par la loi (ni même les procédures internes quand on est une structure qui se respecte exerçant dans un pays qui se respecte) pour réaliser ses activités de manutention. Et dites-vous que ces images ont été prises lors d’un reportage pour un web média (mené par un créateur de contenu célèbre). Donc, alors que les entreprises, lorsqu’elles sont informées de l’arrivée des caméras dans leurs locaux, font en sorte de se rendre présentable devant elles, le HSE de cette structure s’est (sans doute) dit que ça ne serait pas trop insultant pour nos intelligences de ne rien changer de d’habitude.

Je parle du HSE même, entre temps, je connais ses réalités. Souvent muselés par les chefs d’entreprises, nos profils ne sont jugés utiles que lorsqu’il y a des audits et des contrôles. C’est pour ça que je le redis, LA FAUTE A L’ETAT, et aux entités qu’il crée pour défendre les droits des salariés et veiller à l’effectivité des devoirs des employeurs, qui ne vont sur les chantiers que pour se prendre leur enveloppe annuelle. Ceux-là même qui deviennent aveugles devant les risques et les non-conformités dès qu’on a porté des billets jusqu’à leurs yeux… QUEL PAYS DE M*RDE !

En vrai, on espère quoi ? Qu’est-ce qu’on n’a pas vu avec FOBERT ???? Les employés ont lancé une alerte dont la structure en charge du risque sanitaire et phytosanitaire s’est saisie, que s’est-il passé ensuite ? Licenciement de son Directeur Général ? « Pourquoi ? Mais pourquoi pas ? Je suis là, je ne comprends rien… ». De toutes façons, et je vais finir là, quand eux-mêmes vont pour les visites des sites, que portent-ils d’autre que leurs treillis, leurs deux pompons et leurs ensembles ABACOST ? Rien.

On n’est visiblement pas sorti de l’auberge. L’année dernière, un accident se produisait on shore et endeuillait des familles gabonaises, enquêtes demandées, grands discours, promesses, on est là, on va encore faire comment ? Cette fois encore, je suis désolée pour la famille, mais il semble qu’on va de nouveau se poser la question, ON VA ENCORE FAIRE COMMENT ?

La Fière Trentenaire :*

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CultureGabon

INA ou Le NOM chez les Myènè, 2ème partie

Nous restons toujours dans la thématique du nom, en abordant cette fois-ci la question du « prénom » chez nous.

De manière générale, les prénoms obéissent aux règles du temps et d’une certaine mode. Les prénoms comme Jean-Pierre, Marie Augustine, Philomène vous renverront directement, pour les gens de notre génération, aux années 30 à 70. Tandis que Lucas, David, Jessica, Grâce, sont assez commodes entre les années 80 et 90.

Aujourd’hui, entre les années 2010 et 2020, la tendance tangue vers quatre catégories de prénoms : à savoir, les beaux prénoms anglicisés, les prénoms français composés, les prénoms bibliques et leurs dérivés, et plus récemment les prénoms d’origine africaine. C’est ce dernier groupe qui nous intéresse. Si, pour certains parents, donner à leur enfant un prénom africain n’obéit à aucune volonté particulière, à part que le prénom choisi est joli, pour d’autres, donner à son enfant un prénom africain revêt une certaine signification. Par ce geste, ils revendiquent leur origine culturelle et la volonté de reconnecter leur progéniture à cette racine traditionnelle, qui tend aujourd’hui à disparaître.

C’est donc pour faire écho à cette volonté et cette demande de plus en plus croissante que nous avons recueilli ces quelques prénoms dans différents forums ethniques et linguistiques gabonais, afin d’offrir aux parents gabonais une ébauche de prénoms typiquement gabonais et leur traduction/signification.

Cependant, avant de livrer ladite liste des « prénoms » proprement dite, nous avons jugé opportun de revenir un tant soit peu sur ce qu’est le prénom chez nous et sa portée. Ce baragouin passera sûrement inaperçu, tant nombreux s’attèleront plus sur les prénoms que sur le charabia qui précède. Mais ceux qui s’y attarderont pourront y trouver des éléments assez intéressants. Et pourquoi pas, y trouver l’inspiration par rapport au futur prénom de leur(s) enfant(s). Il est à noter que nous nous appuyons sur la culture myènè, qui est la nôtre. Cependant, pour les autres ethnies, le fond pourrait être le même avec quelques variantes.

Dans la culture profonde myènè, le prénom n’existe pas (c’est dit). D’ailleurs, le nom de famille non plus ! Comme nous l’expliquions il y a quelque temps dans un article précédent, autrefois (galonga), les myènè ne portaient ni nom de famille, ni prénom. Chaque individu avait un nom unique, un nom qui lui est propre (un peu à la manière des personnages bibliques). Ce nom pouvait être un legs d’un parent vivant ou décédé, dans le cas des homonymes, ou un nom usuel donné en fonction des circonstances de la naissance (noms des jumeaux, noms après guérisons, premiers-nés, etc.), ou un nom donné par inspiration à la suite d’un événement donné. D’ailleurs, beaucoup de noms devenus communs sont nés de cette manière et ont été ensuite transmis par le système des homonymes autrefois, puis celui des « noms de famille » récemment.

Ainsi, les noms uniques qui étaient donc portés faisaient simultanément office de noms et de prénoms. D’ailleurs, si on en croit la définition du dictionnaire Larousse, pour qui « le prénom est un nom qui sert à différencier les individus d’une même famille », on peut déduire que les noms uniques portés autrefois avaient aussi le rôle du prénom.

À côté de ces noms, il y avait aussi des « petits noms » et des « Kombo ». Les petits noms ou noms de la maison avaient de nombreuses origines. Il pouvait s’agir du diminutif du nom, ou d’un dérivé, d’une phrase ou d’un fait qui nous est rattaché, d’un prénom affectif, etc. Le petit nom pouvait servir à appeler un individu sans citer le nom du patriarche ou de la matriarche dont il avait hérité le nom. Nous rappelons qu’à cette époque, il était quasi impossible pour un homme ayant donné à son enfant le nom de son père ou de sa mère de l’appeler directement par ce nom. Par respect, il l’appellera toujours « tata », « mama », ou utilisera le petit nom.
Le Kombo, quant à lui, est un nom initiatique.

Les prénoms tels qu’on les conçoit aujourd’hui rentrent chez les myènè avec les campagnes d’évangélisation. Lorsque nos ancêtres sont baptisés, les missionnaires leur donnent de nouveaux « noms », qui seront d’ailleurs connus sous l’appellation de « noms de baptême ». D’après les commis de l’évangile, à cette époque, il faut obligatoirement porter un nom/prénom de saint (qui deviendra d’emblée ton saint patron) pour pouvoir accéder au sacrement de renaissance. Ce qui est assez drôle, c’est que ces soi-disant saints, de leur vivant, n’avaient pas eu à porter le nom d’un saint (ou même un nom juif) pour vivre dans la sainteté et accéder au baptême.

Bref, par ce mécanisme, nombreux sont nos ascendants qui adopteront des noms de baptême qui deviendront leurs prénoms. En parallèle, avec l’administration coloniale et l’alphabétisation des populations, les déclarations de naissance, les Africains colonisés doivent désormais se conformer à ce système de « dénomination » comme chez eux : Nom + prénom. Les prénoms choisis seront essentiellement des prénoms français contemporains. Pour les noms, beaucoup de familles adjoindront au nom propre de l’enfant celui de son père, comme il est d’usage en Occident. C’est la naissance des noms de famille chez beaucoup de peuples africains.

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« Moi au moins, on m’a honorée !!! ».

Dans un climat très politique, très frauduleux, très « choisis ton camp et choisis bien », je ne sais pas si je peux parler d’un fait social sans aucun lien avec l’actualité du moment. Je m’y risque, mais si ça tombe mal, vous vous en prendrez à celui qui m’en a donné l’idée.

Si vous êtes un Gabonais lambda, mais surtout si vous êtes une femme célibataire de plus de trente ans et que vous côtoyez des gens de notre pays, vous avez forcément déjà entendu cette phrase. Elle peut surgir dans des conversations conviviales, comme dans des échanges profonds ou même houleux. Je ne peux vous dire le nombre de fois que j’ai entendu ça, tellement c’est arrivé souvent.

Pour la petite histoire, récemment j’ai été conviée au mariage coutumier de la DG de la boîte qui m’emploie. Elle m’a assise à une table VIP, ce qui n’était pas le cas de mes autres collègues.
Je vous avoue que j’étais gênée parce que j’étais vraiment la seule de l’entreprise de ce côté de la salle et qu’en plus j’étais avec de parfaits inconnus. J’ai donc demandé à rejoindre l’équipe et je me suis déplacée. À peine assise, une de mes collègues me sort que je n’aurais pas dû me déplacer parce que, de toute façon, pour le mariage civil, nous ne serions pas assises ensemble. Les autres s’interrogent à haute voix pour savoir pourquoi. Elle leur répond :
« X et moi serons assises à la table des femmes mariées, parce que nous, on n’a pas beaucoup fait l’école mais on nous a quand même honorées. »

Je vous vois venir : NON, ce n’était pas pour charrier les célibataires de la table, c’était pour nous vexer, moi particulièrement. À mon niveau, peu fan de cette vision de l’”honneur”, c’est tombé dans l’oreille d’une sourde. Mais une de mes collègues présentes, qui vit en concubinage, l’a pris pour elle et s’est empressée de nous rappeler qu’elle vit avec quelqu’un qui est aussi invité au mariage…

Je crois que c’est ce jour-là que j’ai le plus détesté d’entendre ce fameux « on m’a honorée ». C’était si mal placé, grossier, méchant et tellement inutile. Genre, tous mes diplômes et mon expérience professionnelle ne vaudraient rien devant un acte de mariage ? Ou est-ce simplement mon célibat qui me relègue au rang de « rien », une fois que je suis devant une femme mariée ? La valeur d’une femme, qu’importe ses accomplissements, n’est-elle liée qu’à son statut marital ?

C’est si difficile à écrire et à concevoir, et pourtant c’est encore la façon de penser et le mantra de beaucoup de femmes de cette génération. Et c’est surtout celles qui n’ont que leur mariage (parfois boiteux, abusif et peu reluisant) pour se considérer comme valeureuses qui sortent ce joker à chaque fois qu’elles se sentent dépassées par d’autres. Celles qui n’ont pour but ultime que “changer de nom” et agiter une bague à la charge aussi lourde que celle de Frodon Sacquet. Bref…

La semaine dernière, j’échangeais avec ma mère qui disait vouloir assister au mariage de ses trois filles. Je lui ai exprimé ma réticence face au mariage. Je lui disais que j’en avais limite peur et que je ne m’imaginais donc jamais sauter le pas, en tout cas pas avant une bonne petite dizaine d’années et des poussières. Elle m’a répondu que :
« C’est un honneur pour une femme qu’un homme l’épouse. »
Mais aussi que « ça démontre à la famille de la femme l’attachement que l’homme porte pour leur fille. »

Je comprends tout ça et tous les autres arguments qu’elle et d’autres m’ont donnés. Je suis en couple, heureuse, et vraiment très à l’aise avec mon partenaire. Pourtant, l’amour qu’on se porte ne change pas ma façon de voir. Je comprends qu’après que je donne ces dernières informations, mon entourage peine à comprendre que je ne parvienne pas (encore) à m’imaginer mariée… À ce niveau, c’est peut-être phobique, qu’en sais-je ?

Du coup, je vous partage cinq raisons pour lesquelles je pense que cette vision selon laquelle le mariage est honorifique pour la femme est erronée.

1 – Quelqu’un disait que « c’est bien prétentieux d’apprendre la vie à celle qui la donne » et c’est tellement ça… J’aimerais comprendre comment un homme qui vous demande (avec parfois un genou à terre, la peur de sa vie et la larme à l’œil) de bien « bien vouloir » l’épouser, devient soudainement celui qui honore la personne qu’il a suppliée au début de ma phrase ? C’est toi qui agrées sa demande, c’est lui qui t’honore ? PUEUH !!! Le patriarcat !

Je ne veux pas rebeller les femmes, mais je pense que dans cette histoire, on nous a trop laissé croire que le mariage avantageait plus la femme que l’homme. À une époque, c’était peut-être vrai : la dot de l’homme (bien que symbolique) apportait parfois des solutions immédiates dans la famille de la mariée, qui se sentait « honorée » de donner leur fille en mariage à une famille « renommée, capable et valeureuse » (sachant forger, chasser, cultiver et/ou trouver des denrées rares…).

Aujourd’hui (c’est bête de le dire, mais…), je peux apporter autant qu’un homme sur la table, et pourtant toute la pression autour, je la porte à près de 70 % seule. S’il ne se sent pas honoré par ma présence, je ne veux pas qu’il m’honore. Je refuse votre vision dépassée et réductrice de la femme.

2 – Aujourd’hui le mariage ne vaut plus que pour les yeux des autres. Un homme va t’épouser et claquer des millions dans une dot ou une cérémonie extravagante, te promettre fidélité, et quelques jours plus tard, on le verra dragouiller tout ce qui a des seins et des fesses (même si c’est Mannequin Potelé [rires]) et te nier à tout va.

Le solennel est perdu, on se marie tous les deux, mais le match se joue à 6-8 parce que j’ai deux à trois amants et toi tu te tapes toutes mes copines. On vit pour le paraître, on est les partenaires parfaits devant les gens, mais sans complicité une fois seuls.

3 – J’ai peur de la pression. De ce que je vois au quotidien, je n’ai que des constats amers : le mariage ne nous garantit plus la stabilité émotionnelle d’antan. Tandis que nos mamans se mariaient pour s’assurer un équilibre, aujourd’hui, les hommes qui veulent des femmes comme elles (silencieuses, dévouées et apprêtées) refusent de se comporter comme les hommes qu’étaient leurs pères… Contrairement à nos mamans qui avaient à leurs pieds des garçons vaillants, respectueux, prêts à beaucoup de sacrifices pour leurs familles, on a droit à des « she-boys », des garçons princesses qui boudent, partagent l’addition et veulent être le centre de l’attention.

Les femmes sont trompées, abusées, maltraitées, négligées au nom de l’honneur, parce qu’on leur suggère que c’est à la femme de se sentir honorée d’être choisie par un homme. Que c’est à elle de faire fonctionner le mariage et que, s’il ne tient pas, c’est qu’elle n’a pas été un assez bon « panier percé ». Combien se sont vues être servies le plat de « tu voulais le mariage, non ? tu l’as eu. ». Combien ont confié des situations compliquées à leurs proches et n’ont eu que des « c’est ça le mariage, il faut supporter » en retour. Je ne veux pas me lancer dans un truc dont je serai la seule à subir les conséquences à cause de « l’âge » ou d’autres ?

4 – Le mariage ce n’Est pas pour les enfants… Je ne pense pas être assez mature pour y penser maintenant. Je ne me suis pas encore assez bien construite en tant que personne pour m’éviter de tolérer des infamies « parce que je suis mariée ».

Cet argument s’accorde au précédent. Lorsque j’ai parlé de l’échange avec ma mère sur Twitter, quelqu’un a dit « si je ne gagne pas, je ne joue pas », et c’est bien ça ma vision des choses. Je considère le mariage comme un pesant sacré. Quand je m’y lancerai, si ça arrive, ce sera comme c’est dit partout « jusqu’à ce que la mort nous sépare… ». Je connais trop bien mon inacceptation de l’échec. Je ne veux pas me retrouver à agir de manière inhumaine envers moi-même ou envers mon partenaire parce que j’ai peur d’être une divorcée. C’est pour ça que je veux prendre le temps pour être sûre que je serai une bonne épouse, une partenaire correcte et équilibrée, la seule qu’il voudra VRAIMENT pour le reste de sa vie.

5 – Le divorce coute cher et c’est la preuve palpable d’un échec qui peut suivre toute une vie. Je ne pense pas être assez mature pour y penser maintenant. Je ne me suis pas encore assez bien construite en tant que personne pour m’éviter de tolérer des infamies « parce que je suis mariée ».

Je suis de celles qui pensent qu’il vaut mieux ne s’être jamais mariée que d’avoir à subir un divorce, long, humiliant, en plus des honoraires des avocats et autres… Mes deux parents ont eu des divorces qui n’ont été prononcés qu’au bout de 3-4 ans… Décisions du juge, négociations, honoraires d’avocats, partenaire absent quand il devait être là… Les séparations ne te coûtent pas autant d’énergie.


Bref… j’aime l’amour et je trouve le mariage beau. Tellement beau que je veux faire ça bien… Aussi longtemps que je ne serai pas sûre d’y arriver, je resterai célibataire endurcie.

Quant à vous, mesdames les « honorées », et vous, les hommes qui mettez dans les têtes de ces dames qu’elles sont spéciales parce que mariées alors que vous leur êtes souvent infidèles, quand vous verrez une femme célibataire, au lieu d’imaginer tout de suite qu’elle n’a pas assez de valeur pour qu’on l’épouse, dites-vous bien qu’il est aussi possible qu’elle ne veuille pas se marier. Parce qu’en ce qui me concerne (par exemple), j’ai refusé des demandes bien sérieuses plus d’une fois. En gros, « ON ME DRAGUE !!! », et je suis sûre de n’être pas la seule dans ce cas-là.

Pour finir, en valorisant le mariage à ce point, vous occultez les réalités souvent sombres qui peuvent se cacher derrière les apparences. De nombreux mariages sont loin d’être idylliques et peuvent être sources de violences physiques, psychologiques ou économiques. C’est dommage qu’on doive encore rappeler aux gens que le statut matrimonial ne fait pas d’une personne une valeur plus qu’une autre.
J’ai un peu trop parlé aujourd’hui, mais bon…

La Fière Trentenaire :*

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CultureGabon

INA ou Le NOM chez les Myènè, 1ère partie

Dans la tradition africaine, particulièrement chez les Myènè, le nom n’était pas donné de manière anodine. Un nom était souvent lourd de sens, avait une signification, renvoyait à une réalité, faisant de son détenteur le témoignage vivant d’une certaine réalité.

Quand une femme avait des difficultés à enfanter, l’enfant qui venait libérer ses entrailles du spectre de la stérilité portait un nom bien précis. Celui dont la mère était partie en lui donnant la vie portait le sien. Les enfants issus de la gémellité portaient les leurs, et influençaient même ceux des enfants qui les précédaient ou les suivaient.

Le nom était porteur d’une histoire. En donnant, par la pratique de l’homonymie, c’est une partie du détenteur originel et ce qu’il représente ou a représenté que l’on lègue au (futur) receveur ou détenteur du nom. C’est ainsi que les aînés étaient honorés, et par ce même procédé qu’ils survivaient à travers les générations. En laissant leurs noms parmi les vivants, ils s’inscrivaient dans l’immortalité du temps.

G’alonga (Autrefois), il n’était pas rare que celui qui donnait à sa fille, par exemple, le nom de sa mère, l’appelle maman. Si aujourd’hui ce phénomène qui perdure est devenu assez banal, à l’époque, il était impossible d’entendre un fils appeler sa propre fille par son nom (celui de sa mère). Il devait toujours l’habiller de “maman”, “mama”, “ama”, “ngwè”. Dans les familles, les choses étaient similaires : une fois que l’on avait hérité du nom d’un ancien, chacun s’adressait au nouveau détenteur en utilisant les mots qu’il aurait utilisés pour le véritable possesseur du nom. S’il s’agissait d’un oncle, on appelait parfois le petit “tonton X” ou “Ombalo”, etc. Pour contourner cela, le petit adoptait également le surnom ou petit nom du possesseur originel.

L’impact du nom est tel que, dans la spiritualité Ngwè Myènè, l’entité suprême, le créateur, Dieu, Ovanji Ntsé, celui qui fit toute chose, a un nom. Mais les hommes, créatures mortelles et infimes devant son infinité, ne sont pas dignes de l’écouter. Le vrai nom de Dieu dépasse l’entendement humain. Alors les hommes lui donnent des noms : on parlera d’Agnambiè, etc.

Le nom revêtait donc une importance capitale, au point où même la mort ne savait l’éteindre. D’ailleurs, il est dit que :

« La mort engloutit l’homme, elle n’engloutit pas son nom et sa réputation. »

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GabonOpinionSociété

Le “Body Positivism”, ou quand les femmes s’unissent réellement ?

Oui, je vous vois venir : le concept de “body positive” est considéré comme stupide par plusieurs personnes. Mais est-ce que ce n’est pas parce que vous ne le comprenez pas réellement, au fond ?

Le body positive, c’est un mouvement créé pour rappeler aux humains (oui, pas qu’aux femmes) d’aimer leur corps tel qu’il est !

Le problème ? C’est que les gens lisent : « Aimez-vous tels que vous êtes et ne changez pas ! », et c’est là que se situe le problème.

Le body positivism prône le fait de s’aimer, même si on prend du poids ou si on en perd, même si on prend de l’âge ou si on reste jeune, si on prend des hanches ou si on perd de la graisse. Bref, ce mouvement prône simplement l’amour de soi, et non pas la stabilité physique comme beaucoup pourraient le penser.

D’un autre côté, on aura beau inventer des concepts pour pousser les femmes à s’aimer entre elles, tant qu’on n’aura pas déconstruit ce phénomène qui pousse la majorité des femmes à se sentir en compétition avec d’autres femmes, cela ne servira à rien. Ce phénomène ? Sans surprise, c’est le patriarcat. Mais bon, ne parlons pas de Bruno !

Tu marches dans la rue, sans soutien-gorge, et les femmes plus âgées te rappellent que tout ça, c’est éphémère, que bientôt tu seras vieille comme elles, et que ton corps sera flétri. Déjà, pas forcément. Mais aussi, dans quel but ?

On ne peut pas se battre contre les misogynes, les sexistes, le patriarcat, et devoir se battre encore contre les femmes ralliées consciemment ou inconsciemment à ces systèmes sociétaux. À quel moment allons-nous simplement apprécier l’autre comme un reflet de nous-mêmes ?

Après, c’est compréhensible : leurs hommes sont tellement des coureurs de jupons que chaque femme est une potentielle rivale.

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GabonOpinion

La Transition au Gabon, cet espoir de courte durée…

Au matin du 30 août 2023, presque tous les Gabonais se sont demandé si ce n’était pas un rêve. Tous s’interrogeaient : était-ce vraiment la fin du cauchemar Bongo/PDG ?

L’idylle aura duré deux mois, puis la réalité a repris ses droits. Cette transition, au vu de son casting, ressemblait presque à un échec annoncé : faire du neuf avec du vieux, aller de l’avant avec des personnes qui n’avaient peut-être pas les épaules…

Une chose est sûre : plus le temps passe, plus cette transition ressemble à un faux espoir. Le PDG, arborant un nouveau nom et de nouveaux habits, ne semble pourtant pas prêt à renoncer à ses privilèges.

Le parti a fait peau neuve, avec une nouvelle hiérarchie en interne et à la tête du pays. Il était temps, disent-ils, qu’une nouvelle équipe prenne la relève pour continuer le travail.

Cette continuité, qu’ils ont tenté de faire passer pour un changement, se révèle de plus en plus au grand jour. Les raisons évoquées pour justifier le coup d’État du 30 août sont les mêmes qui continuent d’enliser le pays dans la boue.

Le pouvoir et les richesses restent toujours la propriété d’un petit groupe. Le partage juste et équitable des ressources demeure une utopie. Le système éducatif reste défaillant. Loger dignement les Gabonais n’est toujours pas une priorité, les nourrir convenablement encore moins. Les jeunes, quant à eux, peinent à trouver un emploi, sauf s’ils acceptent d’intégrer un corps armé.

Ils avaient promis de redonner aux Gabonais leur dignité, mais, au final, ils continuent de les piétiner, sans gêne, sans honte et sans remords. C’est le Gabon d’hier, d’aujourd’hui, et, vu la tournure des choses, celui des sept prochaines années encore.

Je te dis tout

GabonOpinion

Ces personnes qui te doivent de l’argent mais jouent à cache-cache avec ton remboursement

On connaît tous ce personnage dans nos vies : au moment d’emprunter, il ou elle arrive avec une humilité hors norme, une histoire à briser le cœur, et des promesses dignes d’un prix Nobel de la sincérité. “Je te rembourse dès demain, c’est juste un coup dur… t’es mon dernier espoir.” Ému(e), tu sors ton portefeuille.

Mais voilà que le lendemain se transforme en une semaine, un mois, voire une année. Entre-temps, tu passes par toutes les étapes :

1. La phase d’ignorance calculée
Tu croises la personne, et elle fait semblant que tout va bien. Ni bonjour ni allusion au remboursement. Et quand toi, naïf·ve, tu lances un petit rappel ? “Ah oui, j’avais complètement oublié… Je te rends ça très bientôt, promis !”

2. L’art du faux planning
“Passe samedi, c’est sûr, j’ai tout prévu.” Samedi arrive, tu te présentes. Et là, c’est l’improvisation totale :
– “Ah mince, j’ai pas pu passer à la banque !”
– “Tu sais quoi, reviens lundi, ça sera réglé une fois pour toutes.”

Spoiler : lundi, c’est toujours le début d’une nouvelle excuse.

3. Quand ça devient TOI le problème
Si tu oses insister un peu trop, voilà qu’on te regarde comme si c’était toi l’opportuniste
“Mais tu veux faire quoi avec cet argent même ?!”
“Ah, tu me stresses là… on n’est pas censés être amis ?!”

4. La parade ostentatoire
Le pire, c’est quand la personne commence à afficher une vie de luxe pendant que toi, tu attends ton argent comme un paiement bloqué dans un système bancaire fantôme. Nouveaux vêtements, sorties au resto, et même des posts sur les réseaux sociaux genre :
“On profite de la vie, c’est important !”

5. L’importance d’une reconnaissance de dettes (sinon, bonjour les galères)
Parlons sérieusement. Si tu veux éviter de vivre ce cauchemar, la reconnaissance de dettes est ta meilleure alliée. Ce n’est pas juste un papier ; c’est un bouclier contre l’amnésie stratégique et les excuses farfelues.

Avec une reconnaissance de dettes :
– Fini les débats absurdes : “Mais je t’avais déjà remboursé !” ou “C’était pas un cadeau ?”
– Tout est clair dès le départ : le montant, la date limite, et même les intérêts si tu veux jouer au banquier sérieux.

Tu peux récupérer tes sous légalement : Si la personne fait encore des siennes, tu as un document officiel à présenter devant la justice.

Alors oui, demander à un ami ou un proche de signer un papier peut sembler un peu froid… mais après avoir vécu le sketch des excuses infinies, tu comprendras que c’est mieux de tout formaliser dès le début.

Comment réagir face à ces personnes ?

1. Reste calme mais ferme. Si tu les confronte trop directement, tu risques de passer pour “le méchant”. Rappelle-les simplement et régulièrement.

2. Évite de relancer sans date fixe. “Quand est-ce que tu peux me rendre ça ? Donne-moi un jour précis.”

3. Prends des notes. Oui, ça a l’air exagéré, mais un message écrit où ils confirment te devoir la somme, c’est un bon moyen de leur rafraîchir la mémoire.

Et surtout, une fois remboursé·e, tiens-toi loin de leurs futures demandes. Tu sais maintenant que leur notion de “bientôt” ne suit pas le même calendrier que le tien !

Bon si tu trouves ça aussi long, tu donnes rdv à la personne et vous vous bablez les coups.

Moralité ? Prêter de l’argent, c’est bien, mais ne laisse pas tes relations te faire croire que réclamer ton dû est un crime. Tes sous ne sont pas en vacances !

Je te dis tout

GabonOpinion

Les parents qui ne suivent pas l’éducation des enfants : l’école n’est pas le seul lieu d’éducation

L’éducation, c’est avant tout une aventure collective. Mais trop souvent, cette responsabilité est confiée presque exclusivement à l’école. L’erreur est fréquente : penser que l’éducation se limite à des cours magistraux, à des leçons apprises par cœur, ou à des devoirs. 

Pourtant, avant que l’enfant franchisse les portes de l’école, il a déjà passé plusieurs années à apprendre chez lui, à travers ses parents.  Et ce qu’il apprend dans ce cocon familial, qu’on le veuille ou non, deviendra la base sur laquelle l’école tentera de bâtir. Alors, la question est simple : sur quoi les enseignants construisent-ils ? Une fondation solide ou un terrain instable ?  

L’école n’est pas une “usine à éducation”. Enfin, si mais pas comme on le pense.

Imaginez une salle de classe. 60 élèves, une enseignante surchargée, des programmes à finir dans des délais serrés. C’est une réalité, pas une caricature. Si en plus de tout cela, on attend de cette enseignante qu’elle inculque des valeurs comme le respect, la discipline ou la persévérance à un enfant qui ne les voit pas chez lui, la tâche devient herculéenne (et je ne parle pas d’Ob-lix, quoique, lui aussi il a la tête dure).  

Prenons un exemple concret : MAPANGOU, 8 ans, arrive à l’école sans ses affaires. À la maison, personne ne vérifie son cartable, personne ne lui demande si elle a fait ses devoirs. À l’école, l’enseignante la gronde gentiment. Mais MAPANGOU baisse les yeux, et on lit dans son regard : « À quoi bon ? Chez moi, personne ne s’en soucie. »

Le message est clair : l’école ne peut pas, à elle seule, compenser le vide laissé par une absence d’accompagnement parental. Elle est là pour enseigner, pas pour élever.Vos enfants vous regardent. Tout le temps. Ils vous regardent plus que vous ne l’imaginez, et ce qu’ils voient influence  profondément leur perception du monde. 

Prenons un scénario banal. Un père rentre à la maison après une longue journée. Fatigué, il allume la télé ou scrolle sur son téléphone, ignorant son fils qui essaie de lui montrer un dessin. Plus tard, il lui lance distraitement : « Tcha fait tes devoirs ? » Puis il retourne à ses occupations. Au pire, l’enfant dira non, et il va le gronder plutôt que de l’aider.

Maintenant, contrastons cela avec un autre père, tout aussi fatigué, mais qui décide de s’asseoir à côté de son fils. Ensemble, ils lisent une histoire ou s’attaquent à un problème de maths. Ils rient des erreurs, discutent, et passent un moment de qualité. L’enfant comprend que son père valorise son apprentissage, même si ce n’est pas parfait.  

Les enfants n’écoutent pas toujours ce qu’on dit, mais ils imitent toujours ce qu’on fait. Si vous montrez l’importance de l’apprentissage par vos actions, ils suivront votre exemple naturellement.  

La communication parent-école : un pont souvent négligé  

L’éducation est une danse entre deux partenaires : la famille et l’école. Pourtant, combien de parents prennent le temps de parler régulièrement avec les enseignants de leurs enfants ? Pour beaucoup, la réunion parents-profs est un passage obligé, souvent rempli de tensions ou d’excuses. Est-ce que vous allez même aux réunions ou vous envoyez encore d’autres enfants afin de faire acte de présence ? 

Ne soyez pas des parents maudits.

Mais imaginez la scène suivante : un parent rencontre le professeur de sa fille, NTSAME. L’enseignant commence : “NTSAME a beaucoup de potentiel, mais elle est distraite en classe.” Plutôt que de balayer la remarque, le parent pose des questions, cherche à comprendre, propose même des solutions. Ce dialogue montre à l’enfant qu’il est soutenu, à la fois par ses parents et ses enseignants.  

Les associations de parents d’élèves (APE) sont aussi une excellente opportunité, mais elles sont souvent boudées. (Bon après c’est aussi normal, eux leur taff c’est de parler d’argent, sauf cas exceptionnel). Pourtant, ces réunions permettent de mieux comprendre l’environnement scolaire et les défis auxquels votre enfant est confronté. S’impliquer, même un peu, montre à votre enfant que son éducation est une priorité et en vrai, ça devrait l’être.  

Tout ne se passe pas à l’école. Les activités extrascolaires jouent un rôle essentiel dans l’éducation globale d’un enfant. Imaginez une scène simple : un père accompagne sa fille à un entraînement de basket. Il l’encourage depuis les gradins, célèbre ses réussites et la réconforte après une défaite. Ce moment lui apprend bien plus que le sport : l’importance de l’effort, la gestion des échecs, et le soutien familial. Mais vous, il n’y a que le vin, les fesses et le mbaki.

Et ces activités ne doivent pas nécessairement être coûteuses ou sophistiquées. Une promenade en forêt peut devenir une leçon de sciences naturelles. Cuisiner ensemble peut transformer une recette en cours de maths (mesures et proportions !) ou en moment d’histoire (l’origine des plats). Et puis aussi, arrêter de parler à vos enfants comme à des débiles. Les bah toutoutou, Gnagnagna, il faut cesser ça.

Ces petites initiatives montrent à l’enfant qu’il est important pour vous, qu’apprendre dépasse les murs de l’école, et que la curiosité est un état d’esprit précieux et que ça ne vous agace pas.

Une éducation, deux piliers : l’école et la maison  

L’éducation ne peut reposer entièrement sur l’école. C’est un partenariat, où chaque partie a un rôle à jouer. L’école enseigne les savoirs académiques, mais la maison doit transmettre les valeurs, l’écoute, et l’accompagnement moral et émotionnel.  

Si vous voulez que votre enfant réussisse, soyez présent. Posez-lui des questions, aidez-le dans ses devoirs, montrez-lui l’exemple, et discutez avec ses enseignants. En faisant cela, vous ne l’aidez pas seulement à réussir à l’école, mais aussi dans la vie.  

Parce qu’au final, le plus beau cadeau que vous puissiez offrir à votre enfant, c’est de lui montrer qu’il compte. Et cela passe par des gestes simples, mais constants. L’éducation est un travail d’équipe, mais surtout, c’est un acte d’amour. Et encore une fois, NE SOYEZ PAS DES PARENTS MAUDITS.

Je te dis tout

GabonOpinion

Les hommes ? Finalement Pour ou Contre le Patriarcat ?

Actuellement ,on voit beaucoup d’hommes se plaindre du fait qu’ils soient considérés pendant les fêtes ,qu’ils ne reçoivent pas assez d’attention,qu’ils ont une charge mentale énorme mais personne n’en parle. Bon ,on va en parler aujourd’hui.

Je lis souvent des hommes se moquer des féministes qui pointent du doigt le patriarcat, rigoler et dire que pour ces femmes,tout est la faute au patriarcat. Devinez quoi ? Même votre charge mentale est la résultante de ce système patriarcal.

On “éduque ” la plupart des hommes sont comme de grands bébés mais on leur interdit de pleurer. Tu peux être sale,tu auras une femme. Tu peux être désordonné, tu auras une femme. N’apprends pas à prendre soin d’une maison, tu auras une femme.

Mais ce qu’on ne leur dit pas c’est que leurs femmes seront occupées à nettoyer et surveiller les enfants. Occupées avec toutes ces choses, donc quand tu iras mal, désolée, elle pourrait être émotionnellement indisponible.

Le patriarcat nous a dit que nous sommes les mères des hommes et ils sont nos pères. Les hommes disent qu’ils ne sont pas nos pères, nos mères continuent à dire « Vous êtes leurs mères ! » . On se retrouve donc avec des hommes émotionnellement indisponibles car on ne leur a pas appris à aimer et à apaiser, mais plutôt à tout cacher .

On s’est égaré, revenons.

Le patriarcat a donné une pseudo puissance à l’homme. Pseudo pourquoi? Parceque au final il y’a un revers! C’est incohérent. Tu es le chef de la famille, mais tu es l’enfant de la femme, tu dois être expressif mais ne montre pas trop, tu veux des cadeaux pourquoi? C’est pour les femmes,prendre soin de soi c’est pour les femmes…

Vous êtes juste devenu des pourvoyeurs.

Bref. Quand vous aurez fini de vous moquez de ceux qui se font aggresser, ceux qui s’expriment et expriment leurs émotions…Venez on va s’asseoir pour parler de masculinité positive.

Je te dis tout

GabonOpinion

En vrai, Fermez-la !

Franchement, on en a marre. Oui, marre de ces gens qui, hier encore, se pavanaient dans les couloirs dorés du pouvoir, profitant des largesses de l’État pendant que le peuple croulait sous la misère. Marre de les voir aujourd’hui, à grands coups de postures indignées et de leçons de morale, se transformer en faux prophètes, en donneurs de leçons. Sérieusement, fermez-la.

Il faut être clair : les nouveaux dirigeants ne sont pas des anges. Ils ont déjà fait des conneries, et probablement, ils en feront encore. Mais reconnaissons-le : ils ont fait sauter un verrou. Une famille accrochée au pouvoir depuis plus de 50 ans, c’est terminé. Rien que pour ça, on peut espérer, on peut croire en une alternance. Alors, chers ex-privés de dessert, épargnez-nous vos discours pleins de cynisme et de mauvaise foi.

Le syndrome de Stockholm en politique

On dirait que certains souffrent d’un étrange syndrome : le syndrome de Stockholm politique. Ces individus, après avoir été les premiers à applaudir des deux mains les violences, les injustices et le pillage des caisses publiques, veulent maintenant nous faire croire qu’ils sont les champions de la vérité. Comment peut-on prendre au sérieux un mec qui, en 2016, a balayé les violences post-électorales d’un revers de main, en disant que “tout allait bien” ? Et aujourd’hui, il serait notre guide moral ? Non, merci.

Engagement, vraiment ?

Vous voulez parler d’engagement ? Parlons-en. Combien parmi vous ont levé le petit doigt pour voter, pour s’enrôler, pour porter un débat constructif ? Zéro. Mais vous êtes les premiers à aboyer sur les réseaux sociaux, à donner des leçons, à cracher sur ceux qui tentent de faire bouger les choses. Vous êtes les rois des retournements de veste : aujourd’hui, critiquer, demain, se faire nommer, et après-demain, oublier tout ce que vous dénonciez. C’est une farce, et vous en êtes les acteurs les moins drôles.

Les kounabelistes : champions du grand écart

Ah, les kounabelistes. Ces experts du “c’est pas bien, mais si on m’appelle, je viens quand même”. Vous êtes fatiguants. Vous qui changez de discours selon la direction du vent, arrêtez de vous prendre pour des modèles. Votre indignation sélective ne nous impressionne pas.

Ce n’est pas parce qu’on critique les anciens qu’on absout les nouveaux. Mais on a envie d’y croire. On a envie de penser qu’on peut construire quelque chose de différent. Alors, par pitié, arrêtez de nous prendre pour des idiots. Si votre seule ambition est de brosser dans le sens du poil ceux qui peuvent vous donner un poste, allez-y, mais faites-le en silence. Vous n’êtes ni des héros, ni des exemples.

En vrai, fermez-la.

Et encore, j’avais beaucoup à dire, mais la SEEG vient de me rappeler que le courant n’est pas à moi. Coupure nette, comme d’habitude. Voilà d’autres cons.

Je te dis tout