Histoire

GabonHistoire

Chronique d’un Gabonais en entreprise : Tais-toi quand tu parles

Imagine tu es employé dans une des plus grandes entreprises de la place. Pour avoir ce travail, tu es passé par l’UOB, où tu as essuyé quelques échecs parce qu’un prof ne t’aimait pas, car en concurrence avec toi sur une femme, des mauvaises notes dues à ton manque d’assiduité et les années blanches… Tu en sors finalement à 30 ans avec 2/3 enfants de mères différentes et commence à chercher du travail.

Après 3 années à enchaîner les « bricoles », et à rendre des services à Tonton Jean-Claude, ce dernier prend ton cas au sérieux et donne ton dossier à son ami Hilaire, DG de l’entreprise citée plus haut. Et c’est là que tu découvres le monde de l’entreprise gabonaise.

Tu commences à travailler donc normalement. Puis, au bout de quelques mois, tu te rends compte des frappes sont organisées par la Direction. Et tu te rends surtout compte que tout le monde le sait. Les bruits de couloir sont alimentés par ces informations car les processus de détournements même sont connus de tous. Gaspard, un ancien de la boite, t’explique que ça a toujours fonctionné ainsi. Et que personne ne dit rien parce que « C’est leur entreprise oh ! Pardon ! »

D’abord révolté par la découverte, ton sang ne fait qu’un tour mais très rapidement tu te rappelles de la précarité de ta situation. De plus, la dernière fois que quelqu’un a évoqué cette histoire d’argent et de détournement, il a été viré. C’était y a 4 ans et il est toujours sans emploi… Le silence. C’est tout ce que tu as comme option. Parce que tu ne peux pas te permettre de risquer ce job qui nourrit tes enfants, qui paye ton loyer et te permet, si maigre qu’il soit, de te soigner quand nécessaire.

Et chaque jour passant, tu es de moins en moins sensible à ce qui se passe. Tu te demandes même comment tirer partie de ces processus de détournements utilisés par les chefs. Tu te rapproches d’eux et profites de leurs largesses. De toute façon, « c’est leur entreprise » et tu ne peux rien y faire. Tu es résigné… Mais tu veux ta part du gâteau aussi. Après tout, personne n’est là pour souffrir et de toute façon, c’est sans conséquence. C’est ce que tu te dis…

Ceci n’est pas une fiction… Et c’est loin d’être fini.

Je te dis tout

HistoireLibreville

Une Gabonaise, 1 agression sexuelle ? [vécu]

Bon, je vous préviens déjà ce texte ne sera pas le plus tendre. Si tu sens que ton since n’est pas prêt, va lire les autres textes.

Bienvenue au Gabon, où l’agression sexuelle est sur le point de devenir une tradition. Les violeurs protégés par des « On va régler ça en famille », échappent à la justice, tandis que leurs victimes, rongées par la honte se suicident ou sont brutalement assassinées. Et pendant ce temps, leurs bourreaux continuent de vivre leur meilleure vie, tranquillement sur TikTok. Triste réalité ou future norme ? Alors, la question se pose : est-ce que notre beau pays se dirige vers un sordide « Une Gabonaise, une agression » ?

Après une longue soirée, j’ai pris un taxi pour rentrer chez moi, il était 8 heures. Le taxi était vide, il n’y avait que le chauffeur et je me suis assisse sur le siège passager.

Au bout de 2 minutes de trajet, le chauffeur me dit que je lui plais, que je suis jolie et me propose de s’arrêter, aller manger un bout, et faire autre chose au lieu de m’emmener à ma destination. Je lui dis non et pense que la conversation va s’arrêter là.

Une fois engagé sur la voie express, Il me présente son entre jambe en érection au travers de son pantalon. Il me dit que je lui fais beaucoup d’effet que généralement la vue d’une femme ne lui fait pas autant d’effet, que pour être dans un tel état d’excitation il lui faut un contact physique physique. Bon ça c’est ce que j’écris mais il a juste dit « normalement pour me metttre dans cet état les femmes doivent me sucer les seins ».

À ce moment-là, je commence à avoir un peu peur et me dis que je vais descendre,mais en fait il roulait à gauche et à traiter le trajet comme une « course » . Il n’a pas ralenti, et ne s’arrêtait pas pour s’arrêter pour prendre un des clients.Je ne pouvais pas sortir de là sans me faire mal.
Mais en même temps, il n’avait pas l’air de changer de direction il semblait m’emmener vers ma destination.

Pendant tout le trajet, il a essayé de me convaincre d’aller avec lui. Il m’a encore montrée et me disait que je ne pouvais pas le laisser comme ça, qu’il fallait l’aider à se soulager. Que j’étais tellement belle qu’il voulait me « faire de bonnes choses ». qu’il avait envie de me « sucer/lécher ». Il a dit que je rate sûrement une occasion, c’est Dieu qui l’a mis sur mon chemin, c’est sans doute l’homme de ma vie.

À un moment il ne regardait plus la route, mais fixait ma poitrine. J’ai eu peur, on était à plein ciel en plus, les gens traversent souvent à n’importe comment la bas. Je lui demande de se concentrer sur la route et je durcis un peu ma voix en disant que vraiment il me gêne et que je vais descendre. il me répond qu’il a l’habitude de conduire en dormant (lol) et que on pourrait même se mettre à s’embrasser avec lui au volant, on arrivait à bon port.

Il m’a effectivement amenée à bon port, sûrement pas dans le même état qu’il m’a pris, c’est sûr. Ce trajet m’a complètement terrifiée et je me dis que pour lui c’était tout à fait normal et qu’il a juste aborder une fille qui lui plaisait.

Je te dis tout