Bien qu’il faut se l’avouer, les séjours se multiplient pour certains. Y en a même qui ont pris perpète et qui finiront leurs jours là-bas.
Pour la trouver rien de plus simple: Prenez des risques non mesurés ou inconsidérés. La déception amoureuse n’a pas le monopole de la peine de cœur. Encore appelée le goumin en Afrique francophone. Une Afrique qui a la magnifique tendance à adopter, inventer et réinventer certains mots dont les différents peuples urbanisés partagent et repandent une définition commune.
Plusieurs facteurs peuvent cependant créer des goumins. La solitude, la déception sentimentale, professionnelle et même académique, Le deuil, la maladie, les conflits et les accidents peuvent créer des douleurs si profondes qu’elles partagent la même finalité: la peine de cœur.
On a des champions toutes catégories pour accumuler des frustrations. On a des médaillés d’or, des trophées par domaines et même des cérémonies de couronnement.
Deux syndicats officieux se sont formés dans le but de recenser, de célébrer et de partager leur avis sur les goumintiseurs, les goumintisés et bien entendu inconsciemment sur Goumincity.
Certains s’improvisent dans l’analyse anthropologique, sociologique et logique des témoignages vivants et décousus des victimes, des bourreaux et des survivants de cette contrée phénoménale.
Une contrée qui révèle chaque jour un peu plus l’étendue des dégâts causés par nos mentalités rétrogrades, dénuées ou privées d’intelligence émotionnelle ou même de connaissance relative à la gestion de nos émotions, des causes et des conséquences de nos séjours répétitifs dans cette infernale et étrange prison dorée et jalonnée de rivières et de fleuves de douleurs et d’atrocités.
Pour tous nouveaux séjours, il est important de souligner que tant que les leçons ne sont pas apprises par coeur, tant que les mêmes erreurs seront répétées inconsciemment ou consciemment, tant que nous seront incapables de discerner ce qu’on peut ou ne peut plus supporter, ce qu’on veut et qu’on ne veut surtout pas, ce qui nous constitue et ce qui est susceptible de nous détruire quand on ose vivre en mode carpe diem sans éviter les ronces et les pièges semés sur toutes les voies envisageables qu’on peut emprunter dans la vie… Goumincity sera heureuse d’accueillir des abonnés dans ces multiples bijoux architecturaux et dans ses bidonvilles.
Il faut néanmoins préciser qu’il est mieux d’y avoir séjourné au moins une fois dans sa vie et en être conscient que de nier l’existence de notre prison mentale commune.
Bienvenue en Octobre.
Ika Rosira