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À 28 ans, moi…

À 28 ans, je bossais depuis deux ans. Et comme tout bon Gabonais avec une culture bien marquée, j’avais une idée en tête : profiter de la vie. Après toutes ces années d’études, de stress, de galères, il était temps de vivre. Enfin.

Tu sais, cette vie qu’on s’imagine ado ? Celle des rêves un peu flous, des clips de l’époque, des plans entre potes… Ouais, cette vie-là. Bon, revue à la baisse à cause des ligaments croisés et des réalités de l’âge adulte — mais le cœur y était.

Je n’étais pas riche. Mais clairement, j’étais plus riche qu’à 17 ans. Sans enfant, sans charge, rien. Juste moi, un salaire, et la liberté de choisir comment passer mon week-end et avec qui.
L’indépendance financière ? À l’époque, je pensais l’avoir atteinte. Aujourd’hui, je cherche une sugar mommy… comme quoi.

La vie était belle.

Et puis, des années plus tard, j’apprends le décès d’Aaron Boupendza. Ce jeune joueur pour lequel j’avais de la sympathie. Et je réalise un truc : les « bêtises » pour lesquelles il était si souvent pointé du doigt… ce n’était que son âge. Lui aussi, quelque part, essayait juste de profiter de la vie. Simplement.

Parce qu’à cet âge, après les nombreux sacrifices auxquels on est tous contraints, se relâcher un peu, kiffer, se laisser porter… c’est souvent nécessaire.
C’est mon avis, hein. Les plus sages ne comprendront pas. Et c’est pas grave.

Bref. La tristesse se fait ressentir en écrivant. Je vais m’arrêter là.

Je te dis tout

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Hommage à Aaron Boupendza : l’attaquant des émotions

Il n’avait que 28 ans. Aaron Boupendza nous quitte, loin des siens, laissant derrière lui un vide immense et des souvenirs gravés dans la mémoire collective. Ce jeune homme, ce buteur instinctif, nous aura tout fait vivre : de l’euphorie à la frustration, de l’éclat de joie à la colère, et souvent… à l’admiration.

On se souvient tous de cette action. De cette phrase devenue culte : « Boupendza n’était pas hors-jeu ». On s’en souvient parce qu’elle résume bien ce qu’il était : imprévisible, fulgurant, souvent incompris. Mais aussi et surtout : décisif.

Sous le maillot des Panthères, il n’a jamais été un joueur anodin. Il attirait les regards, les critiques parfois, mais aussi les applaudissements. Il n’avait pas besoin de beaucoup pour marquer : une ouverture, un contre, une seconde d’inattention chez l’adversaire. Et tout à coup, il surgissait. Implacable.

Oui, il avait ce comportement que d’aucuns jugeaient difficile. Mais sur le terrain, il répondait présent. Dans le cœur des Gabonais, malgré les controverses, il était attendu. Et il impressionnait, souvent. Quand on lui donnait l’occasion, il la transformait.

Aujourd’hui, c’est une étoile du football gabonais qui s’éteint. Et c’est une génération entière qui perd l’un de ses symboles. Repose en paix, Aaron. Merci pour les émotions. Merci pour les buts. Merci d’avoir été là, à ta manière.

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