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Immaturité, d’accord… Mais exemplarité d’abord

Entre amis, à huis clos, on peut encore discuter du goût de la blague. Mais quand cela devient public, quand tout le monde – y compris des jeunes sans recul – peut y avoir accès,

Entre amis, à huis clos, on peut encore discuter du goût de la blague. Mais quand cela devient public, quand tout le monde – y compris des jeunes sans recul – peut y avoir accès, la responsabilité change.
Car l’humour n’est pas neutre. Un mot railleur, une moquerie en ligne, une vidéo qui ridiculise… cela s’inscrit dans l’espace commun, se propage, se répète, s’imite.

Et là, la question est simple : qu’est-ce que l’adulte transmet ?
Son rôle dans la société n’est pas seulement de payer ses factures ou de dire ce qu’il pense. C’est aussi d’incarner une exemplarité, d’offrir un cadre où les plus jeunes apprennent le respect, la nuance, l’esprit critique.

À force de se réfugier derrière la légèreté de l’instant, certains oublient qu’ils ont un public. Un public qui regarde, qui absorbe et qui finit par reproduire.

Alors oui, l’immaturité existe, mais quand elle vient de ceux qui devraient montrer l’exemple, elle devient un poison.

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Le corbeau et la mangeoire

Le vieux roi Hyène, dont le rire résonnait autrefois dans toute la savane, fut chassé du trône par un corbeau rusé et ambitieux. Ce dernier, juché sur une branche au-dessus de la mangeoire royale, proclamait à qui voulait l’entendre : « Finie l’époque des carnassiers voraces ! Désormais, seul celui qui saura honorer ma grandeur goûtera aux délices du royaume. »

Les animaux, médusés, observaient ce drôle de souverain, mais la faim étant un tyran plus redoutable encore, ils s’avancèrent un à un, le bec et le museau pleins d’allégeance.

Le premier fut le Chacal, qui, avec une révérence exagérée, lécha les serres du Corbeau en gloussant : « Ô Majesté, votre plumage surpasse l’ébène, votre bec est plus affûté que l’esprit du Lièvre ! » Séduit par tant de flagornerie, le Corbeau lui offrit une maigre pitance. Aussitôt, tous les autres bêtes s’essayèrent à l’exercice, redoublant d’éloges grotesques. L’Éléphant parla de « plumes divines », la Tortue vanta « l’élégance aérienne » du souverain, et même le Crocodile, pourtant réputé pour son franc-parler, se fendit d’un compliment sur « la noblesse du croassement royal ».

Mais le Singe, moqueur et malin, ne put s’empêcher de ricaner. « Alors c’est ça, la nouvelle loi ? Un festin pour les lèche-plumes et la disette pour les honnêtes ? » Le Corbeau, piqué au vif, lui rétorqua : « Qu’importe la sincérité, seul le respect compte ! » Et pour punir l’effronté, il ordonna qu’on lui retire sa part. Voyant cela, les animaux redoublèrent d’ardeur, s’agenouillant si bas qu’ils en mangeaient la poussière, et le Corbeau, ivre de vanité, en oublia même de manger lui-même.

C’est ainsi que, repu d’adulation mais affamé de bon sens, le Corbeau finit par s’effondrer d’inanition. Le vent, témoin de la scène, siffla doucement dans les branches : « Mieux vaut un roi qui rit qu’un roi qu’on flatte. » Et au loin, la Hyène, éclatant de son rire rauque, savourait son retour inévitable.

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Tom Sawyer au Gabon : Un Paradis pour les Farceurs

Tom Sawyer, le célèbre garçon espiègle de Saint-Pétersbourg, Missouri, aurait-il pu imaginer qu’un jour il trouverait un terrain de jeu encore plus vaste pour ses aventures ? Si Mark Twain avait décidé de le transporter dans le futur, il aurait peut-être choisi le Gabon !

Tom Sawyer au Gabon : Un Paradis pour les Farceurs

Imaginez la scène : Tom débarque à Libreville, un carnet à la main, prêt à documenter ses nouvelles escapades. Il ne lui faut pas longtemps pour comprendre que le système éducatif gabonais est une véritable mine d’or pour les amateurs de farces et d’aventures.

En effet, chaque problème du système éducatif gabonais représentait pour Tom une nouvelle opportunité de s’amuser. “Effectifs immenses dans les salles” ? Pour lui, c’était l’occasion rêvée d’organiser des batailles de papier, de lancer des messages codés et de semer le chaos organisé. Avec autant d’élèves, personne ne remarquerait jamais qu’il n’écoutait pas le cours !

Mais ce n’était pas tout. Le manque d’enseignants dans des matières importantes était une aubaine pour Tom. Il pourrait passer ses journées à discuter avec ses amis, à explorer les environs de l’école ou à inventer de nouvelles histoires. Et si jamais un inspecteur venait à passer, il pourrait toujours prétendre être en train d’étudier en autonomie !

De plus, les enseignants, souvent non formés aux nouvelles méthodes pédagogiques, offraient à Tom l’opportunité de devenir le professeur le plus populaire de l’école. Il pourrait enseigner aux autres élèves ses propres méthodes d’apprentissage, basées sur l’expérience et l’imagination.

Les changements fréquents de manuels scolaires étaient une autre source de réjouissance pour Tom. Une semaine avant la rentrée scolaire, l’annonce du changement des manuels de 6e et 5e était une catastrophe pour les élèves, mais une aubaine pour lui ! Il pourrait profiter de cette confusion pour ne pas faire ses devoirs et inventer toutes sortes d’excuses.

Enfin, le fait que les classes d’examens soient privilégiées au détriment des autres était une aubaine pour Tom, qui n’a jamais été un grand fan des examens. Il pourrait passer tout son temps à explorer les classes délaissées, à construire des forts et à organiser des expéditions secrètes.

Pour Tom, le taux de redoublement et de décrochage scolaire était la preuve que le système éducatif gabonais était complètement dépassé. Il pourrait devenir le porte-parole des élèves et organiser des grèves de l’école pour réclamer des changements.

Imaginez Tom, assis à son bureau, en train d’écrire dans son journal : “Le Gabon est le paradis des farceurs. Ici, l’école est plus une aventure qu’un devoir. Je crois que je vais rester ici un bon moment !”

Et la ministre de l’éducation nationale, elle, serait représentée comme le personnage de Jeff Thatcher, toujours en train de chercher des moyens de compliquer la vie des élèves. Mais Tom, avec son esprit malin et sa soif d’aventure, serait toujours là pour déjouer ses plans et semer la pagaille.

Cette histoire, bien sûr, est une exagération humoristique. Mais elle met en lumière les problèmes réels du système éducatif gabonais. Tom Sawyer, avec son regard d’enfant espiègle, nous rappelle que l’école devrait être un lieu de découverte, d’épanouissement et de plaisir, et non un lieu de stress et de frustration.

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