Opinion

ElectricitéLa Fière TrentenaireOpinion

Les Délestages, Quels impacts sur la vie professionnelle et scolaire ?

« A mon époque, j’allais à l’école à la nage, je sortais de chez moi avant même que le coq n’ait chanté, pour traverser l’Ogooué tranquillement avant que les pirogues des pécheurs ne troublent l’eau… Quand nous n’avions pas de pétrole pour la seule lampe de la maison, j’allais réviser mes cours dans la plaine, pour bien profiter du claire de lune. Ça ne m’a pas empêché d’être le meilleur de ma classe, toutes mes années d’école, au contraire. »

Je crois qu’on a tous déjà entendu au moins une fois une histoire comme celle-là. Bon, j’avoue que j’ai un peu abusé, mais vu qu’on est tous plus ou moins de la même génération, nos parents le sont sûrement aussi. La génération dont toutes les âmes étaient premières de leur classe, bien qu’elles révisassent à la lueur d’une lampe-tempête et allassent à l’école en courant.

Entre-temps, nous sommes nous-mêmes devenus parents, et deux générations plus tard, bien que le monde se soit beaucoup modernisé, la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) ne veut pas faire évoluer les choses, obligeant nos enfants à réviser à la bougie ou aux torches rechargeables, qu’on ne peut que rarement recharger, finalement.

En tant que parent moderne, je me refuse à obliger mes enfants à se contenter de peu alors que je travaille justement pour leur éviter de le faire. Aller à l’école en courant ou s’éclairer au lampadaire du carrefour le plus proche ? Pas question !!! Je m’assure donc qu’il y ait des unités EDAN à n’en plus finir, pour que mon jeune écolier fasse ses coloriages en distinguant le jaune du vert et que ma lycéenne puisse réviser ses cours jusqu’à ce qu’elle s’épuise et apprêter son uniforme pour être propre sur elle-même le lendemain. Pourtant, « Depuis mardi, ça fait depuis des années », ça ne sert pas à grand-chose.

Depuis près d’une année, les délestages font rage dans notre pays. Toutes les unités EDAN du monde n’y changent rien : ma fille lit tous les soirs, je dis bien TOUS LES SOIRS, à la lampe de son téléphone ou à l’une de nos lampes rechargeables.

D’aussi loin que je me souvienne, on n’a jamais autant subi de coupures de courant que maintenant. C’est si fréquent qu’on en vient à s’étonner quand il n’y en a pas eu de la journée. C’est incroyable. On compte désormais les ménages où il n’y a pas au moins une lampe rechargeable ou un ventilateur de la même trempe. Les plus aisés d’entre nous se sont munis de groupes électrogènes, dont le bruit perturbe le Gabonais normal dès que la SEEG reprend « son courant ».

Les manœuvres de l’État pour « aider » la célèbre société dans son rôle de fournisseur en énergie ne semblent pas arranger les choses. Des entreprises privées ont « offert » au Gabon plus d’une dizaine de groupes électrogènes (ceux que le Général jure qu’il a « achetés » là, voilà, ces groupes-là !). Une centrale flottante a été dépêchée d’un pays dont une certaine relation économique avec le Gabon a fait couler énormément d’encre il y a plusieurs semaines. On a remanié le management de l’entreprise, renforcé les équipes, menacé ses agents… Rien n’y fait, on a même l’impression que c’est pire.

Personnellement, chaque jour, je subis au moins deux coupures. Au travail, j’y ai droit entre 10 h et 14 h, puis à partir de 16 h, ce qui me laisse à peine trois heures sur les huit heures de travail par jour prévues par mon contrat. Même si mon poste de travail est muni d’un ordinateur portable, son autonomie ne me permet pas de travailler toute la journée, d’autant qu’il faut envoyer des mails, faire des recherches, imprimer des documents en Wi-Fi, etc. Et dites-vous qu’il m’est impossible de me « rattraper » à la maison, d’abord parce que j’ai une vie familiale à entretenir, mais aussi parce qu’en rentrant, j’ai encore droit à des délestages de 18 h à 21 h, puis de 23 h à 3 h du matin. Vous en avez compté combien ???

Toutes mes journées sont ainsi rythmées par la SEEG. Résultat des courses : je suis incapable d’avoir la même productivité qu’il y a quelques mois, impossible d’atteindre mes objectifs professionnels. Je suis épuisée : dès que mon ventilateur s’éteint, je deviens automatiquement celui de mon fils, et il m’est ainsi impossible de dormir. La journée, je suis à 10 %. J’essaie de maximiser le temps que j’ai, mais quoi que je fasse, le travail s’accumule, le mental est touché…

Une amie entrepreneure dans l’alimentaire m’expliquait récemment qu’elle avait « de nouveau » perdu un congélateur et qu’en plus, elle ne pouvait plus se permettre d’acheter ses matières premières en gros, de peur que tout se gâte au vu des multiples délestages et des pannes de ses équipements. L’impact sur son activité est réel, les coûts au détail lui reviennent plus cher et, après avoir perdu deux congélateurs, elle est au bout du rouleau.

« Je suis forcée de tout débrancher le soir avant d’aller me coucher, mais je ne te cache pas le travail que c’est de nettoyer l’eau du dégivrage tous les jours, avant de commencer à cuisiner… Du travail supplémentaire dont je pourrais me passer, surtout que je dors très mal. »

Débrancher des appareils tels que les réfrigérateurs et les congélateurs ne les endommage-t-il pas plus vite ? Je me suis posé la question. Je ne suis pas ingénieure en électroménager, mais je suis presque sûre que si. Quel autre choix a-t-elle, elle qui n’a pas encore les moyens de s’acheter un groupe électrogène ?

D’un autre côté, j’essaie de me mettre à la place de ma fille lycéenne en série scientifique, qui travaille de jour comme de nuit et qui est forcée de se tuer la vue le soir. Qui, une fois qu’elle a fini ses révisions, ne peut pas dormir paisiblement parce qu’elle devient le festin des moustiques sous cette chaleur de saison des pluies.

« Même en classe, c’est difficile, puisque les brasseurs d’air ne tournent pas. Il y a des profs qui ne veulent même pas bouger de leur chaise. Il fait tellement chaud que beaucoup de camarades s’endorment en plein cours… »

Mais est-ce la fatigue due au sommeil perturbé la veille ou la chaleur du moment qui empêche ces élèves de rester éveillés en classe ? Qui pour répondre ?

À l’heure où j’écris, on est dimanche, il est 10 h 35, et le courant vient de nous lâcher. Jusqu’à quelle heure ? Qui sait ???

Une chose est sûre : les résultats scolaires et professionnels de beaucoup en seront impactés.

Il est urgent que les autorités gabonaises prennent des mesures efficaces pour résoudre ce problème de délestage. Il est temps d’en finir avec le quasi-monopole de la SEEG et d’ouvrir ce marché à plus de structures, pourtant déjà existantes.

En attendant, mes chers compatriotes, il est important de continuer à se mobiliser et à faire entendre nos voix.

La Fière Trentenaire

Je te dis tout

GabonOpinion

Féminicides : le Gabon face à une violence qui ne dit pas son nom

Si vous êtes sur les réseaux sociaux, vous avez certainement vu passer l’histoire de Béatrice Nzang. Son ex-compagnon, Rodrigue Mintsa Menie, n’aurait pas accepté leur rupture et l’aurait traquée avant de lui infliger un supplice d’une barbarie extrême. Un énième féminicide, qui suscite une vive émotion et relance le débat sur les violences faites aux femmes au Gabon, ainsi que sur la nécessité d’une justice plus ferme.

Il y a des silences qui pèsent plus lourd que des cris. Celui qui entoure les féminicides au Gabon en fait partie. Chaque meurtre d’une femme par son conjoint, un proche ou un inconnu ne devrait pas être un fait divers, encore moins un accident tragique. Pourtant, la société continue de détourner le regard, comme si cette violence extrême était inévitable.

Le féminicide n’est pas un acte isolé, c’est l’aboutissement d’un long processus de violences banalisées, tolérées et parfois même justifiées. Certains pensent encore qu’exercer sa force sur une femme, « parfois », est normal. Ce conditionnement commence tôt : aucune éducation ne sensibilise réellement à ce qu’est une agression. Le respect du consentement, la détection des comportements violents, le droit des femmes à l’intégrité physique et morale sont des sujets qui restent largement sous-explorés dans les écoles, les foyers et même dans l’espace public.

Quand une société accepte l’idée qu’un homme puisse corriger sa femme, contrôler ses allées et venues ou la priver de liberté, elle pave la voie aux pires dérives. La violence commence par une insulte, un coup qui ne laisse pas de trace, une menace chuchotée à l’oreille. Puis viennent les coups visibles, les excuses forcées, les justifications absurdes – « elle l’a cherché, elle m’a énervé », « c’est une affaire de couple », « il était sous l’effet de la colère ». Et un jour, il n’y a plus d’excuses possibles, seulement un corps sans vie et un coupable qui, trop souvent, s’en sort avec peu ou pas de conséquences.

C’est là que la complaisance des autorités devient un problème de société. Quand une plainte pour violence conjugale est balayée d’un revers de main, quand un agresseur est libéré faute de « preuves suffisantes », quand les victimes sont renvoyées à leur sort, c’est un message qui est envoyé : ici, frapper ou tuer une femme n’est pas un crime qui mérite d’être pris au sérieux.

Et au cœur de tout cela, la misogynie. Ce poison insidieux qui fait croire que la femme est inférieure, qu’elle doit obéissance et soumission, qu’elle doit endurer en silence. Une société qui tolère l’humiliation des femmes, qui les réduit à des objets ou qui banalise leur souffrance ne peut que produire des bourreaux.

Mais ce qui tue encore plus sûrement que les coups, c’est le silence. Celui des proches qui détournent les yeux. Celui des voisins qui n’interviennent pas. Celui des témoins qui choisissent de ne pas dénoncer. Celui des institutions qui, en ignorant le problème, le rendent encore plus mortel.

Au Gabon, briser ce silence est une urgence. Parce qu’aucune femme ne devrait mourir pour avoir simplement été une femme.

Je te dis tout

GabonOpinion

Le Phénomène des “présidents de quartier” : quand la loi du plus fort remplace l’autorité

Dans les ruelles sombres de Libreville et de plusieurs autres villes du Gabon, une réalité inquiétante prend de l’ampleur : celle des “présidents de quartier”. Ces figures respectées, souvent issues de groupes influents ou de

Dans les ruelles sombres de Libreville et de plusieurs autres villes du Gabon, une réalité inquiétante prend de l’ampleur : celle des “présidents de quartier”. Ces figures respectées, souvent issues de groupes influents ou de bandes organisées, s’imposent comme des intermédiaires incontournables entre la population et les autorités locales.

Mais derrière cette posture d’aide communautaire se cache une mécanique bien plus complexe et dangereuse, où règnent intimidation, racket et impunité.

À l’origine, les “présidents de quartier” étaient perçus comme des grands frères, censés jouer un rôle de médiateur social. Dans un pays où les services publics peinent à répondre aux besoins des populations, ils ont su s’imposer comme des solutions alternatives, prenant en charge des litiges, organisant des aides d’urgence ou même assurant une certaine sécurité. Parfois, c’était simplement un braqueur connu de tous qui savait tenir les plus maudits et qui est devenu leur chef. On raconte que c’est ainsi que Fantômas aurait fini par travailler pour le pouvoir à son époque.

Mais avec le temps, ces rôles se sont transformés en instruments de contrôle. Dans certains quartiers, mieux vaut organiser un événement avec leur aval. Et cet “aval” a un prix : des taxes illégales, des “frais de protection” ou encore des faveurs en échange d’un simple laissez-passer. On se souvient qu’un homme politique avait organisé en 2023 un meeting au stade de Nzeng Ayong. À la fin, il aurait été bloqué par les ndoss, qui réclamaient leur argent. Aujourd’hui, il est en cavale.

Silence et complicité : pourquoi personne ne bouge ?

Le phénomène est bien connu, mais il est rarement abordé dans les discours officiels. Pourquoi ? Parce que ces “présidents” jouissent d’une immunité liée à leur proximité avec certaines autorités. Dans certains cas, ils servent d’intermédiaires officieux pour le contrôle des populations, voire d’outils de mobilisation politique lors des périodes électorales. Bref, le mapane a ses hauts-parleurs.

De plus, la peur joue un rôle clé. Beaucoup d’habitants, conscients des représailles possibles, préfèrent se plier aux exigences plutôt que de dénoncer ces abus. Le système judiciaire, souvent décrié pour sa lenteur et son manque d’indépendance, ne semble pas offrir de recours efficace contre ces dérives. Et puis, on sait comment ça se passe : vous voyez ces gens qu’on attrape le lundi, qui sont libres le vendredi et reviennent même vous braquer le dimanche ?

Si rien n’est fait, ces “présidents de quartier” risquent de s’ancrer encore plus profondément dans le paysage social gabonais, au point de devenir une véritable institution officieuse. Leur influence croissante pose une question essentielle : Sommes-nous en train de laisser s’installer un pouvoir de l’ombre, qui remplace progressivement les autorités légitimes ?

Pourtant, des solutions existent. Il suffirait d’un renforcement des structures locales officielles, d’un encadrement plus strict des chefs de quartier et d’une sensibilisation des populations pour rétablir un cadre légal et transparent. Mais tant que ce phénomène sera traité avec indifférence ou opportunisme par ceux qui pourraient le contrer, il continuera de prospérer dans l’ombre.

Le Gabon a souvent été marqué par des dérives où l’informel finit par s’imposer sur l’État. Ce qui se passe aujourd’hui avec les “présidents de quartier” pourrait bien être un nouveau chapitre de cette histoire, à moins que la société ne décide enfin d’affronter cette réalité en face.

Je te dis tout

GabonOpinion

Le problème avec le concept “Girl maintenance”.

Il y a énormément de vidéos sur TikTok et autres plateformes où l’on voit de jeunes filles, pour multiples raisons, chaque mois, faire des vlogs de “girl maintenance”.S’il fallait expliquer le concept, c’est une journée

Il y a énormément de vidéos sur TikTok et autres plateformes où l’on voit de jeunes filles, pour multiples raisons, chaque mois, faire des vlogs de “girl maintenance”.S’il fallait expliquer le concept, c’est une journée ou une période pendant laquelle ces jeunes filles, ces femmes, se font bichonner.


Faux cils, manucure, pédicure, perruque, tresses, elles se refont une beauté pour le nouveau mois. Au-delà du fait que c’est beau de pouvoir commencer le mois toute nickel, il y a une dimension thérapeutique dans ce genre de procédure.

Où se situe alors le problème ?

Le problème, c’est que l’on voit très souvent de jeunes filles vouloir suivre un certain rythme de vie qui ne correspond pas à leurs revenus.
Disons que pour une manucure + pédicure, on peut prévoir entre 5 000 F et 15 000 F.
Coiffure ? 7 000 F et au-delà.
Les cils ? 3 000 F et plus.

Et là encore, ce n’est même pas dans des instituts à proprement parler. Ça a l’air minime pour beaucoup, mais parfois, c’est un rythme que de nombreuses femmes s’imposent pour se sentir moins “sales” que les autres, alors que ces personnes ont du mal à s’en sortir financièrement.

Ce serait intéressant qu’on apprenne le contentement aux jeunes filles dès le bas âge. Apprendre à se contenter, apprendre à trouver des alternatives. Okay, tu n’as pas les moyens de te faire une manucure chez une prothésiste ? Achète un paquet d’ongles et commence à apprendre en attendant de pouvoir t’offrir autre chose. Les tresses ? Demande à une amie. Tu n’es pas non plus obligée de coller des cils, vas-y à ton rythme.

Il faut vraiment qu’on se répète, entre nous, femmes, que porter une perruque et avoir une manucure hyper chère ne sont ni des signes de glow up, ni des signes d’ascension.

Apprenez le contentement.

Je te dis tout

GabonOpinion

#JusticePourMichaëla : quand l’injustice au Gabon porte un visage

Il y a plus d’un an, Michaëla Dorothée Ngoua, une jeune Gabonaise de 18 ans, pleine de rêves et d’avenir, voyait sa vie fauchée de la manière la plus atroce. Depuis, sa mère pleure chaque jour devant un vide que rien ne peut combler, tandis que le pays observe, impuissant, une justice qui ne mérite même plus ce nom. 

Parce que oui, ce n’est pas de la justice, c’est une farce macabre qu’on nous sert. Et pendant ce temps, les coupables dansent littéralement sur nos douleurs. Est-ce cela, le Gabon ? Un pays où mourir est une fatalité et où la justice n’est qu’un rêve inaccessible pour les familles des victimes ?

Une justice en charpie, une mère en larmes

Les suspects dans l’affaire Michaëla, Chris Anderson Nounamou et Herwann Siadous, avaient avoué leur crime. Deux jeunes, à peine sortis de l’adolescence, ont brisé une vie et détruit une famille. Un finalement libéré et l’autre condamné à 10 ans de prison après un tollé sur la toile qui a poussé les autorités à faire un procès. Mais au lieu de rester derrière les barreaux, le condamné se pavane. Monsieur Siadous, le père, depuis la France, se permet de poster des vidéos sur les réseaux sociaux, comme si tout cela n’était qu’un mauvais rêve. Il défie ouvertement la justice gabonaise, nargue un pays entier, et on le laisse faire.

Comment expliquer qu’un individu reconnu coupable d’homicide involontaire et condamné à 10 ans de réclusion criminelle puisse tranquillement ignorer un verdict et décide de comment il va purger sa peine ? Comment un père, en toute impunité, peut-il organiser la fuite de son fils pour échapper à la justice ? Et le plus choquant : ce même père, Stephane Siadous, a l’audace de publier des vidéos TikTok pour défier les autorités gabonaises. C’est une insulte à Michaëla, à sa famille, et à nous tous.

Le Gabon, royaume de l’impunité

Ne nous voilons pas la face : le Gabon est devenu un territoire où la justice est un luxe que seuls les puissants peuvent se permettre. Tu peux plus facilement aller en prison pour avoir fait le pitre avec le t-shirt du président que celui qui a commis un meurtre, détourné des milliards… ? En fait ici on aime ériger les bandits et malfaiteurs en bon exemple. Jurisprudence : La source, Bilie, Omar…

La corruption gangrène chaque niveau du système, transformant nos tribunaux en marchés où tout se négocie. Ici, les riches et leurs alliés rient des lois, tandis que les familles comme celle de Michaëla doivent se battre simplement pour que leur douleur soit reconnue.

C’est à vomir. 

Aristote disait : « Quel fléau plus terrible que l’injustice qui a les armes à la main ? » Au Gabon, cette injustice est armée de silence, de complicité et d’arrogance. Elle tue deux fois : une fois en arrachant des vies innocentes, et une deuxième fois en privant les victimes et leurs familles du droit à la vérité et à la justice.

Dina en Turquie, Michaëla au Gabon : le même cri de douleur

Le drame de Michaëla rappelle celui de Dina, cette jeune Gabonaise assassinée en Turquie. Mais à la différence de Dina, Michaëla est morte sur sa propre terre. Si la-bas on peut tenter de justifier la mort de cette pauvre innocente jeune fille par le racisme ambiant, quelle est l’excuse pour des faits qui se sont passés sur le territoire Gabonais ?

Pourtant, la justice est tout aussi absente. Alors, soyons honnêtes : si même entre Gabonais, on ne peut pas compter sur notre justice, comment peut-on espérer que d’autres nations prennent au sérieux nos douleurs ? Dina a attendu des mois pour que ses bourreaux soient jugés. Michaëla attend toujours, et chaque jour qui passe aggrave l’insulte faite à sa mémoire.

Dans cette mer d’indignité, ce sont les jeunes qui montent au front. Des voix comme celle de Yann Ndong, alias “Badecon en Chef”, résonnent avec force sur les réseaux sociaux pour exiger des comptes. Mais pourquoi est-ce à eux de porter ce combat ? Pourquoi faut-il que des citoyens ordinaires prennent la place d’institutions censées faire leur travail ? C’est épuisant, c’est révoltant, mais c’est notre réalité.

C’est tout ça qui a transformé les réseaux sociaux en tribunal, c’est à cause de ça que quand les citoyens ont un souci, ils préfèrent ‘’afficher’’ leur bourreau plutôt que de porter plainte. Les gens ont beaucoup plus peur d’être exposés sur facebook que de se retrouver devant un tribunal. D’autant plus que si tu joues bien tes cartes, tu crains seulement de finir sur Tik Tok en trend pour avoir dansé sur le son de Petit Mandela.

Justice pour Michaëla, une exigence nationale

Le combat pour Michaëla est celui de tous les Gabonais. Parce que tant que des familles continueront à pleurer leurs morts sans justice, personne n’est en sécurité. Aujourd’hui, c’est Michaëla. Demain, ce sera qui ? Ta sœur ? Ton fils ? Toi ?

Le Gabon doit se relever. Nous devons exiger des réponses, des sanctions, et un changement profond. Parce que pour l’instant, la justice gabonaise n’est qu’un mépris affiché envers ses propres citoyens. Michaëla aurait pu être notre fille, notre amie, notre sœur.

Sa vie comptait. Sa mort doit compter. Et si nous laissons passer cela, alors nous sommes complices. On nous avait promis la restauration des institutions, on en est à des années lumières. 

Justice pour Michaëla. Justice pour nous tous. Mais surtout, justice pour un pays qui ne peut plus se permettre d’abandonner les siens.

Je te dis tout

GabonOpinion

Les hommes mariés, sont-ils si heureux?

On lit ,ici et là,beaucoup de retours d’expérience de femmes concernant leur enfer vécu dans le mariage. On a d’ailleurs tendance à parler de charge mentale des femmes à longueur de journées.Mais qu’en est-il de celle des hommes ?

J’ai demandé un jour à un de mes amis, pourquoi en Afrique, c’était normal pour les hommes mariés d’avoir « Une ou deux petites dehors ». Pourquoi on banalise ces raisons souvent données qui sont « Il a besoin de souffler quand madame crit à la maison .», « Il a besoin d’attention. » « Il a besoin de fraîcheur .»

Comment arrive t’on au point où un homme, vivant avec une femme, serait en recherche d’affection? Ils ont beau faire les macho et les durs, les hommes ont tout aussi besoin d’attention,de cadeaux, d’oreilles attentives, de compréhension que les femmes. Les hommes qui osent souvent l’exprimer très ouvertement sont souvent taxés de “Garçons princesses “, pourtant c’est humain d’exprimer ce que l’on ressent.

Beaucoup de femmes, une fois mariées, cessent de se faire belles, pourtant, je pense qu’on sait tous que la majorité des hommes sont stimulés par ce qu’ils voient. On a l’impression qu’une fois la bague au doigt passée, plus personne ne veut réellement faire d’efforts car on est acquis. Je pense que la société a fait de l’homme un pourvoyeur sans émotions. Celui que les enfants fuient quand il rentre, celui qui n’a ni besoin de cadeaux ni de câlins…

Le problème ? Ces hommes retrouvent ces petites choses dehors avec leurs *Tchizas* . Les cadeaux, les attentions, une oreille attentive… Ces choses attendrissantes qui, très souvent s’estompent également quand la tchiza devient titulaire et sent la situation acquise et ceci est un cycle sans fin. L’homme doit charbonner deux fois plus que les femmes, Parceque c’est lui qui portera sa famille, il n’a pas droit à l’échec, il doit savoir faire de l’argent et savoir en donner ,être un homme c’est savoir assumer son rôle de pourvoyeur.

Mais personne ne leur demande s’ils vont bien, car un homme ne pleure pas! Beaucoup d’hommes sont mariés par reconnaissance, car quitter sa femme de galère c’est mal vue. D’autres pour prouver qu’ils sont assez matures et responsables. D’autres encore se sont mariés par amour et également par rapport au chemin parcouru. Mais dans tous les cas, ils se rejoignent presque toujours au même point, avoir besoin de quelqu’un dehors pour souffler.

Je ne peux sûrement traiter ce sujet avec profondeur car, étant une femme,célibataire,je n’ai qu’un aperçu de ce qui pourrait réellement rendre l’atmosphère matrimoniale si pesante au point de faire fuir les hommes,mais j’ai énormément de questions. Pourquoi ne pas lâcher prise si on n’est pas heureux? Pourquoi porter cette charge mentale sans en parler ouvertement à son épouse ? Pourquoi avoir dit oui ? Est ce que ça vaut le coup de subir ça pour le restant de vos jours?

Je tiens à préciser qu’il existe bel et bien des hommes juste infidèles, et d’autres juste insatisfaits qui optent pour la polygamie. Je ne parle pas forcément de ceux-là,bien traités ou pas,ils iront dehors.

Je te dis tout

GabonOpinion

Pères absents, vies brisées : qui paie le prix de la fuite ?

Aujourd’hui, parlons d’un sujet qui brise des familles et marque des enfants à vie : les pères absents. Ces hommes qui, pour diverses raisons, fuient leur responsabilité, laissant derrière eux des enfants en quête de réponses et des mères épuisées. Pourquoi fuient-ils ? Et surtout, qui paie réellement le prix de leur absence ?  

Combien de fois avons-nous entendu :  « Je n’étais pas prêt. », « La mère de l’enfant est compliquée. » ou encore « Ce n’était pas prévu. ». Ces phrases, bien que fréquentes, ne justifient pas de tourner le dos à son propre enfant. La réalité, c’est qu’un enfant n’a rien demandé. Il vient au monde avec un besoin simple : l’amour et la présence de ses parents. Quand l’un des deux fait défaut, il laisse un vide immense, difficile à combler.  

Un enfant abandonné par son père se pose inévitablement des questions déchirantes : « Pourquoi il ne m’aime pas ? Qu’ai-je fait de mal ? Pourquoi il ne veut pas de moi ? » Ces interrogations deviennent des cicatrices invisibles, mais bien réelles. Elles peuvent entraîner une colère sourde ou une tristesse enfouie, façonnant des adultes qui luttent avec un sentiment d’abandon.  

Le rôle d’un père dépasse le simple soutien financier. Il incarne un repère, un guide, et souvent un modèle. Lorsqu’il est absent, l’enfant peut chercher cet amour manquant ailleurs, parfois dans les pires endroits. Combien de jeunes tombent dans de mauvaises influences, dans la rue, ou adoptent des comportements destructeurs parce qu’ils n’ont pas eu quelqu’un pour leur montrer le bon chemin ? Un père absent, c’est une boussole cassée dans la vie d’un enfant. 

Prenons un exemple. Pierre, 16 ans, est brillant mais turbulent. Sa mère fait de son mieux pour l’encadrer, mais elle est seule et débordée. Pierre trouve du réconfort auprès de personnes qui l’encouragent à prendre des risques inutiles. Avec un père présent, attentif et impliqué, son histoire aurait peut-être été différente.  

Les mamans monoparentales : héroïnes oubliées 

Quand un homme fuit, la mère de l’enfant devient une guerrière malgré elle. Elle se retrouve à jongler entre son rôle de maman et celui de papa, tout en essayant de subvenir aux besoins de la famille. Elle sacrifie souvent ses propres rêves pour offrir une meilleure vie à ses enfants.

Ces femmes, bien qu’incroyables, ne devraient pas porter seules cette responsabilité. Parce qu’au final, un enfant a besoin de deux parents. L’amour maternel est immense, mais il ne peut compenser l’absence d’un père.  

Pourquoi fuient-ils ? 

Certaines raisons reviennent souvent, mais aucune n’est valable :  

– « Je ne suis pas prêt. » Mais si tu es prêt à concevoir un enfant, tu dois être prêt à l’élever.
– « Je ne m’entends plus avec la mère. » Être père, ce n’est pas être mari. Tes différends avec la mère ne devraient pas affecter ton engagement envers ton enfant.  
– « Je ne voulais pas d’enfants. » Alors pourquoi ne pas avoir pris de précautions ? Comme on dit : Si vous ne voulez pas d’enfants, vous avez AU MOINS deux options : l’abstinence ou les préservatifs.

L’immaturité et la peur de l’engagement sont des excuses qui causent des dommages irréversibles. Il est temps de comprendre que faire un enfant, c’est assumer une responsabilité qui ne disparaît pas à la première difficulté. 

Quelques solutions pour un changement durable

1. Éducation et sensibilisation  
Apprenons à nos garçons que devenir père, c’est bien plus qu’un simple titre : c’est une mission, un engagement à vie. Apprenons aussi à nos filles à reconnaître les signes d’un partenaire qui pourrait fuir ses responsabilités.  

2. Lois plus strictes
La société doit cesser de fermer les yeux sur ces comportements. Un homme qui abandonne son enfant devrait répondre de ses actes devant la loi. Un enfant ne peut pas être laissé à la merci des caprices d’un adulte.  

3. Soutien aux mamans seules 
Encourageons des politiques et des initiatives locales pour alléger la charge des mères monoparentales. Des aides financières, psychologiques ou communautaires peuvent faire une énorme différence.  

4. Valorisation du rôle paternel  
Mettons en avant des exemples positifs de pères présents et engagés. Montrons que la paternité est une richesse, pas un fardeau.  

Au final, les pères absents brisent bien plus qu’un lien familial : ils brisent des vies. L’enfant souffre, la mère se bat, et la société en paie le prix. Si nous voulons un avenir meilleur pour nos enfants, il est essentiel que chaque homme comprenne une vérité simple : être père n’est pas un rôle optionnel.  

Et si tu n’es pas prêt à t’investir, alors protège-toi ou abstiens-toi. Parce qu’un enfant, lui, n’a pas le choix de naître ou non. Mais il a le droit de grandir avec l’amour et le soutien de ses deux parents. C’est une question de justice, d’humanité, et de respect.

Je te dis tout

GabonOpinion

Mais qui veut la tête de Mays MOUISSI ?

Le 15 janvier 2025, le Gabon a eu un nouveau gouvernement. Plusieurs changements sont à noter, notamment le passage à 35 ministres. Mais celui qui a fait le plus couler d’encre est la nomination de Mays Mouissi au ministère de l’Environnement et du climat. Ce n’était
cependant que le début d’une semaine pleine de péripéties.

Si le changement de poste de l’ancien banquier a tant défrayé la chronique, c’est parce qu’il comportait une certaine part d’incompréhension. Malgré sa transparence et son efficacité dans la collecte des recettes de l’État, il y a ici ce qui semble être une rétrogradation.

On pourrait penser que la cause est le non-paiement d’une part de dette arrivée à échéance en novembre 2024. C’est peut-être ce qu’on a voulu faire croire. Seulement, c’est là que les choses se compliquent car les prérogatives entre le ministère des Comptes publics et celui de l’Économie prêtaient alors à confusion.

Ce dernier était seulement chargé d’émettre des ordonnancements afin que le premier rembourse la dette. Force est de constater que malgré les ordres de paiements émis en novembre par l’Économie, le Trésor n’a pas payé les créanciers. Plus tard, le ministère des Comptes publics a d’ailleurs reconnu que l’argent a été utilisé pour des dépenses sociales et stratégiques, tout en souhaitant qu’il y ait encore plus d’argent à disposition.

À ce moment et malgré cette précision, aucun média n’est revenu sur le fait de faire porter l’entière responsabilité au désormais ancien ministre de l’Économie. Sur plusieurs articles, le ministère des Comptes publics n’était pas mentionné, comme s’il n’avait rien à voir avec cette histoire et ce même après avoir reconnu que le paiement de la dette lui incombait.

Il est vrai que nous pouvons contrebalancer le bilan de Mays Mouissi en mettant en opposition les recettes records et l’efficacité des mesures pour lutter contre la vie chère. Néanmoins, il est invraisemblable que la cause de ce chamboulement soit liée à la prétendue incompétence de celui qui, quelques semaines avant, avait publié un bilan convaincant de ses 365 jours à l’immeuble Arambo.

Quelques heures plus tard, nouveau coup de tonnerre : Mays Mouissi est appelé pour être entendu à la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) pour une audition. Selon certains, elle souhaitait l’interroger pour des soupçons d’enrichissement et de perception de retrocommission sur le contrat faramineux avec la société turque Karpoweship. D’autres en revanche ont parlé d’une simple procédure routinière. En effet, le ministre des Transports s’étant livré au même exercice de déclaration de biens, trois jours avant.

C’est alors que Radio France International (RFI) et Gabonreview indiquent qu’il s’agit d’une procédure spéciale. Le deuxième média aurait contacté le bureau du procureur de Libreville qui a tenu à rappeler qu’il n’était pas accusé et qu’il aurait pu bien être entendu en tant que témoin. RFI a précisé qu’il n’était pas le seul à être convoqué, plusieurs autres personnalités l’étaient également. Étonnamment, certains médias n’ont fait leur une et leurs reportages que sur la convocation de Mays Mouissi. D’ailleurs, Gabonactu a ensuite contredit RFI en affirmant que Charles Mba n’y était que pour la procédure d’usage et non pour des soupçons d’enrichissement illicite.

À ce stade, il est assurément difficile de démêler le vrai du faux et tout ceci suscite un certain nombre d’interrogations.

  • Tous les autres ministres y étaient pour une procédure de routine excepté Mays Mouissi ?
  • Pourquoi de nombreux médias ont fait une fixette sur celui-ci alors même que d’autres étaient appelés à être entendus ?
  • Pourquoi ces médias si prompts à relayer la convocation à l’audition de l’ancien responsable éthique du groupe Carrefour, se font si discrets sur le compte-rendu des échanges. N’était-ce donc qu’un pétard mouillé visant à nourrir une campagne de dénigrement ?

La quasi concentration de la couverture médiatique sur le nouveau ministre de l’Environnement, la multiplicité des articles et reportages sur l’audition dénote cruellement du silence qui s’ensuit. Peut-être aurons-nous encore de nombreux articles au conditionnel, qui n’ont aucune valeur factuelle et sont un festival de “aurait”, “devrait”, “pourrait”, dont le résultat n’est rien d’autre que de la suspicion. Beaucoup veulent savoir pourquoi il y a désormais une opacité sur la teneur des échanges entre Mays Mouissi et la CNLCEI.

Je te dis tout

GabonOpinionSociété

Le “Body Positivism”, ou quand les femmes s’unissent réellement ?

Oui, je vous vois venir : le concept de “body positive” est considéré comme stupide par plusieurs personnes. Mais est-ce que ce n’est pas parce que vous ne le comprenez pas réellement, au fond ?

Le body positive, c’est un mouvement créé pour rappeler aux humains (oui, pas qu’aux femmes) d’aimer leur corps tel qu’il est !

Le problème ? C’est que les gens lisent : « Aimez-vous tels que vous êtes et ne changez pas ! », et c’est là que se situe le problème.

Le body positivism prône le fait de s’aimer, même si on prend du poids ou si on en perd, même si on prend de l’âge ou si on reste jeune, si on prend des hanches ou si on perd de la graisse. Bref, ce mouvement prône simplement l’amour de soi, et non pas la stabilité physique comme beaucoup pourraient le penser.

D’un autre côté, on aura beau inventer des concepts pour pousser les femmes à s’aimer entre elles, tant qu’on n’aura pas déconstruit ce phénomène qui pousse la majorité des femmes à se sentir en compétition avec d’autres femmes, cela ne servira à rien. Ce phénomène ? Sans surprise, c’est le patriarcat. Mais bon, ne parlons pas de Bruno !

Tu marches dans la rue, sans soutien-gorge, et les femmes plus âgées te rappellent que tout ça, c’est éphémère, que bientôt tu seras vieille comme elles, et que ton corps sera flétri. Déjà, pas forcément. Mais aussi, dans quel but ?

On ne peut pas se battre contre les misogynes, les sexistes, le patriarcat, et devoir se battre encore contre les femmes ralliées consciemment ou inconsciemment à ces systèmes sociétaux. À quel moment allons-nous simplement apprécier l’autre comme un reflet de nous-mêmes ?

Après, c’est compréhensible : leurs hommes sont tellement des coureurs de jupons que chaque femme est une potentielle rivale.

Je te dis tout

GabonOpinion

La Transition au Gabon, cet espoir de courte durée…

Au matin du 30 août 2023, presque tous les Gabonais se sont demandé si ce n’était pas un rêve. Tous s’interrogeaient : était-ce vraiment la fin du cauchemar Bongo/PDG ?

L’idylle aura duré deux mois, puis la réalité a repris ses droits. Cette transition, au vu de son casting, ressemblait presque à un échec annoncé : faire du neuf avec du vieux, aller de l’avant avec des personnes qui n’avaient peut-être pas les épaules…

Une chose est sûre : plus le temps passe, plus cette transition ressemble à un faux espoir. Le PDG, arborant un nouveau nom et de nouveaux habits, ne semble pourtant pas prêt à renoncer à ses privilèges.

Le parti a fait peau neuve, avec une nouvelle hiérarchie en interne et à la tête du pays. Il était temps, disent-ils, qu’une nouvelle équipe prenne la relève pour continuer le travail.

Cette continuité, qu’ils ont tenté de faire passer pour un changement, se révèle de plus en plus au grand jour. Les raisons évoquées pour justifier le coup d’État du 30 août sont les mêmes qui continuent d’enliser le pays dans la boue.

Le pouvoir et les richesses restent toujours la propriété d’un petit groupe. Le partage juste et équitable des ressources demeure une utopie. Le système éducatif reste défaillant. Loger dignement les Gabonais n’est toujours pas une priorité, les nourrir convenablement encore moins. Les jeunes, quant à eux, peinent à trouver un emploi, sauf s’ils acceptent d’intégrer un corps armé.

Ils avaient promis de redonner aux Gabonais leur dignité, mais, au final, ils continuent de les piétiner, sans gêne, sans honte et sans remords. C’est le Gabon d’hier, d’aujourd’hui, et, vu la tournure des choses, celui des sept prochaines années encore.

Je te dis tout