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GabonOpinion

Les papas qui soulèvent les jeunes filles là, qu’est ce qui ne tourne pas rond ?

Depuis que nous sommes bambins hein, on nous fatigue avec des phrases comme “La femme grandit plus vite que l’homme”.

D’ailleurs pendant longtemps, à cette théorie, j’y ai cru, lorsque j’avais 13 ans et je voyais les filles de mon âge trainer avec nos “caciques”, lorsqu’en fin de cycle secondaire, je voyais des gos qu’on venait chercher en voiture et même lorsqu’en arrivant au supérieur, je voyais des jeunes filles se tapaient des papas barbus de 49 ans. Pour ce qui est des femmes matures, on a tendance à normaliser cela car elles sont majeures et consciente de leurs choix, oui, okay, justifiez comme vous voulez mais personne n’aimerait voir son daron de 60 piges avec une femme de 21 ans, qu’elle soit libre de ses choix ou pas.

Qu’est ce qui pousse un fossile de père  à fréquenter d’aussi jeunes femmes ? On ne parle pas d’une femme qui a la moitié de son âge , on parle d’une femme qui a peut-être l’âge de sa première petite fille ?

Du haut de ma trentaine aujourd’hui et depuis que j’ai 25 ans, j’ai mis une croix sur une tranche d’âge concernant les relations quoique j’ai eu quelques débordements avec des 21-22 ans lorsque j’étais dans les 27-29 mais à ce jour, sortir avec une 2000 est un terrible red flag, limite je les vois comme des bébés alors que certaines sont en forme.

La réaction que certaines femmes ont quand elles apprennent que nous avons le même âge (direct pour elles c’est comme si tu avais 8 ans de moins), c’est la réaction que j’ai lorsque je fais connaissance avec une fille qui a réellement 8 à 10 ans de moins. Parfois tu penses à comment tu vas torturer l’enfant d’autrui sous les draps et dès qu’elle te dit “Je prends 22 ans en Octobre”, tu as juste envie de te rendre à l’église pour demander pardon à Dieu d’avoir pêche en pensée, en parole , par action et par omission, oui j’ai.. bon on ne déborde plus.

Tout ça pour dire que si moi (et je sais que je ne suis pas le seul dans cette situation), je ne me vois pas faire boom boom avec une go qui a 10 ans de moins que moi, qu’est ce qui ne tourne pas rond chez nos vieux dont l’écart d’âge est parfois de 40 ans ? Je ne dis pas qu’ils sont les seuls coupables, on va s’attaquer aux gos plus tard, mais à quel moment tu penses à soulever une fille de 25 ans alors que tu en as 60 ans ?

Je te dis tout

GabonOpinion

Quand le covo devient une méthode de justice : où sont passés nos droits ?

Depuis quelques mois, une nouvelle mode semble s’installer au Gabon, en pleine ère de Transition. Ce n’est pas la dernière tendance vestimentaire ou une nouvelle danse qui fait fureur, non. Cette fois, c’est une pratique bien plus dérangeante : des individus, arrêtés pour diverses raisons, se retrouvent avec le crâne rasé – un bon vieux covo – et filmés sous tous les angles par les médias.

Un spectacle qui, avouons-le, en fait rire certains… mais qui pose un vrai problème sur le plan des droits humains. D’après la Charte de la Transition, document qui devrait servir de boussole pour cette nouvelle ère politique, « tout détenu doit être traité avec respect et dignité”. Il est également stipulé que toute forme de torture, de traitement cruel, inhumain ou dégradant est strictement interdite ». Vous voyez où je veux en venir ? Je ne sais pas pour vous, mais je trouve que se retrouver rasé, exposé à la vue de tous avant même d’avoir été jugé, ça ressemble à un bon vieux traitement dégradant, non ?

Alors oui, raser des crânes et les montrer à la télé ou sur les réseaux sociaux peut amuser certains spectateurs. On rit un peu, on commente, on partage… Mais est-ce que cela justifie pour autant un tel traitement ? Après tout, ces personnes sont-elles des condamnées ? Non, pas encore ! Il est toujours bien de rappeler que nous sommes dans un État de droit – ou tout du moins, nous essayons de l’être – et qu’un procès doit avoir lieu avant toute forme de condamnation. En d’autres termes, ces têtes rasées sont déjà humiliées, reconnues coupables aux yeux du public, alors qu’un tribunal ne s’est même pas encore prononcé.

Ce qui est encore plus surprenant dans cette affaire, c’est le silence assourdissant de ceux qui sont censés veiller au respect des lois et des procédures : où sont donc passés les magistrats, les juges, et toutes ces voix censées s’indigner face à une telle dérive ? Si ces détentions sont légales, pourquoi personne ne semble s’opposer à cette humiliation publique qui, rappelons-le, est contraire aux dispositions de la Charte de la Transition et aux principes des Droits de l’Homme ?

On pourrait se poser la question suivante : à quoi sert cette pratique ? Est-ce vraiment une mesure de sécurité, une tentative de contrôle, ou simplement une façon d’humilier ces individus pour marquer les esprits ? Et puis, est-ce vraiment nécessaire ? En quoi le fait de raser une tête prouve la culpabilité de quelqu’un ou renforce la justice ? Si la présomption d’innocence est encore d’actualité dans notre pays, comment expliquer ces mises en scène humiliantes, où l’on prend des hommes et des femmes, les rase et les expose aux moqueries ?

Cette pratique donne l’impression qu’on a déjà sauté l’étape du procès, que la sentence est rendue avant même que la justice ait eu son mot à dire. Un covo pour clore le dossier. Et pendant ce temps, la dignité humaine, cette valeur fondamentale qu’on devrait protéger, est allègrement foulée du pied.

Alors, chers compatriotes, posons-nous la question : est-ce vraiment ce que nous voulons pour notre pays ? Une justice qui se fait dans les salons de coiffure improvisés des commissariats, avec des têtes rasées en guise de verdict ? Ce n’est pas seulement une atteinte aux droits des détenus, mais un affront à nous tous, à notre conscience collective.

En conclusion, que ce soit clair : la transition ne signifie pas qu’on doit piétiner la dignité humaine au passage. Raser des têtes ne fera jamais office de justice, et tant que ce spectacle continuera, c’est notre dignité nationale qui en prendra un coup, elle aussi.

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ConstitutionGabon

Quand le CTRI retire au peuple son droit de penser

À l’heure où notre pays le Gabon est en pleine Transition, à peine sortie d’un traumatisme créé par le PDG et ses membres peu glorieux, voilà qu’on nous parle d’ennemis de la Transition. Il s’agit clairement là d’un fantasme au goût douteux pour encore une fois de plus diviser les Gabonais. Probablement, le wording d’un ancien pédégiste tentant de décrédibiliser une opposition au CTRI.

Car c’est de ce qu’il s’agit. Un ennemi tente de nuire. Or nuire au CTRI qui est actuellement la seule représentation du pouvoir ne peut être réalisé que par des éléments internes : une erreur de casting par exemple comme on l’a vue. La prise de postes de certains « hommes qu’il faut à la place qu’il faut » ne donne pas toujours le résultat  attendu. Et ce n’est pas la critique de l’opposition (disons les termes), qui se forme car il en faut, qui est capable d’enrayer les capacités d’exécution du projet du CTRI. En bref, ce n’est pas parce qu’on critique la politique menée par le CTRI qui veut le bien du Gabon, qu’on est ennemi du CTRI.

Bien au contraire, cette opposition devrait être écoutée et son point de vue devrait être pris en compte. Leurs propositions ne sont pas contre le Gabon et cette période de Transition voulue sans parti politique ne devrait pas être sans proposition hors CTRI. Mais que constate-t-on dernièrement ? Un manque de transparence flagrant notamment au niveau de l’Assemblée Nationale, dont les élus ont été nommés par le CTRI. Nous connaissons notre histoire et l’opacité des débats sur notre constitution pose un réel problème. Nos chambres parlementaires ont jusqu’ici été des repères de partisans du point de vue du  Gabonais Lambda. Comment considérez-vous en 2024 que les débats sur la constitution se soient déroulés sans consultation du peuple par les députés ni retransmission des débats en cours pour savoir le contenu des discussions ?

D’où on est, une fois de plus, nous avons l’impression que cette discussion se fait non seulement sans nous mais à l’avantage d’un rôle de super président dont personne ne veut à part des personnes qui ne voudraient pas prendre leurs responsabilités. Ceux qui suivent l’actualité française observe la crise de démocratie qui y a lieu actuellement et comprennent que lorsqu’un président a la latitude de ne pas respecter L’ESPRIT DÉMOCRATIQUE, il le fait. Et c’est exactement le lit que nous sommes en train de construire pour les années à venir. 

800 amendements dont le peuple n’a aucune idée. L’Assemblée Nationale n’ayant qu’un rôle consultatif, ce sera donc au Comité Constitutionnel National, le même qui a fourni une première ébauche bâclée, de faire le tri et choisir… Peut-on réellement parler de démocratie dans ce cas ? Je pense pour ma part, que la première ébauche devait effectivement être un cadre de discussion mais que la décision aurait dû revenir au peuple et non à un organe géré par le CTRI. 

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GabonOpinion

Assemblée des Nations Unies à New York : 93 dans la délégation, 93 raisons de s’indigner ?

Ah, la grande Assemblée générale des Nations Unies à New York… L’événement mondial par excellence, où se mêlent discussions sérieuses et blablas interminables. Mais pour nous, au Gabon, ce qui capte vraiment l’attention, ce ne sera pas d’abord le contenu des discours, mais plutôt l’escorte présidentielle qui pourrait débarquer avec 93 personnes !

Oui, vous avez bien lu, 93. Le chiffre est là, posé comme un éléphant dans la pièce, ou plutôt comme 93 éléphants dans un avion.Imaginez la scène : notre cher président Oligui Nguema, assis confortablement dans son nouveau jet tout frais, cadeau de la généreuse Sylvia Bongo. Autour de lui, 93 invités, pardon, officiels, qui prennent place avec élégance. Le décollage se fait en douceur, les sièges en cuir luisent sous les néons, et pourquoi pas un petit « ngoriiii oooh » chanté en chœur pour bien commencer le voyage. Parce que, soyons sérieux, il faut quand même bien animer les 7 heures de vol vers New York, non ?

Alors oui, la question se pose : pourquoi 93 personnes ? C’est quoi, on prévoit de battre un record du monde de la plus grande délégation diplomatique à l’ONU ? Faut-il vraiment tout ce monde pour aller assister à quelques discours et poser deux ou trois selfies devant le bâtiment de l’ONU ? On est bien loin de l’époque où on envoyait trois pelés et deux tondus, avec un conseiller discret pour gratter les notes de réunion.

Une délégation XXL… mais pourquoi ?

Quand on regarde les chiffres et qu’on pense aux efforts d’économies que l’État demande à ses citoyens, la pilule a du mal à passer. Pendant que certains comptent leurs sous pour acheter leur sac de riz au marché, voilà que la délégation gouvernementale se pavane en première classe pour « représenter le pays ». Ah, parce que oui, on va nous dire que chaque membre est indispensable. Mais franchement, la Directrice Générale de Gabon24 ? Elle va faire quoi ? On a du mal à croire qu’elle n’a pas mieux à faire que d’aller applaudir à New York. Elle pourrait envoyer un journaliste, non ? Ou peut-être qu’on a besoin de son expertise télévisuelle pour retransmettre en direct les discussions philosophiques à l’ONU ? Mystère…

Une délégation ou un vol charter ?

Avouons-le, 93 personnes, c’est pratiquement un vol charter. Si on rajoute les hôtesses de l’air et le personnel navigant, on arrive à quoi, 100 ? Peut-être qu’on voulait louer un bus à deux étages en arrivant à Manhattan, histoire de bien frapper les esprits ? Et puis, imaginez la facture. Les billets d’avion, les hôtels (cinq étoiles, bien sûr, on ne va pas loger ces dignitaires au Formule 1), les restaurants… tout ça, payé par qui ? Eh oui, par le contribuable. Pendant ce temps, le Gabonais moyen se bat pour garder les lumières allumées à la maison. « Faut serrer la ceinture », qu’ils disent. Apparemment, pas tout le monde…

Fuite ou coup monté ?

Et là, grande question : pourquoi avoir laissé fuiter cette liste de passagers ? Un coup de com’ mal calculé ou juste un petit raté ? Franchement, c’est à se demander. Est-ce qu’on teste la patience des Gabonais ou bien c’était juste une mauvaise manipulation d’email ? Dans tous les cas, l’effet est là. On est en pleine crise économique, les bourses sont vides, mais la délégation est pleine, elle !

Démarche diplomatique… ou vacances ?

Soyons honnêtes, une délégation aussi massive ne peut qu’alimenter les soupçons : mission diplomatique ou petit séjour de luxe déguisé ? C’est quoi le programme ? Réunion de travail le matin, shopping sur la 5e avenue l’après-midi ? À ce stade, on s’attend presque à ce qu’un guide touristique soit inclus dans la délégation pour les visites guidées.

Pendant ce temps, le peuple regarde tout ça de loin, un peu comme une mauvaise télé-réalité, et crie à la gabegie. C’est normal, après tout. Ce genre de dépenses somptuaires, c’est difficile à avaler quand on sait que, dans les quartiers, certains n’ont même plus de quoi acheter le pain. Mais bon, paraît-il qu’on doit comprendre… Il faut bien que notre délégation soit visible sur la scène internationale, quitte à vider les caisses pour ça.

Bref, on espère juste que, de retour de New York, cette joyeuse troupe de 93 dignitaires aura des souvenirs à raconter, et qu’ils ramèneront quelque chose de concret. Parce que pour le moment, ce que retient la population, c’est surtout l’excès et le décalage. Il ne manquerait plus qu’ils reviennent en chantant à l’unisson : « C’est le ngoriiii »… Mais cette fois, le refrain risque de sonner un peu faux.

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GabonOpinion

Votez Oui, mais sans lire ! , la logique de nos Parlementaires

Ah le Gabon, mon pays ! Ce coin de terre où même les décisions les plus sérieuses prennent des tournures dignes d’un bon sketch comique. Aujourd’hui, je vous parle d’une histoire qui va vous laisser

Ah le Gabon, mon pays ! Ce coin de terre où même les décisions les plus sérieuses prennent des tournures dignes d’un bon sketch comique. Aujourd’hui, je vous parle d’une histoire qui va vous laisser bouche bée, tout en vous arrachant un sourire ironique (oui, le Gabon c’est ça). Imaginez un peu : des parlementaires, censés être les plus grands défenseurs de la démocratie et du peuple, décident d’appeler à voter Oui lors d’un référendum pour une nouvelle Constitution… alors qu’ils n’ont même pas encore lu le texte ! Oui, vous avez bien lu : ILS N’AVAIENT MÊME PAS ENCORE LU LE TEXTE

On dirait une mauvaise blague, mais non, c’est bien la réalité. Ce sont eux, ces vaillants guerriers de l’Assemblée qui lèvent la main pour nous dire : “Votez Oui, on ne sait pas pourquoi, mais votez Oui quand même !” C’est comme si vous alliez au restaurant, vous commandiez un plat sans savoir ce qu’il y a dans l’assiette, et vous disiez au serveur : “C’est sûrement délicieux, je vais prendre la même chose que le chef !”. Mani tu es bête ?

Les amendements : la cerise sur le gâteau

Attendez, ne partez pas encore, parce que le meilleur reste à venir. Non seulement ces mêmes parlementaires n’ont pas pris la peine de lire le texte, mais ensuite, ils osent envisager de proposer des amendements ! Ah oui, parce que pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? C’est un peu comme si, après avoir acheté un Macbook avec un écran cassé, vous décidiez d’y ajouter de la RAM.

Comment un représentant du peuple, censé défendre nos intérêts, peut-il appeler à voter Oui sur un texte aussi important sans en connaître une virgule ? C’est nous qu’ils représentent, hein ! Pas le Président, ni leurs petits copains de parti. Mais bon, au Gabon, on est habitués à ces petits jeux de pouvoir où les dés sont pipés d’avance et où, malheureusement, le peuple passe souvent pour le dernier de la classe.

Là où ça devient grave…

Mais plus sérieusement, mes chers compatriotes, il est temps de se poser de vraies questions. Est-ce cela que nous voulons pour l’avenir de notre pays ? Des gens qui lèvent la main comme des automates, sans se soucier des conséquences de leurs actes ? Parce qu’au final, c’est nous, le peuple, qui allons subir les décisions prises à l’aveuglette. Leur rôle, c’est de porter nos causes, pas celles du Président ou des quelques élites qui tirent les ficelles. On veut des intellectuels, pas des marionnettes.

Et c’est là qu’on doit se réveiller. Lors des prochaines élections, ne laissons plus ces « pantins » sans vision venir jouer aux grands décideurs. Choisissons des leaders qui ont à cœur nos combats, nos préoccupations quotidiennes, et qui n’hésiteront pas à lire, étudier, débattre pour nous défendre réellement. Parce qu’après tout, c’est bien beau de voter Oui à tout, mais ça serait quand même pas mal de savoir pourquoi on le fait, non ?

Moralité : la prochaine fois qu’on vous demande de voter, lisez le texte. Ça pourrait vous éviter de grosses surprises… et à eux aussi ! 

Je te dis tout

GabonOpinion

Le mausolée de Léon Mba c’est la loge ?

En plein cœur de Libreville, caché sous les regards curieux, se dresse le mausolée de Léon Mba, le père de l’indépendance du Gabon. C’est un lieu de prestige, un monument imposant… que personne ne peut visiter. Oui, vous avez bien entendu, chers concitoyens, le mausolée est là, on le voit, mais on ne peut pas y entrer ! Et là, je me pose une question : « Est-ce que c’est un mausolée familial privatisé ou un site national, réservé exclusivement à notre classe politique ? »

Léon Mba, c’est notre père aussi ou bien ?

On ne va pas se mentir, Léon Mba, c’est un peu le papa de tout le monde au Gabon. Il a mené la nation à l’indépendance, alors pourquoi nous empêcher de venir lui rendre visite ? C’est quand même bizarre, non ? Dés que tu t’approches un peu, on vient direct te dire  « C’est interdit oh ». Sérieusement, est-ce qu’on doit attendre une invitation spéciale ? Avec des cartons dorés, accompagnés d’une note officielle, pour s’y recueillir ? et Pourquoi ?

Mais ailleurs, ça se passe comment ?

Prenons un petit vol (virtuel hein, on n’a pas le budget pour un vol réel !) direction le Maroc. Là-bas, il y a le mausolée de Mohammed V, ouvert au public. Oui, vous avez bien entendu, les citoyens peuvent entrer, visiter, se recueillir et même apprendre un peu d’histoire. Ce n’est pas fermé à double tour, ce n’est pas réservé à la classe politique, et surtout, ça ne donne pas l’impression que le défunt est seulement le papa de quelques-uns.

Et chez nous, qu’est-ce qu’on fait ?

Si on ouvrait enfin le mausolée de Léon Mba, ce serait un pas de plus pour reconnecter les Gabonais avec leur histoire. On pourrait faire plein de choses pour dynamiser ce lieu :

1. Créer un musée : Transformer l’espace en un véritable centre culturel et historique. Avec des visites guidées, des documents, des photos d’époque, et des objets ayant appartenu à Léon Mba. Imaginez un peu, découvrir comment il a mené les négociations pour l’indépendance, et pourquoi pas, ses citations les plus inspirantes. Ce serait une belle leçon d’histoire pour nous tous !

2. Faire un espace de recueillement public : Parce que, bon, on ne va pas se mentir, si Léon Mba est le père de l’indépendance, on mérite tous un petit moment de recueillement auprès de lui. Il pourrait y avoir des espaces dédiés pour ceux qui veulent juste venir en paix.

3. Organiser des événements nationaux : Pourquoi ne pas en faire le centre de nos célébrations nationales ? Imaginez des concerts, des conférences, et des cérémonies à l’occasion de l’indépendance, où l’on viendrait tous honorer la mémoire du père de la nation. Ça ressemblerait un peu au 4 juillet des Américains, mais à la sauce gabonaise, avec nos rythmes et nos danses. (Bon, là peut-être je déborde, c’est quand même un mbindi espace)

4. Créer un “parcours pédagogique” pour les écoles : On pourrait organiser des excursions scolaires pour que nos jeunes découvrent non seulement Léon Mba, mais aussi toute l’histoire du pays. C’est sûr, les gosses se demandent encore si Léon Mba était un héros d’Avengers ou un ancien footballeur. Autant leur montrer qui il était vraiment !

Mais alors, pourquoi c’est encore fermé ?

C’est là que réside le mystère. Est-ce par souci d’entretien ? Ou bien est-ce qu’on doit toujours attendre qu’un haut dignitaire vienne en visite pour déverrouiller le cadenas ? En tout cas, une chose est sûre, il serait temps que ce monument, au cœur de notre capitale, devienne le cœur de notre mémoire collective. On aimerait tous dire un jour à nos petits-enfants : « Allez, on va rendre visite à Papy Léon, vous allez voir, c’est là qu’a commencé l’histoire de notre pays ! ». Mais bon, en attendant, on est là hein.

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ElectricitéGabon

Quand la SEEG met en lumière une brochette de bras cassés

Depuis bientôt trois semaines, Libreville, notre belle capitale, vit sous le règne du noir. Délestages “maîtrisés”, qu’ils disent… En réalité, maîtrisés par qui ? Pas la SEEG en tout cas. Ces délestages ne suivent aucune règle, aucune logique. On se croirait dans un jeu de hasard où c’est la SEEG qui lance les dés, et nous, pauvres victimes, attendons notre sort : lumière ou obscurité.

L’administration s’est même penchée sur le problème. Oui, une réunion avec le Président de la Transition, notre Josué national. Et là, devinez quoi ? On apprend qu’il y a dix groupes électrogènes flambant neufs qui dorment tranquillement quelque part au Gabon depuis deux mois. Et pourquoi ne sont-ils pas branchés, me demanderez-vous ? Parce que, mes chers compatriotes, PERSONNE à la SEEG ne sait comment les brancher. Ou peut-être qu’ils ne VEULENT pas le faire ! Entre nous, comment une société qui emploie plus de 50 directeurs, et des ingénieurs en pagaille, peut-elle être incapable de connecter des groupes électrogènes ? C’est du sabotage, purement et simplement.

Ce qui est vraiment rageant, c’est qu’il y a des vrais ingénieurs gabonais, compétents, formés, prêts à relever le défi. Mais non, on ne les embauche pas. Pourquoi faire, après tout ? Il semblerait qu’à la SEEG, leur priorité soit de nous plonger dans les ténèbres, comme si on devait tous devenir des sorciers comme eux et créatures de la nuit. Ils doivent penser que nous sommes des vampires, vu comme ils sont attachés à nous garder dans le noir.

Sincèrement quoi, la SEEG, c’est un peu comme un mauvais sort jeté sur Libreville. Et tant que leur incompétence restera la norme, préparez-vous à ressortir vos bougies. Inadmissible, mais tristement vrai. Purée nous sommes au 21ème siècle et nous en sommes encore là ? Non ça fait pitié quoi. 

Je te dis tout

DigitalGabon

Quand les Gabonais ne sont pas assez bons pour l’État

Tu es tranquille pour toi dans ton coin en train de chercher les marchés à la loupe et là tu lis dans les médias que le gouvernement est en train de vouloir digitaliser les services publics. On ne peut que se réjouir d’une telle nouvelle quand on est une jeune entreprise locale qui opère dans le milieu. On se dit que c’est l’opportunité de faire un peu de chiffres et peut-être manger à sa faim désormais. Peut-être quitter chez les parents qui supportent nos projets depuis qu’on a décidé de se lancer… Mais niet ! Les Gabonais ne sont pas assez bons pour le Gabon.

Comment expliquez-vous qu’après avoir payé des bourses à des étudiants dans des domaines comme les technologies de l’information, par exemple, l’Etat lui même snobe ses propres rejetons pour aller chercher des expertises qui existent localement en dehors du pays ? C’est à n’y rien comprendre. Pourquoi payer pour la formation de personnes qu’on ne veut pas utiliser ? Nous avons plusieurs entreprises dans la digitalisation des services qui ont du mal à joindre les 2 bouts faute de contrats. Non pas qu’elles soient incompétentes mais le parcours du combattant qui leur est imposé n’a simplement pas de sens. 

Déjà, je me rappelle de l’appel d’offres pour la Banque pour le Commerce et l’Entrepreneuriat du Gabon (BCEG) qu’on a pu voir sur les réseaux sociaux :

  • L’offre n’a été disponible que pendant 1 jour au public… On dirait qu’elle a été supprimée après
  • Il fallait soumissionner dans le délai d’une semaine 
  • Aucun cahier de charges n’a été fourni
  • Ils n’ont même pas pris la peine de répondre aux emails envoyés

Voilà déjà les conditions de travail en partant. Ceux qui ont déjà répondu à un appel d’offres savent le travail que ça demande. Parfois il faut même régulariser sa situation en tant qu’entreprise (c’est faisable en 1 semaine en général). Et finalement, il faut constituer le dossier de candidature qui comporte en général : une solution technique, une solution financière ainsi qu’une description de votre entreprise. Le dernier est le plus simple. Toute entreprise sérieuse a forcément une description de ce qu’elle fait. Pour les 2 autres éléments, il faut TRAVAILLER. Et croyez-moi, 2 jours ce n’est pas suffisant DU TOUT

Une fois cela dit, lorsqu’il y a des appels d’offres, certains sont critères sont clairement discriminants pour nos jeunes entreprises.  « L’entreprise a déjà réalisé ce type de solution pour un gouvernement : 20 points » 🫠 En gros, on nous demande d’être des entreprises d’envergures internationales alors que la plupart d’entre nous est jeune et juste au niveau de startup nationale qui n’arrive pas à décoller à cause de carnets de commandes vides. Comme pour les BTP, et aussi pour des questions de sécurité évidente, le Gouvernement devrait privilégier les entreprises locales

L’utilisation d’une application développée à l’étranger, c’est un cas que l’on connait bien dans certains ministères :

  • L’application ne matche pas avec l’utilisation qu’on en fait localement
  • Elle nécessite des modifications coûteuses qu’il faudra maintenir
  • Elle est susceptible de diverger de sa version de base et de devenir ingérable par le fournisseur
  • On observe une augmentation des risques d’Anomalies + un temps de correction forcément plus grand car les ressources ne sont pas sur place
  • Le fournisseur n’est pas toujours transparent sur les processus. J’ai vu une fois une application mise à jour pendant qu’on travaillait dessus. Puis crasher parce que la mise à jour avait échoué.

L’impact sur le travail ? On se retrouve avec des usagers qui ne comprennent rien à l’application pour laquelle la formation (souvent chère) ne peut-être faite qu’avec des formateurs qui sont moins disponibles. La prise en main est donc longue et parfois déléguée aux Informaticiens alors qu’elle est réservée à des Administrateurs (problème de sécurité là aussi). Concernant les coûts, on ne va pas se mentir. J’ai vu des applications facturées des MILLIARDS où une entreprise gabonais ne demandait pas le 1/5e. Inquiétant. 

Tout ça pour dire, je ne sais pas si c’est un problème de compétences réellement ou un manque de confiance entre nous mais avec des entreprises comme CAPAY, POSI, et j’en passe, il y a moyen de confier certains projets aux Gabonais en toute confiance SI au lieu de donner les marchés aux petits copains incompétents, on essayait de voir qui réellement réalise ses projets de bout en bout. Donnez-nous notre chance, on n’est pas pire que les autres. 

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GabonSociété

Quand la rentrée tourne à la chasse à l’homme « Papaoutai »

« Ça fait une semaine que j’essaie de joindre Mouketou. Il est injoignable ! » Ce genre de plaintes, on les entend souvent dans les quartiers de la capitale, venant de mères désespérées, souvent à la veille de la rentrée scolaire. Mouketou, c’est le type de papa qu’on n’arrive plus à retrouver quand il faut acheter les cahiers et les fournitures. Mystérieusement disparu, il ne répond ni aux appels, ni aux SMS, ni aux invocations.

Le phénomène est tellement répandu qu’on pourrait presque croire qu’il y a une formation secrète pour apprendre l’art de disparaître à la rentrée. Les paters, après avoir donné kolo sous pour la coiffure des enfants en juin, s’évaporent en août, laissant la charge de la rentrée à personne d’autre que maman ! Pourtant, il y a quelques semaines, ils affichaient fièrement leur « équipe de foot » sur les réseaux sociaux. Comme par magie, la rentrée fait fuir les darons les plus téméraires.

L’absentéisme paternel, le phénomène de la rentrée

Au Gabon, on a tous un voisin ou un oncle qui, à chaque rentrée, sort l’excuse ultime : « Tu sais, le mois a été dur, j’attends une petite entrée ». Traduction : « Je vais éviter les embouteillages de la rentrée et revenir après, quand tout est réglé. » Pendant ce temps, c’est maman qui doit courir, faire des acrobaties avec le peu qu’elle a pour remplir les sacs à dos. Moi ça me botte même que  ce soit à la veille de la rentrée que vous songez à mettre les sous de côté pour ça. Joe ! Moi j’ai commencé à épargner en juin pour éviter tout ça.

Pourtant, ce n’est pas un mythe, on a bien vu certains papas traîner dans les maquis, sirotant leur bière avec insouciance, alors que quelque part, un enfant pleure devant une liste de fournitures longue comme une journée sans pain. Vos mounas vous wait et vous, vous faites les aveugles. Vous êtes des imbéciles, il fallait verser dehors si vous n’étiez pas prêt à assumer.

Les mères, elles aussi, parfois…

Bien sûr, il faut rendre à Mouketou ce qui appartient à Mouketou : les mamans ne sont pas toutes des saintes non plus. Il y a celles qui, après avoir reçu l’argent de la rentrée, se fendent d’un nouveau pagne ou se refont les ongles. Mais bon, il faut être honnête, elles sont moins nombreuses. Si tu veux vraiment parler des mamans qui dérapent aussi à la rentrée, écris-nous à Un Gabonais Normal ! Moi, je ne gère pas ça.

Alors, cette année, si tu as vu ton papa traîner dans les quartiers de Louis ou Okala, en mode camouflage, n’hésite pas à rappeler doucement que la rentrée, ça se prépare ensemble. Parce que, si papa peut poster des photos de sa progéniture avec fierté sur les réseaux, il peut bien aussi mettre la main à la poche, non ? Allez Mouketou, on se réveille !

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ElectricitéLibreville

Quand la SEEG nous empêche de travailler

Qui avait programmé sa reprise en télétravail le jour où les délestages massifs ont repris à Libreville ? C’est Bibi.
Et le premier jour, où j’ai été pris au dépourvu, faire du télétravail à Libreville c’etait commencer une délicate opération chez moi pour un de mes clients en Europe, et me retrouver à la terminer dans l’échoppe d’un tailleur/prêt à porter qui avait encore de l’électricité dans la partie du quartier où il se trouvait.

Les jours suivants, ce fût  apprendre à s’organiser avec un ami du quartier pour que  je puisse travailler chez lui quand il avait du courant et inverser, car nos deux zones ne pouvaient avoir du courant  en même temps.

Faire du télétravail à Libreville ces dernières semaines, c’était être saoulé au plus haut point par la situation mais tout faire pour que les collègues ou clients basés en Europe ignorent tout des galères vécues parce que je n’avais pas envie de t’entendre dire « Ah! T’es toujours au Gabon? »

Ce fût apprendre à éviter les réunions où je savais être susceptible d’avoir à partager mon écran car je sais qu’avec la data mobile, de très bonne qualité cela dit, j’allais quand même me retrouver à dire toutes les 3 minutes « sorry guys,  j’ai des soucis de connexion »

Ce fut aussi  apprendre à connaître le planning de présence au bureau de mon amie dont la société, grand groupe national, a un groupe électrogène, que je conservais en ultime joker.

Mais ce fut aussi avoir de la peine pour les pauvres fonctionnaires qui devaient traiter un dossier pour moi et étaient là, les bras croisés, les ordinateurs éteints ; attendant juste une heure raisonnable pour rentrer chez eux.

Sale période pour tous les travailleurs gabonais.

Vivement des solutions définitives.

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