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Avarice, tromperie, opacité, intrigue et turbidité… et 700 millions de dollars récoltés…

L’histoire regorge d’exemples montrant comment les attributs innés de la personnalité humaine – avarice, tromperie, opacité, intrigue et turbidité – étaient monnaie courante à l’époque médiévale, dans le cadre de manigances visant à s’emparer du pouvoir d’État afin de régner sur un territoire et de soumettre les populations autochtones.

Toute la fragilité humaine négative a dominé notre histoire. Par conséquent, chaque fois que l’histoire économique de l’Afrique contemporaine sera écrite, ces fragilités humaines occuperont une place disproportionnée.

Au cours de la deuxième semaine de septembre 2025, une publication sur les réseaux sociaux concernant ARISE IIP annonçait et célébrait la levée de fonds réussie de 700 millions de dollars. Immédiatement, le PDG fondateur d’ARISE l’a republiée. Par la suite, Africa Finance Corporation, fortement investie dans ARISE, a également fait l’éloge de la dernière levée de fonds d’ARISE. Sans surprise, le contenu et la syntaxe de toutes ces publications étaient identiques ; il semble s’agir d’un simple copier-coller.

Cependant, si tant est qu’une telle somme soit réellement perçue comme un hommage à ARISE IIP – même si, compte tenu de la manière dont le PDG fondateur d’ARISE gère ses affaires, cela paraît néanmoins très suspect – bravo à lui !

Comme si le feu vert était donné, tous les sbires se sont immédiatement mobilisés et ont commencé à couvrir d’éloges généreux le PDG fondateur d’ARISE IIP. Certains l’ont même qualifié de « visionnaire » portant seul le lourd fardeau du développement de l’Afrique. Ils ont commencé à développer l’image de marque du PDG en reprenant les mêmes phrases que celles utilisées à maintes reprises par l’équipe des médias sociaux du président du Gabon pour mettre en avant la « transformation locale ».

Ce roulement de tambour généralisé, contrairement à la manière dont fonctionne habituellement le PDG d’ARISE, soulève donc plus de questions que de réponses. Qu’est-ce qui a changé, qui a poussé le PDG à accomplir un tel exploit ?

La question pertinente est : que s’est-il passé, si soudainement, pour que tous les investisseurs se précipitent pour investir dans ARISE ? Quelle nouvelle entreprise ARISE a-t-elle lancée et qui aurait suscité un tel enthousiasme ?

ARISE s’est lancée dans le secteur des ZES sans aucune expérience préalable ni référence crédible. En réalité, l’existence même d’ARISE dans ce secteur est due à la proximité étroite de son PDG fondateur avec l’ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba. Grâce à cette influence, ARISE a pu s’implanter dans 14 pays africains. OLAM détenait une participation de 34 %, retirée il y a quelques mois sous la pression de l’administration gabonaise, selon des rumeurs largement répandues.

Le PDG fondateur d’ARISE investit aussi massivement en Afrique dans l’exploitation minière (bauxite, manganèse, charbon, minerai de fer, pierres précieuses), à titre personnel. Pourtant, peu d’Africains le savent. De plus, il est connu pour sa discrétion. Pourtant, cette fois, il a fait entendre sa voix. N’est-ce pas surprenant ? Oui, c’est surprenant.

En réalité, depuis le 30 août 2025, sa position est devenue intenable, car les dirigeants gabonais actuels ne sont pas de son côté. Proche collaborateur de l’ancien président Ali Bongo, il n’exerce plus l’influence d’autrefois. De plus, sa fortune est considérée comme le principal atout du fils d’Ali Bongo, ennemi juré des actuels dirigeants. Par conséquent, les autorités cherchent à maintenir la pression sur le PDG d’ARISE.

C’est peut-être la raison de ce roulement de tambour retentissant : en Afrique, quiconque possède de l’argent est considéré comme un dieu. Il s’agit donc d’une tentative de se positionner comme un dieu, afin que tous les dirigeants politiques obéissent à l’empire.

Au cours de la première semaine de juin 2025, une délégation de haut niveau du président d’Afreximbank a rencontré les dirigeants gabonais. Le 27 juin 2025, Afreximbank a organisé une cérémonie de signature très médiatisée à Abuja, promettant 1 700 milliards de FCFA au Gabon. Cette signature a eu lieu en présence du ministre de l’Économie et du ministre des Mines. La même question se pose : que s’est-il passé, si soudainement, pour qu’Afreximbank engage un montant aussi important pour le Gabon ?

Bien que le texte de ce « soi-disant » accord ne soit pas accessible au public, comme s’il s’agissait d’un « secret d’État », la plus grande confidentialité est respectée.

L’évolution des prochains mois sera très intéressante à suivre…

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