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Ces personnes qui te doivent de l’argent mais jouent à cache-cache avec ton remboursement

On connaît tous ce personnage dans nos vies : au moment d’emprunter, il ou elle arrive avec une humilité hors norme, une histoire à briser le cœur, et des promesses dignes d’un prix Nobel de la sincérité. “Je te rembourse dès demain, c’est juste un coup dur… t’es mon dernier espoir.” Ému(e), tu sors ton portefeuille.

Mais voilà que le lendemain se transforme en une semaine, un mois, voire une année. Entre-temps, tu passes par toutes les étapes :

1. La phase d’ignorance calculée
Tu croises la personne, et elle fait semblant que tout va bien. Ni bonjour ni allusion au remboursement. Et quand toi, naïf·ve, tu lances un petit rappel ? “Ah oui, j’avais complètement oublié… Je te rends ça très bientôt, promis !”

2. L’art du faux planning
“Passe samedi, c’est sûr, j’ai tout prévu.” Samedi arrive, tu te présentes. Et là, c’est l’improvisation totale :
– “Ah mince, j’ai pas pu passer à la banque !”
– “Tu sais quoi, reviens lundi, ça sera réglé une fois pour toutes.”

Spoiler : lundi, c’est toujours le début d’une nouvelle excuse.

3. Quand ça devient TOI le problème
Si tu oses insister un peu trop, voilà qu’on te regarde comme si c’était toi l’opportuniste
“Mais tu veux faire quoi avec cet argent même ?!”
“Ah, tu me stresses là… on n’est pas censés être amis ?!”

4. La parade ostentatoire
Le pire, c’est quand la personne commence à afficher une vie de luxe pendant que toi, tu attends ton argent comme un paiement bloqué dans un système bancaire fantôme. Nouveaux vêtements, sorties au resto, et même des posts sur les réseaux sociaux genre :
“On profite de la vie, c’est important !”

5. L’importance d’une reconnaissance de dettes (sinon, bonjour les galères)
Parlons sérieusement. Si tu veux éviter de vivre ce cauchemar, la reconnaissance de dettes est ta meilleure alliée. Ce n’est pas juste un papier ; c’est un bouclier contre l’amnésie stratégique et les excuses farfelues.

Avec une reconnaissance de dettes :
– Fini les débats absurdes : “Mais je t’avais déjà remboursé !” ou “C’était pas un cadeau ?”
– Tout est clair dès le départ : le montant, la date limite, et même les intérêts si tu veux jouer au banquier sérieux.

Tu peux récupérer tes sous légalement : Si la personne fait encore des siennes, tu as un document officiel à présenter devant la justice.

Alors oui, demander à un ami ou un proche de signer un papier peut sembler un peu froid… mais après avoir vécu le sketch des excuses infinies, tu comprendras que c’est mieux de tout formaliser dès le début.

Comment réagir face à ces personnes ?

1. Reste calme mais ferme. Si tu les confronte trop directement, tu risques de passer pour “le méchant”. Rappelle-les simplement et régulièrement.

2. Évite de relancer sans date fixe. “Quand est-ce que tu peux me rendre ça ? Donne-moi un jour précis.”

3. Prends des notes. Oui, ça a l’air exagéré, mais un message écrit où ils confirment te devoir la somme, c’est un bon moyen de leur rafraîchir la mémoire.

Et surtout, une fois remboursé·e, tiens-toi loin de leurs futures demandes. Tu sais maintenant que leur notion de “bientôt” ne suit pas le même calendrier que le tien !

Bon si tu trouves ça aussi long, tu donnes rdv à la personne et vous vous bablez les coups.

Moralité ? Prêter de l’argent, c’est bien, mais ne laisse pas tes relations te faire croire que réclamer ton dû est un crime. Tes sous ne sont pas en vacances !

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Les parents qui ne suivent pas l’éducation des enfants : l’école n’est pas le seul lieu d’éducation

L’éducation, c’est avant tout une aventure collective. Mais trop souvent, cette responsabilité est confiée presque exclusivement à l’école. L’erreur est fréquente : penser que l’éducation se limite à des cours magistraux, à des leçons apprises par cœur, ou à des devoirs. 

Pourtant, avant que l’enfant franchisse les portes de l’école, il a déjà passé plusieurs années à apprendre chez lui, à travers ses parents.  Et ce qu’il apprend dans ce cocon familial, qu’on le veuille ou non, deviendra la base sur laquelle l’école tentera de bâtir. Alors, la question est simple : sur quoi les enseignants construisent-ils ? Une fondation solide ou un terrain instable ?  

L’école n’est pas une “usine à éducation”. Enfin, si mais pas comme on le pense.

Imaginez une salle de classe. 60 élèves, une enseignante surchargée, des programmes à finir dans des délais serrés. C’est une réalité, pas une caricature. Si en plus de tout cela, on attend de cette enseignante qu’elle inculque des valeurs comme le respect, la discipline ou la persévérance à un enfant qui ne les voit pas chez lui, la tâche devient herculéenne (et je ne parle pas d’Ob-lix, quoique, lui aussi il a la tête dure).  

Prenons un exemple concret : MAPANGOU, 8 ans, arrive à l’école sans ses affaires. À la maison, personne ne vérifie son cartable, personne ne lui demande si elle a fait ses devoirs. À l’école, l’enseignante la gronde gentiment. Mais MAPANGOU baisse les yeux, et on lit dans son regard : « À quoi bon ? Chez moi, personne ne s’en soucie. »

Le message est clair : l’école ne peut pas, à elle seule, compenser le vide laissé par une absence d’accompagnement parental. Elle est là pour enseigner, pas pour élever.Vos enfants vous regardent. Tout le temps. Ils vous regardent plus que vous ne l’imaginez, et ce qu’ils voient influence  profondément leur perception du monde. 

Prenons un scénario banal. Un père rentre à la maison après une longue journée. Fatigué, il allume la télé ou scrolle sur son téléphone, ignorant son fils qui essaie de lui montrer un dessin. Plus tard, il lui lance distraitement : « Tcha fait tes devoirs ? » Puis il retourne à ses occupations. Au pire, l’enfant dira non, et il va le gronder plutôt que de l’aider.

Maintenant, contrastons cela avec un autre père, tout aussi fatigué, mais qui décide de s’asseoir à côté de son fils. Ensemble, ils lisent une histoire ou s’attaquent à un problème de maths. Ils rient des erreurs, discutent, et passent un moment de qualité. L’enfant comprend que son père valorise son apprentissage, même si ce n’est pas parfait.  

Les enfants n’écoutent pas toujours ce qu’on dit, mais ils imitent toujours ce qu’on fait. Si vous montrez l’importance de l’apprentissage par vos actions, ils suivront votre exemple naturellement.  

La communication parent-école : un pont souvent négligé  

L’éducation est une danse entre deux partenaires : la famille et l’école. Pourtant, combien de parents prennent le temps de parler régulièrement avec les enseignants de leurs enfants ? Pour beaucoup, la réunion parents-profs est un passage obligé, souvent rempli de tensions ou d’excuses. Est-ce que vous allez même aux réunions ou vous envoyez encore d’autres enfants afin de faire acte de présence ? 

Ne soyez pas des parents maudits.

Mais imaginez la scène suivante : un parent rencontre le professeur de sa fille, NTSAME. L’enseignant commence : “NTSAME a beaucoup de potentiel, mais elle est distraite en classe.” Plutôt que de balayer la remarque, le parent pose des questions, cherche à comprendre, propose même des solutions. Ce dialogue montre à l’enfant qu’il est soutenu, à la fois par ses parents et ses enseignants.  

Les associations de parents d’élèves (APE) sont aussi une excellente opportunité, mais elles sont souvent boudées. (Bon après c’est aussi normal, eux leur taff c’est de parler d’argent, sauf cas exceptionnel). Pourtant, ces réunions permettent de mieux comprendre l’environnement scolaire et les défis auxquels votre enfant est confronté. S’impliquer, même un peu, montre à votre enfant que son éducation est une priorité et en vrai, ça devrait l’être.  

Tout ne se passe pas à l’école. Les activités extrascolaires jouent un rôle essentiel dans l’éducation globale d’un enfant. Imaginez une scène simple : un père accompagne sa fille à un entraînement de basket. Il l’encourage depuis les gradins, célèbre ses réussites et la réconforte après une défaite. Ce moment lui apprend bien plus que le sport : l’importance de l’effort, la gestion des échecs, et le soutien familial. Mais vous, il n’y a que le vin, les fesses et le mbaki.

Et ces activités ne doivent pas nécessairement être coûteuses ou sophistiquées. Une promenade en forêt peut devenir une leçon de sciences naturelles. Cuisiner ensemble peut transformer une recette en cours de maths (mesures et proportions !) ou en moment d’histoire (l’origine des plats). Et puis aussi, arrêter de parler à vos enfants comme à des débiles. Les bah toutoutou, Gnagnagna, il faut cesser ça.

Ces petites initiatives montrent à l’enfant qu’il est important pour vous, qu’apprendre dépasse les murs de l’école, et que la curiosité est un état d’esprit précieux et que ça ne vous agace pas.

Une éducation, deux piliers : l’école et la maison  

L’éducation ne peut reposer entièrement sur l’école. C’est un partenariat, où chaque partie a un rôle à jouer. L’école enseigne les savoirs académiques, mais la maison doit transmettre les valeurs, l’écoute, et l’accompagnement moral et émotionnel.  

Si vous voulez que votre enfant réussisse, soyez présent. Posez-lui des questions, aidez-le dans ses devoirs, montrez-lui l’exemple, et discutez avec ses enseignants. En faisant cela, vous ne l’aidez pas seulement à réussir à l’école, mais aussi dans la vie.  

Parce qu’au final, le plus beau cadeau que vous puissiez offrir à votre enfant, c’est de lui montrer qu’il compte. Et cela passe par des gestes simples, mais constants. L’éducation est un travail d’équipe, mais surtout, c’est un acte d’amour. Et encore une fois, NE SOYEZ PAS DES PARENTS MAUDITS.

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Les hommes ? Finalement Pour ou Contre le Patriarcat ?

Actuellement ,on voit beaucoup d’hommes se plaindre du fait qu’ils soient considérés pendant les fêtes ,qu’ils ne reçoivent pas assez d’attention,qu’ils ont une charge mentale énorme mais personne n’en parle. Bon ,on va en parler aujourd’hui.

Je lis souvent des hommes se moquer des féministes qui pointent du doigt le patriarcat, rigoler et dire que pour ces femmes,tout est la faute au patriarcat. Devinez quoi ? Même votre charge mentale est la résultante de ce système patriarcal.

On “éduque ” la plupart des hommes sont comme de grands bébés mais on leur interdit de pleurer. Tu peux être sale,tu auras une femme. Tu peux être désordonné, tu auras une femme. N’apprends pas à prendre soin d’une maison, tu auras une femme.

Mais ce qu’on ne leur dit pas c’est que leurs femmes seront occupées à nettoyer et surveiller les enfants. Occupées avec toutes ces choses, donc quand tu iras mal, désolée, elle pourrait être émotionnellement indisponible.

Le patriarcat nous a dit que nous sommes les mères des hommes et ils sont nos pères. Les hommes disent qu’ils ne sont pas nos pères, nos mères continuent à dire « Vous êtes leurs mères ! » . On se retrouve donc avec des hommes émotionnellement indisponibles car on ne leur a pas appris à aimer et à apaiser, mais plutôt à tout cacher .

On s’est égaré, revenons.

Le patriarcat a donné une pseudo puissance à l’homme. Pseudo pourquoi? Parceque au final il y’a un revers! C’est incohérent. Tu es le chef de la famille, mais tu es l’enfant de la femme, tu dois être expressif mais ne montre pas trop, tu veux des cadeaux pourquoi? C’est pour les femmes,prendre soin de soi c’est pour les femmes…

Vous êtes juste devenu des pourvoyeurs.

Bref. Quand vous aurez fini de vous moquez de ceux qui se font aggresser, ceux qui s’expriment et expriment leurs émotions…Venez on va s’asseoir pour parler de masculinité positive.

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En vrai, Fermez-la !

Franchement, on en a marre. Oui, marre de ces gens qui, hier encore, se pavanaient dans les couloirs dorés du pouvoir, profitant des largesses de l’État pendant que le peuple croulait sous la misère. Marre de les voir aujourd’hui, à grands coups de postures indignées et de leçons de morale, se transformer en faux prophètes, en donneurs de leçons. Sérieusement, fermez-la.

Il faut être clair : les nouveaux dirigeants ne sont pas des anges. Ils ont déjà fait des conneries, et probablement, ils en feront encore. Mais reconnaissons-le : ils ont fait sauter un verrou. Une famille accrochée au pouvoir depuis plus de 50 ans, c’est terminé. Rien que pour ça, on peut espérer, on peut croire en une alternance. Alors, chers ex-privés de dessert, épargnez-nous vos discours pleins de cynisme et de mauvaise foi.

Le syndrome de Stockholm en politique

On dirait que certains souffrent d’un étrange syndrome : le syndrome de Stockholm politique. Ces individus, après avoir été les premiers à applaudir des deux mains les violences, les injustices et le pillage des caisses publiques, veulent maintenant nous faire croire qu’ils sont les champions de la vérité. Comment peut-on prendre au sérieux un mec qui, en 2016, a balayé les violences post-électorales d’un revers de main, en disant que “tout allait bien” ? Et aujourd’hui, il serait notre guide moral ? Non, merci.

Engagement, vraiment ?

Vous voulez parler d’engagement ? Parlons-en. Combien parmi vous ont levé le petit doigt pour voter, pour s’enrôler, pour porter un débat constructif ? Zéro. Mais vous êtes les premiers à aboyer sur les réseaux sociaux, à donner des leçons, à cracher sur ceux qui tentent de faire bouger les choses. Vous êtes les rois des retournements de veste : aujourd’hui, critiquer, demain, se faire nommer, et après-demain, oublier tout ce que vous dénonciez. C’est une farce, et vous en êtes les acteurs les moins drôles.

Les kounabelistes : champions du grand écart

Ah, les kounabelistes. Ces experts du “c’est pas bien, mais si on m’appelle, je viens quand même”. Vous êtes fatiguants. Vous qui changez de discours selon la direction du vent, arrêtez de vous prendre pour des modèles. Votre indignation sélective ne nous impressionne pas.

Ce n’est pas parce qu’on critique les anciens qu’on absout les nouveaux. Mais on a envie d’y croire. On a envie de penser qu’on peut construire quelque chose de différent. Alors, par pitié, arrêtez de nous prendre pour des idiots. Si votre seule ambition est de brosser dans le sens du poil ceux qui peuvent vous donner un poste, allez-y, mais faites-le en silence. Vous n’êtes ni des héros, ni des exemples.

En vrai, fermez-la.

Et encore, j’avais beaucoup à dire, mais la SEEG vient de me rappeler que le courant n’est pas à moi. Coupure nette, comme d’habitude. Voilà d’autres cons.

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Créol et le Ngori : reflet d’une réalité ou simple divertissement ?

Le dernier morceau de l’artiste gabonaise Créol fait grand bruit. Elle met en scène un phénomène bien connu mais souvent tu : le « ngori ». Dans cette chanson, Créol clame : « Il faut payer », résumant ainsi une dynamique sociale où charme et avantages matériels se rencontrent dans un jeu d’échanges. Mais ce morceau est-il une simple distraction ou le miroir d’une réalité plus profonde ?

Dans le langage populaire, « ngori » fait référence à ces avantages qu’un individu obtient grâce à son apparence, certains de ses atouts ou son charme. Derrière ces faveurs apparemment « gratuites » se cache une logique impitoyable : rien n’est jamais sans coût. Dans un contexte où les opportunités économiques sont rares, le « ngori » devient pour certains une stratégie de survie, mais avec un prix élevé : celui de la marchandisation de soi.

Créol soulève une réalité. Derrière la légèreté apparente de sa chanson, elle expose une dynamique où le corps devient une monnaie d’échange. Et dans cette économie, chacun, homme ou femme, joue son rôle. Le « ngori » ne concerne pas uniquement les femmes, mais aussi les hommes qui en profitent ou qui s’y soumettent.

Beauté, marketing et TikTok

Imaginez un supermarché où les produits ne sont pas des objets, mais des humains. Certains brillent sous les projecteurs, sourient avec assurance, tandis que d’autres restent en retrait, se demandant comment attirer l’attention dans cette compétition féroce. Une cliente passe avec son caddie :

– « Toi, t’es top, mais trop basique. »
– « Toi, par contre, waouh, tu as tout compris : sourire Colgate, posture impeccable et ce petit air aguicheur… Je prends ! »

C’est absurde, non ? Pourtant, cela reflète ce que le « ngori » devient dans un monde où les réseaux sociaux transforment chacun en campagne publicitaire vivante. Une publication aguicheuse sur TikTok vaut aujourd’hui autant qu’une stratégie marketing pour Coca-Cola : tout est dans la présentation.

Ce phénomène n’est pas sans conséquences. Depuis 2020, la loi gabonaise reconnaît l’escroquerie sentimentale comme une infraction punie de six mois d’emprisonnement avec sursis et d’une amende pouvant atteindre un million de FCFA. Une sanction qui vise ceux qui « usent de manœuvres pour persuader ou faire naître de l’espérance afin d’obtenir des fonds ». Cela montre une prise de conscience légale face à des pratiques hier banalisées.

Le vrai problème n’est pas seulement dans le « ngori », mais dans ce qu’il reflète : la banalisation des relations sexuelles tarifées et la désacralisation du sexe. Dans une société où le corps devient un produit à vendre, l’humain est réduit à une étiquette de prix.

Pourquoi sommes-nous arrivés à un point où la valeur d’une personne repose plus sur son apparence ou son portefeuille que sur son caractère ou ses compétences ? Le « ngori » n’est pas un choix délibéré pour beaucoup, mais souvent une absence d’alternative dans une société marquée par les inégalités économiques et sociales.

Créol n’est pas là pour éduquer, mais sa chanson nous invite à réfléchir. Si nous voulons changer les choses, cela commence par une redéfinition de nos valeurs. Enseignons à nos enfants que leur valeur dépasse leur apparence physique ou leur richesse matérielle. Apprenons à nos filles qu’elles ne sont pas des produits à vendre, et à nos garçons que leur pouvoir ne réside pas uniquement dans leur portefeuille.

Créons également des opportunités économiques pour que chacun puisse construire un avenir sur des bases solides, grâce à ses talents et son travail. Sinon, le « ngori » continuera d’exister, non par choix, mais par nécessité.

En fin de compte, Créol a peut-être utilisé un ton provocateur, mais elle a mis le doigt sur un sujet sensible. Le « ngori » n’est pas juste une distraction. C’est un miroir tendu à notre société, nous forçant à nous interroger sur nos priorités et nos choix collectifs. Alors, divertissement ou réalité sociale ? Probablement un peu des deux.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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2024 au Gabon : Une année de (r)évolutions et de réflexions

Ah, 2024. Si cette année était un plat, ce serait un mélange de sauce graine et de piment mal dosé : intense, surprenant, parfois brûlant, mais toujours inoubliable. On a vu des changements majeurs, des espoirs renaître, des promesses flotter dans l’air comme des ballons de baudruche, et, bien sûr, des clashs dignes des meilleurs plateaux de télé-réalité. Prenons un moment pour débriefer ensemble, entre sarcasme et lucidité, avec l’espoir d’un avenir meilleur.

Le CTRI : Entre rêves et réalités

Cette année, nous avons tourné la page des années Bongo (bon en vrai c’était en septembre 2023). Enfin ! Ce système où tout semblait écrit à l’encre indélébile a été, sinon effacé, du moins mis en pause. On a accueilli le CTRI (Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions) avec des applaudissements timides mais sincères.

Ils sont arrivés en promettant de restaurer la démocratie, de réformer les institutions et, surtout, de redonner espoir à une population fatiguée. Alors, qu’en est-il ?

Ce qu’ils ont promis :

La restauration des institutions : on ne fera même pas de longs commentaires, on attend toujours. 

La lutte contre la corruption (un chantier aussi vaste que la forêt gabonaise).

Une gouvernance transparente et équitable (qui ne rêve pas de ça ?).

Ce qu’ils ont livré :

Des routes secondaires bien faites. 

Des avancées : quelques services administratifs sont passés en ligne, et on peut enfin payer certaines taxes sans hypothéquer sa patience.

Des lenteurs : la lutte contre la corruption ressemble encore à une bataille menée avec des lance-pierres face à des tanks.

Des interrogations : Pourquoi voit-on encore des visages politiques qu’on pensait définitivement rangés au garage ? Pourquoi certains dossiers sensibles avancent-ils à la vitesse d’un escargot sous somnifère ?

Certes, tout ne peut pas se faire en un jour. Mais rappelons au CTRI que la patience du peuple n’est pas infinie. Le mot rupture ne doit pas rester un slogan, mais devenir une réalité.

La fin d’une dynastie : une bénédiction collective

On ne va pas se mentir : rien que le fait de ne plus avoir un Bongo (ni un PDGiste officiel) au pouvoir est un soulagement. C’est comme si le pays avait enfin réussi à retirer ce vieux meuble imposant qui bloquait la porte de sortie. Mais maintenant, il faut réaménager la maison.

Et c’est là que les choses se corsent. Car, soyons honnêtes, les promesses de changement se heurtent souvent aux réalités du terrain. Pourtant, il faut continuer à espérer. Parce que sans espoir, que nous reste-t-il ?

Les élections 2025 : Préparez-vous au grand show

L’année 2025 s’annonce électrique. Les élections présidentielles approchent, et les regards sont déjà tournés vers les prochaines étapes. Première mission : la révision des listes électorales, qui commence dès le 2 janvier 2025.

À vous, futurs électeurs, un message simple :

Allez vous inscrire.

Vérifiez vos informations.

Faites entendre votre voix.

Car, peu importe votre âge ou votre statut, vous avez un rôle à jouer. Les grands discours politiques ne doivent pas vous intimider. Votre avis compte, et votre vote peut faire la différence.

Les artistes : Merci pour la bande-son de nos vies

Dans cette année chargée en débats et en émotions, nos artistes ont été des piliers. Ils nous ont offert des morceaux qui nous ont fait vibrer, danser, réfléchir, et parfois pleurer (et je ne parle pas que des chanteurs mais de tous les créateurs de contenus). Des sons qui nous ont rappelé que, même dans les moments les plus sombres, la créativité gabonaise brille toujours.

Alors, à tous les artistes et créateurs de contenus, un immense merci. Continuez de créer, d’innover, et de porter haut les couleurs de notre culture.

2025 : Année des clashs et des débats passionnés

Ah, les élections au Gabon ! C’est aussi l’occasion de voir les réseaux sociaux se transformer en véritables arènes. Attendez-vous à des clans, des clashs, des débats enflammés, et même quelques drames familiaux (parce que tata Gertrude et tonton Paul ne voteront pas pour le même candidat).

Un petit rappel, cependant :

On peut débattre sans se haïr.

Les insultes n’ont jamais changé un pays.

Et surtout, peu importe nos différences, nous restons tous des enfants du Gabon.

Alors, prenez une grande respiration, buvez de l’eau, et rappelez-vous que la politique, aussi importante soit-elle, ne doit pas détruire nos relations humaines.

Joyeuses fêtes et vive 2025

En cette fin d’année, prenons un moment pour célébrer, remercier Dieu (ou qui vous voulez), et nous rappeler que, malgré les défis, nous sommes encore debout.

Que 2025 soit une année de changement, de progrès, et, pourquoi pas, de quelques bonnes surprises.

Et pour ceux qui n’aiment pas les résolutions, en voici une facile : faisons tous un effort pour construire un Gabon meilleur. Parce qu’après tout, ce pays, c’est le nôtre.

Bonne fête à tous, et que les années à venir nous trouvent unis, engagés et déterminés. À l’année prochaine, Gabon !

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La charge mentale des femmes africaines : une réalité encore taboue !

Je vois beaucoup d’informations sur l’accouchement, le mariage, et sur comment tenir une maison en tant que femme. Depuis que je suis petite, ma mère me répète : « Quand tu auras ton foyer, il ne faudra pas faire X, il faudra faire Y. » Mais pas une seule fois on n’a dit ce genre de choses à mes frères.

Je vois beaucoup d’informations sur l’accouchement, le mariage, et sur comment tenir une maison en tant que femme. Depuis que je suis petite, ma mère me répète : « Quand tu auras ton foyer, il ne faudra pas faire X, il faudra faire Y. » Mais pas une seule fois on n’a dit ce genre de choses à mes frères.

On nous prépare comme à l’usine ! Je suis une femme, donc, malheureusement, j’ai une charge mentale “naturelle” due à mon éducation. Depuis que j’ai entre 23 et 25 ans, chaque fois que je me lève, mon premier questionnement se porte sur : « Qui range la maison ? Qu’est-ce qu’on va manger aujourd’hui ? » etc.

Ce qui n’est pas forcément le cas de mes frères. Je ne veux pas me marier. Si, en étant dans la maison de ma mère, cette charge mentale et cette injustice me causent littéralement des maux de tête et m’épuisent, imaginez ces mères qui doivent s’occuper de plusieurs enfants, de leurs maris (qui, finalement, deviennent très souvent un enfant de plus), de leur travail, et d’elles-mêmes. Et après tout cela, leurs époux veulent quand même qu’elles soient toujours apprêtées, belles, et qu’elles leur offrent une belle énergie pendant le sexe.

Ce ne sont pas les années qui éloignent les conjoints, c’est l’égoïsme et la charge mentale.Ce sont les femmes qui éduquent. Voilà pourquoi il faut faire comprendre à cette nouvelle génération de femmes que souffrir ce n’est pas normal ! Supporter la crasse, ce n’est pas une fierté. Porter quelqu’un, le materner, alors qu’il refuse de te paterner, ce n’est pas normal !

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Mort d’un militaire et abus en série : une enquête ouverte pour rétablir l’ordre ?

Ah Gabon, notre cher pays des paradoxes ! Toujours dans les histoires qu’on pourrait titrer “Là-bas, tout est possible”. Cette fois-ci, c’est le Procureur qui monte au créneau.

Il a sorti un communiqué bien carré pour dire qu’il est hors de question que des représentants de l’ordre se prennent pour des justiciers de quartier. Et franchement, ON VALIDE !

L’affaire Bounda Johan : encore un drame qui choque. Samedi 21 décembre 2024, le corps du 2nd maître Bounda Johan, un militaire, a été découvert à l’hôpital des armées Omar Bongo Ondimba. Signes de torture. Violence gratuite. Motif ? Une sombre accusation de vol chez son supérieur. Oui, vous avez bien lu.

On parle d’un gars qui aurait été livré à une justice parallèle par ceux-là même censés protéger la nation. Et le Procureur ne mâche pas ses mots : « violation flagrante des droits fondamentaux », qu’il dit. Oui, chef, on te croit. Mais là, nous, on attend les résultats. Parce que des communiqués, on en a déjà lus des tonnes, et après, plus rien.

D’ailleurs, peut-on avoir un update de l’affaire des frères Siadous qui étaient déjà en France en train de danser la Ntcham ?

Depuis que le CTRI (Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions) a pris les rênes, on nous dit : « plus jamais ça ». Plus jamais d’abus, plus jamais de passe-droits, plus jamais d’impunité. Mais cette affaire, c’est le crash-test ultime pour montrer que la machine fonctionne vraiment.

Parce que soyons sérieux, si même dans l’armée on peut s’entre-tuer pour une histoire de vol présumé, où va-t-on ? Ces histoires de brutalité dans les forces de l’ordre, on en a marre. Vous avez rasé des gars en pleine rue pour couvre-feu, maintenant c’est un militaire qui passe à la casserole ? Donc nous les civils nous sommes foutus en fait.

Pour une fois, on dirait que la justice veut aller jusqu’au bout. Ouverture d’enquête, promesse de sévérité, zéro tolérance pour les tentatives d’étouffement. C’est beau, tout ça. Mais on veut voir du concret. Ce serait dommage que ce communiqué soit juste une façade, comme on a l’habitude.

On le sait tous : la loi, c’est pour tout le monde. Que tu sois gradé ou civil, puissant ou simple citoyen, les crimes doivent être punis. Si le CTRI et le Procureur tiennent parole, cette affaire sera un tournant pour prouver que les choses ont vraiment changé. Ce qu’on attend de la suite :

  • Une enquête claire et transparente.
  • Pas de petits arrangements entre collègues.
  • Des sanctions exemplaires, pour que plus jamais personne ne se croie au-dessus des lois.
  • Une réforme sérieuse dans les forces armées et l’administration pour mettre fin à ces abus d’un autre âge.

Alors oui, on est content que le Procureur parle fort et clair. Mais comme on dit ici : les paroles, c’est bien, mais les actes, c’est mieux. À vous de jouer, CTRI. Montrez-nous que ce Gabon nouveau dont vous parlez, existe vraiment. Parce qu’à ce stade, c’est la seule chose qu’on veut voir : la justice, et rien que la justice. Force doit rester à la loi !

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Joyeux Noël, ce sera mieux la prochaine fois !

Chaque fin d’année, la ville se revêt de ses plus belles couleurs : ce sont les fêtes.

Quand j’étais plus jeune, cette période était magique. On recevait des présents sans s’inquiéter de leur provenance, on profitait, on était content de raconter et de montrer à nos amis nos jouets, puis de jouer avec eux.À présent, étant adulte, je suis de plus en plus inquiète, mais pas pour moi.

Les orphelins, les mères, pères, parents qui n’ont pas assez épargné, les personnes démunies…Des enfants qui verront sans doute leurs semblables déballer leurs cadeaux et profiter, mais qui ne pourront pas jouer.

Ces fins d’année ont désormais un goût amer pour moi.Aujourd’hui, ce n’est pas un article pour dénoncer, mais pour réconforter. La pauvreté prend de plus en plus de place, les gens souffrent, les gens sont malheureux. C’est pourquoi j’aimerais vous dire que vous avez fait de votre mieux, vous avez bien travaillé et vous avez bien fait les choses !

S’il n’y a pas de bûches à table, ce n’est pas grave. De toutes façons, en janvier, ce sera 1 000 F déjà. S’il n’y a pas de cadeaux, ce n’est pas grave, Noël c’est toute l’année. S’il n’y a pas de fête, ce n’est pas grave, on peut juste regarder un film et partager un jus.

Les petites choses sont belles, ne les négligez pas !

Je te dis tout

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Faux documents officiels sur WhatsApp : un danger pour tous !

Franchement, aujourd’hui, on est tous connectés. WhatsApp, c’est notre moyen rapide pour recevoir des infos. Mais ce qui est bien pratique peut aussi être super dangereux. Les faux documents officiels ? C’est devenu une vraie plaie. On les reçoit, on y croit, et parfois, ça peut foutre le bordel.

Le cas du projet de Constitution qui avait “fuité”

Vous vous rappelez de cette fameuse Constitution qui avait soi-disant fuité ? Un gros pavé qui a circulé partout, et chacun y allait de son interprétation. Certains disaient que c’était une manière subtile de tester l’opinion publique, d’autres affirmaient que c’était un fake bien monté. Ce qui est sûr, c’est que ça a créé de la confusion. On débat, on s’énerve, et au final, personne ne sait ce qui est vrai. Ça montre bien à quel point ces faux documents peuvent manipuler nos opinions.

Les fausses notes d’allocations présidentielles

Un autre classique : les soi-disant notes officielles qui promettent des allocations par le Président. Combien de fois on a vu ça passer sur WhatsApp ? « Déposez vos dossiers à tel ministère, vous recevrez X millions de francs CFA. » Des gens désespérés, fatigués de galérer, y croient. Ils perdent du temps, parfois de l’argent, à courir derrière une chimère. En fait, ces fausses infos jouent sur nos attentes, sur nos rêves d’une solution miracle pour sortir des difficultés.

Quand les médias s’en mêlent : l’amplification d’une crise

Lorsque les médias s’emparent de ces faux documents, le problème prend une nouvelle dimension. Parfois, dans leur quête de rapidité pour publier une “exclusivité“, certains médias partagent ces informations sans les vérifier. Cette approche irresponsable crédibilise les faux documents et multiplie leur impact. De nombreux citoyens, qui considèrent ces médias comme des sources fiables, se laissent berner.

Cependant, d’autres médias jouent un rôle crucial en alertant la population sur l’existence de ces faux documents. Ils mènent des enquêtes pour en révéler la fabrication, interviewent des experts pour démystifier leur contenu et responsabilisent les autorités en les appelant à agir. Ce rôle de “vigilant médiatique” est essentiel pour contrer la désinformation.

Pourquoi ça marche autant ?

Les Gabonais, comme beaucoup d’autres, ont toujours soif d’espoir. Quand on voit des documents qui semblent sérieux, avec des logos officiels et un jargon administratif, on se dit : « Ah, ça, c’est vrai. » Mais ce qu’on oublie souvent, c’est que n’importe qui avec un peu de maîtrise de Word ou Photoshop peut fabriquer ces faux documents. Et comme la vérification n’est pas toujours notre réflexe, on partage avant de réfléchir.

Et puis même si on veut vérifier, on va le faire auprès de qui ?  Quelqu’un avait dit sur un plateau qu’il « suffit de demander à 2 ou 3 personnes dans un forum WhatsApp pour avoir l’information » mais en vrai j’espère que c’était un troll et non pas un sérieux argument que d’obtenir des informations fiables dans des groupes où se trouvent une foison de perfides trompeurs. 

Les dangers des faux documents

Ces faux documents, ce n’est pas juste des blagues. Ils peuvent :

1. Créer de la confusion : On ne sait plus quoi croire.

2. Diviser les gens : Chacun interprète à sa manière, et les discussions peuvent dégénérer.

3. Exploiter les plus vulnérables : Des personnes déjà dans le besoin tombent dans le piège, perdent du temps et de l’énergie. Des gens vont quitter l’intérieur du pays pour Libreville en croyant à une fausse annonce de recrutement. 

Comment se protéger ?

Vérifiez toujours vos sources : Si vous recevez un document « officiel », posez-vous des questions. Est-ce qu’un média sérieux en parle ? Est-ce confirmé par une autorité crédible ?

Ne partagez pas sans réfléchir : Si vous avez un doute, abstenez-vous de transmettre l’information. Vous avez souvent un truc que vous faites là c’est de partager des liens disant que vous allez recevoir des forfaits de Moov ou Airtel en partageant ça. Sincèrement ? Soyez quand même futés aussi. C’est une arnaque qui revient chaque année, ne soyez pas bêtes chaque année. 

Alertez les autres : Si vous découvrez qu’un document est faux, informez vos proches. Prévenir vaut mieux que guérir.

Les faux documents officiels sont un vrai fléau, surtout dans un pays comme le nôtre où beaucoup de gens espèrent un changement ou une aide rapide. La meilleure arme contre cette manipulation, c’est l’esprit critique. Soyons vigilants et apprenons à dire : « Non, je ne vais pas me laisser avoir. » Parce qu’en fin de compte, la vérité, même si elle est parfois dure à avaler, reste toujours la meilleure voie.

Restons prudents et protégeons-nous !

Et sinon, joyeux noel à tous !!!

Je te dis tout