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Violence – De quelle violence tu parles ?

Lorsqu’un sujet éclate sur les réseaux sociaux, les avis sont souvent partagés. Quand on parle de violence, d’agressions sexuelles, de détournement et consort, chacun donne son avis et lorsqu’un avis sort du lot pour son manque d’humanité, la personne prend cher, c’est pourquoi je ne me suis jamais exprimé dessus.

J’ai grandi dans un quartier du 1er arrondissement de Libreville où la violence conjugale, la violence verbale, physique, les menaces et les blessures étaient monnaie courante. Nous étions en face de la prison centrale, derrière la gendarmerie, nous vivions auprès des gens qui devaient faire respecter la loi mais on subissait les injustices et la pire des violences sous leurs yeux. Quand tu n’as connu que ça dans ton enfance, ça marque à vie et certains en deviennent insensibles : Moi.

Aujourd’hui, lorsqu’il y a une polémique sur telle affaire,les 241 s’affolent, moi je regarde de loin, limite je m’en fous car ce sont des choses que j’ai vécues, ce sont des choses que j’ai connues et je n’en ai jamais fait un plat. History repeats again.

Je ne suis pas en train de dire que j’encourage ces actes, je dis juste que dans mon monde, c’est banal. 

● Tu vas entendre qu’un homme a battu sa femme, les gens seront choqués, moi ça ne me fera rien .

● Tu vas apprendre qu’un parent a levé la main sur son enfant et ce dernier s’est enfui, j’ai souvent tendance à me dire que l’enfant est juste une fiotte car nous, on nous tapait et on n’a jamais mûri cette idée.

Et il y a plusieurs situations où je ne suis juste pas en mesure de montrer une once d’empathie parce que je ne vois rien de choquant.

Nous n’avons pas tous la même façon de voir le monde, d’appréhender les situations, ce qui est choquant pour toi peut-être normal pour d’autres et vice versa.

Je deviens comme cette personne qui n’a connu que népotisme, détournement, intimidation, Kounabelisme et qui ne croit juste plus au redressement économique, politique ou sociétal.

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GabonOpinion

Les papas qui soulèvent les jeunes filles là, qu’est ce qui ne tourne pas rond ?

Depuis que nous sommes bambins hein, on nous fatigue avec des phrases comme “La femme grandit plus vite que l’homme”.

D’ailleurs pendant longtemps, à cette théorie, j’y ai cru, lorsque j’avais 13 ans et je voyais les filles de mon âge trainer avec nos “caciques”, lorsqu’en fin de cycle secondaire, je voyais des gos qu’on venait chercher en voiture et même lorsqu’en arrivant au supérieur, je voyais des jeunes filles se tapaient des papas barbus de 49 ans. Pour ce qui est des femmes matures, on a tendance à normaliser cela car elles sont majeures et consciente de leurs choix, oui, okay, justifiez comme vous voulez mais personne n’aimerait voir son daron de 60 piges avec une femme de 21 ans, qu’elle soit libre de ses choix ou pas.

Qu’est ce qui pousse un fossile de père  à fréquenter d’aussi jeunes femmes ? On ne parle pas d’une femme qui a la moitié de son âge , on parle d’une femme qui a peut-être l’âge de sa première petite fille ?

Du haut de ma trentaine aujourd’hui et depuis que j’ai 25 ans, j’ai mis une croix sur une tranche d’âge concernant les relations quoique j’ai eu quelques débordements avec des 21-22 ans lorsque j’étais dans les 27-29 mais à ce jour, sortir avec une 2000 est un terrible red flag, limite je les vois comme des bébés alors que certaines sont en forme.

La réaction que certaines femmes ont quand elles apprennent que nous avons le même âge (direct pour elles c’est comme si tu avais 8 ans de moins), c’est la réaction que j’ai lorsque je fais connaissance avec une fille qui a réellement 8 à 10 ans de moins. Parfois tu penses à comment tu vas torturer l’enfant d’autrui sous les draps et dès qu’elle te dit “Je prends 22 ans en Octobre”, tu as juste envie de te rendre à l’église pour demander pardon à Dieu d’avoir pêche en pensée, en parole , par action et par omission, oui j’ai.. bon on ne déborde plus.

Tout ça pour dire que si moi (et je sais que je ne suis pas le seul dans cette situation), je ne me vois pas faire boom boom avec une go qui a 10 ans de moins que moi, qu’est ce qui ne tourne pas rond chez nos vieux dont l’écart d’âge est parfois de 40 ans ? Je ne dis pas qu’ils sont les seuls coupables, on va s’attaquer aux gos plus tard, mais à quel moment tu penses à soulever une fille de 25 ans alors que tu en as 60 ans ?

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ConstitutionGabon

Quand le CTRI retire au peuple son droit de penser

À l’heure où notre pays le Gabon est en pleine Transition, à peine sortie d’un traumatisme créé par le PDG et ses membres peu glorieux, voilà qu’on nous parle d’ennemis de la Transition. Il s’agit clairement là d’un fantasme au goût douteux pour encore une fois de plus diviser les Gabonais. Probablement, le wording d’un ancien pédégiste tentant de décrédibiliser une opposition au CTRI.

Car c’est de ce qu’il s’agit. Un ennemi tente de nuire. Or nuire au CTRI qui est actuellement la seule représentation du pouvoir ne peut être réalisé que par des éléments internes : une erreur de casting par exemple comme on l’a vue. La prise de postes de certains « hommes qu’il faut à la place qu’il faut » ne donne pas toujours le résultat  attendu. Et ce n’est pas la critique de l’opposition (disons les termes), qui se forme car il en faut, qui est capable d’enrayer les capacités d’exécution du projet du CTRI. En bref, ce n’est pas parce qu’on critique la politique menée par le CTRI qui veut le bien du Gabon, qu’on est ennemi du CTRI.

Bien au contraire, cette opposition devrait être écoutée et son point de vue devrait être pris en compte. Leurs propositions ne sont pas contre le Gabon et cette période de Transition voulue sans parti politique ne devrait pas être sans proposition hors CTRI. Mais que constate-t-on dernièrement ? Un manque de transparence flagrant notamment au niveau de l’Assemblée Nationale, dont les élus ont été nommés par le CTRI. Nous connaissons notre histoire et l’opacité des débats sur notre constitution pose un réel problème. Nos chambres parlementaires ont jusqu’ici été des repères de partisans du point de vue du  Gabonais Lambda. Comment considérez-vous en 2024 que les débats sur la constitution se soient déroulés sans consultation du peuple par les députés ni retransmission des débats en cours pour savoir le contenu des discussions ?

D’où on est, une fois de plus, nous avons l’impression que cette discussion se fait non seulement sans nous mais à l’avantage d’un rôle de super président dont personne ne veut à part des personnes qui ne voudraient pas prendre leurs responsabilités. Ceux qui suivent l’actualité française observe la crise de démocratie qui y a lieu actuellement et comprennent que lorsqu’un président a la latitude de ne pas respecter L’ESPRIT DÉMOCRATIQUE, il le fait. Et c’est exactement le lit que nous sommes en train de construire pour les années à venir. 

800 amendements dont le peuple n’a aucune idée. L’Assemblée Nationale n’ayant qu’un rôle consultatif, ce sera donc au Comité Constitutionnel National, le même qui a fourni une première ébauche bâclée, de faire le tri et choisir… Peut-on réellement parler de démocratie dans ce cas ? Je pense pour ma part, que la première ébauche devait effectivement être un cadre de discussion mais que la décision aurait dû revenir au peuple et non à un organe géré par le CTRI. 

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GabonOpinion

Assemblée des Nations Unies à New York : 93 dans la délégation, 93 raisons de s’indigner ?

Ah, la grande Assemblée générale des Nations Unies à New York… L’événement mondial par excellence, où se mêlent discussions sérieuses et blablas interminables. Mais pour nous, au Gabon, ce qui capte vraiment l’attention, ce ne sera pas d’abord le contenu des discours, mais plutôt l’escorte présidentielle qui pourrait débarquer avec 93 personnes !

Oui, vous avez bien lu, 93. Le chiffre est là, posé comme un éléphant dans la pièce, ou plutôt comme 93 éléphants dans un avion.Imaginez la scène : notre cher président Oligui Nguema, assis confortablement dans son nouveau jet tout frais, cadeau de la généreuse Sylvia Bongo. Autour de lui, 93 invités, pardon, officiels, qui prennent place avec élégance. Le décollage se fait en douceur, les sièges en cuir luisent sous les néons, et pourquoi pas un petit « ngoriiii oooh » chanté en chœur pour bien commencer le voyage. Parce que, soyons sérieux, il faut quand même bien animer les 7 heures de vol vers New York, non ?

Alors oui, la question se pose : pourquoi 93 personnes ? C’est quoi, on prévoit de battre un record du monde de la plus grande délégation diplomatique à l’ONU ? Faut-il vraiment tout ce monde pour aller assister à quelques discours et poser deux ou trois selfies devant le bâtiment de l’ONU ? On est bien loin de l’époque où on envoyait trois pelés et deux tondus, avec un conseiller discret pour gratter les notes de réunion.

Une délégation XXL… mais pourquoi ?

Quand on regarde les chiffres et qu’on pense aux efforts d’économies que l’État demande à ses citoyens, la pilule a du mal à passer. Pendant que certains comptent leurs sous pour acheter leur sac de riz au marché, voilà que la délégation gouvernementale se pavane en première classe pour « représenter le pays ». Ah, parce que oui, on va nous dire que chaque membre est indispensable. Mais franchement, la Directrice Générale de Gabon24 ? Elle va faire quoi ? On a du mal à croire qu’elle n’a pas mieux à faire que d’aller applaudir à New York. Elle pourrait envoyer un journaliste, non ? Ou peut-être qu’on a besoin de son expertise télévisuelle pour retransmettre en direct les discussions philosophiques à l’ONU ? Mystère…

Une délégation ou un vol charter ?

Avouons-le, 93 personnes, c’est pratiquement un vol charter. Si on rajoute les hôtesses de l’air et le personnel navigant, on arrive à quoi, 100 ? Peut-être qu’on voulait louer un bus à deux étages en arrivant à Manhattan, histoire de bien frapper les esprits ? Et puis, imaginez la facture. Les billets d’avion, les hôtels (cinq étoiles, bien sûr, on ne va pas loger ces dignitaires au Formule 1), les restaurants… tout ça, payé par qui ? Eh oui, par le contribuable. Pendant ce temps, le Gabonais moyen se bat pour garder les lumières allumées à la maison. « Faut serrer la ceinture », qu’ils disent. Apparemment, pas tout le monde…

Fuite ou coup monté ?

Et là, grande question : pourquoi avoir laissé fuiter cette liste de passagers ? Un coup de com’ mal calculé ou juste un petit raté ? Franchement, c’est à se demander. Est-ce qu’on teste la patience des Gabonais ou bien c’était juste une mauvaise manipulation d’email ? Dans tous les cas, l’effet est là. On est en pleine crise économique, les bourses sont vides, mais la délégation est pleine, elle !

Démarche diplomatique… ou vacances ?

Soyons honnêtes, une délégation aussi massive ne peut qu’alimenter les soupçons : mission diplomatique ou petit séjour de luxe déguisé ? C’est quoi le programme ? Réunion de travail le matin, shopping sur la 5e avenue l’après-midi ? À ce stade, on s’attend presque à ce qu’un guide touristique soit inclus dans la délégation pour les visites guidées.

Pendant ce temps, le peuple regarde tout ça de loin, un peu comme une mauvaise télé-réalité, et crie à la gabegie. C’est normal, après tout. Ce genre de dépenses somptuaires, c’est difficile à avaler quand on sait que, dans les quartiers, certains n’ont même plus de quoi acheter le pain. Mais bon, paraît-il qu’on doit comprendre… Il faut bien que notre délégation soit visible sur la scène internationale, quitte à vider les caisses pour ça.

Bref, on espère juste que, de retour de New York, cette joyeuse troupe de 93 dignitaires aura des souvenirs à raconter, et qu’ils ramèneront quelque chose de concret. Parce que pour le moment, ce que retient la population, c’est surtout l’excès et le décalage. Il ne manquerait plus qu’ils reviennent en chantant à l’unisson : « C’est le ngoriiii »… Mais cette fois, le refrain risque de sonner un peu faux.

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GabonOpinion

Votez Oui, mais sans lire ! , la logique de nos Parlementaires

Ah le Gabon, mon pays ! Ce coin de terre où même les décisions les plus sérieuses prennent des tournures dignes d’un bon sketch comique. Aujourd’hui, je vous parle d’une histoire qui va vous laisser

Ah le Gabon, mon pays ! Ce coin de terre où même les décisions les plus sérieuses prennent des tournures dignes d’un bon sketch comique. Aujourd’hui, je vous parle d’une histoire qui va vous laisser bouche bée, tout en vous arrachant un sourire ironique (oui, le Gabon c’est ça). Imaginez un peu : des parlementaires, censés être les plus grands défenseurs de la démocratie et du peuple, décident d’appeler à voter Oui lors d’un référendum pour une nouvelle Constitution… alors qu’ils n’ont même pas encore lu le texte ! Oui, vous avez bien lu : ILS N’AVAIENT MÊME PAS ENCORE LU LE TEXTE

On dirait une mauvaise blague, mais non, c’est bien la réalité. Ce sont eux, ces vaillants guerriers de l’Assemblée qui lèvent la main pour nous dire : “Votez Oui, on ne sait pas pourquoi, mais votez Oui quand même !” C’est comme si vous alliez au restaurant, vous commandiez un plat sans savoir ce qu’il y a dans l’assiette, et vous disiez au serveur : “C’est sûrement délicieux, je vais prendre la même chose que le chef !”. Mani tu es bête ?

Les amendements : la cerise sur le gâteau

Attendez, ne partez pas encore, parce que le meilleur reste à venir. Non seulement ces mêmes parlementaires n’ont pas pris la peine de lire le texte, mais ensuite, ils osent envisager de proposer des amendements ! Ah oui, parce que pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? C’est un peu comme si, après avoir acheté un Macbook avec un écran cassé, vous décidiez d’y ajouter de la RAM.

Comment un représentant du peuple, censé défendre nos intérêts, peut-il appeler à voter Oui sur un texte aussi important sans en connaître une virgule ? C’est nous qu’ils représentent, hein ! Pas le Président, ni leurs petits copains de parti. Mais bon, au Gabon, on est habitués à ces petits jeux de pouvoir où les dés sont pipés d’avance et où, malheureusement, le peuple passe souvent pour le dernier de la classe.

Là où ça devient grave…

Mais plus sérieusement, mes chers compatriotes, il est temps de se poser de vraies questions. Est-ce cela que nous voulons pour l’avenir de notre pays ? Des gens qui lèvent la main comme des automates, sans se soucier des conséquences de leurs actes ? Parce qu’au final, c’est nous, le peuple, qui allons subir les décisions prises à l’aveuglette. Leur rôle, c’est de porter nos causes, pas celles du Président ou des quelques élites qui tirent les ficelles. On veut des intellectuels, pas des marionnettes.

Et c’est là qu’on doit se réveiller. Lors des prochaines élections, ne laissons plus ces « pantins » sans vision venir jouer aux grands décideurs. Choisissons des leaders qui ont à cœur nos combats, nos préoccupations quotidiennes, et qui n’hésiteront pas à lire, étudier, débattre pour nous défendre réellement. Parce qu’après tout, c’est bien beau de voter Oui à tout, mais ça serait quand même pas mal de savoir pourquoi on le fait, non ?

Moralité : la prochaine fois qu’on vous demande de voter, lisez le texte. Ça pourrait vous éviter de grosses surprises… et à eux aussi ! 

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GabonOpinion

Quand le piston est le vrai CV Gabonais

Ah le Gabon… pays où, pour décrocher un stage NON RÉMUNÉRÉ, il faut connaître quelqu’un. Si tu veux vraiment quelque chose, oublie ton joli petit CV, ton master décroché avec sueur. Ce qu’il te faut ici, c’est le fameux piston. Tu ne le savais pas ? Mais mon frère, c’est la base ! 

En gros, tu veux un stage ? Eh bien, il te faut un oncle, une tante ou même la cousine de la voisine de ton beau-frère qui bosse à l’intérieur ! Voilà le véritable “CV” dans ce pays. On parle souvent de débrouillardise, mais soyons honnêtes. Ceux qui peuvent, placent leurs enfants sans aucun souci. Et les autres ? Ah, bon bah, on remet ça à Dieu. Les prières, les veillées, tout ça là… Parce que oui, si tu n’as personne, t’attends toujours hein.

Non mais sérieusement, ici, tout le monde le sait : « avoir des relations, c’est la base non ? ». Je te parle d’un pays où parfois pour même toucher un chèque à la banque sans connaître quelqu’un. Tu veux acheter EDAN ? Même topo. Et pour avoir ton passeport dans les temps ? Ah mon frère, le piston encore ! C’est la norme. 

Et là, j’avais presque oublié… Les offres d’emploi et de stage hein ! Là aussi c’est un grand classique. Dis-moi, tu connais déjà cette petite règle non-écrite ? Les offres passent d’abord dans les groupes WhatsApp avant de devenir publiques. Mais quand je dis “publiques”, c’est vite fait hein, parce que si t’es pas dans ces fameux groupes, tu ne sauras même jamais qu’un poste était dispo. Dites vous que la douane c’est cette année que j’ai vu que le premier concours était fait. Oui, tu lis bien. Les parents, amis, cousins, et j’en passe, se partagent tout ça en famille. 

Résultat : toi, le lambda qui n’a pas ces connexions, quand tu vois l’offre publique, elle est déjà close ou bien dispo pendant 1 jour, même pas.

Et je te parle même pas des concours ! Ça là, c’est encore un autre niveau. Tu t’inscris, tu fais les épreuves, tu transpires et t’espères. Le jour des résultats, surprise ! Dans la liste des admis, tu vois des noms que tu n’as jamais vus parmi les candidats. Mais ça c’est quel délire, frère ? Quelqu’un qui n’a même pas fait le concours, il est dans la liste des admis. Et toi ? Ah, toi, t’attends encore ta chance divine.

Et toi, tu espères que ça va changer ? Que parce que t’as fait des threads Twitter bien engagés ou des stories Insta bien senties, le système va se dire : « Ah oui, changeons pour l’égalité des chances ! ». Franchement, on verra bien. ON VERRA BIEN. D’ailleurs la dernière personne qui a parlé d’égalité des chances dans le pays la a fini déchu (mais c’était mérité)

Mais bon, on est au Gabon, on est habitués hein. Pendant que certains ont le piston, nous on attend la délivrance divine, parce qu’ici, l’égalité des chances, c’est un peu comme croire au Père Noël : ça fait rêver, mais on sait que ça n’existe pas. Ça peut être dur, ça peut heurter mais c’est la vérité et rien que la vérité

Si vous voulez, dites Amen.

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ÉducationGabon

Ahhh le Gabon, ce pays du faux débat.

Le lundi 09 septembre 2024, le Président-Général a emmené ses enfants à l’école. Great ! Il fait son devoir. Y’a rien à redire normalement. Oui normalement, parce qu’en République Gabonaise, une journée n’est pas une bonne journée si un débat n’est pas créé de là à là.

C’était la rentrée y’a quelques jours pour notre jeunesse et le Président a jugé bon d’emmener ses enfants à l’école. Vous me direz pourquoi ça fait débat ? Eh bien, pour commencer le fait que ce soit filmé et mis sur les réseaux. C’est vrai, tu te prétends être un gabonais normal ( ) pourquoi filmer ton arrivée à l’école avec tes enfants ? Mais le débat en Gabonie n’est même pas là. Le problème est dans le choix de l’école. Sans trop s’avancer, les images nous montrent que les enfants sont en école privée et c’est LÀ où le bas blesse. Bah oui, comment toi ? Celui qui veut nous faire « retourner à nos racines et nos traditions », toi qui envoie tes ministres en vacances forcées au village pour les reconnecter avec la réalité et leurs culture envoient tes enfants dans des écoles étrangères ?

Maintenant les gars, après tout ce brouhaha numérique, soufflons et posons nous deux minutes : qui, si il a des moyens, en connaissant le système scolaire défaillant de notre pays, enverrai son enfant à l’école publique de Glass ou à Batavea ? Qui ne veut du « nec plus ultra » en matière d’éducation pour sa progéniture ?

La raison avant l’émotion les gars ! Oui, le coup de comm du Prési n’était peut-être pas de bon goût étant donné la situation éducative de notre pays mais arrêtons l’hypocrisie 2 minutes et demandons nous sincèrement ce que nous aurions fait avec plus de moyens concernant l’avenir de nos enfants.

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GabonOpinion

Si j’étais Président de la République…

Mes chers compatriotes,

Bon, asseyez-vous bien hein, on va causer un peu. Si demain, par un coup de baguette magique (ou une bonne vieille élection démocratique), je me retrouvais Président de la République, voilà ce qui se passerait.

Premièrement, l’eau et l’électricité, c’est sacré !

Parce que franchement, à quoi ça sert d’avoir un beau frigo si tu sais que dès 18h, c’est lui qui va te manger à cause des coupures d’électricité ? Donc priorité absolue : on arrête les pannes soudaines. Les civettes qui mangent les câbles, je convoque une réunion avec les DG , on fait un vrai audit et on met les moyens pour changer les choses. Et s’ils ne comprennent pas qu’un Gabonais a besoin de lumière et d’eau pour vivre, on les envoie en stage de survie dans un quartier où l’eau ne coule qu’à 4h du matin. Une semaine voire 3 mois là-bas et ils changeront vite de comportement ! Peut-être qu’en vivant les mêmes réalités, ils comprendront la nécessité de changer et d’améliorer les choses. 

Ensuite, l’éducation et la santé, on arrête de blaguer.

Quand un gamin va à l’école, c’est pas pour faire des maths dans une salle avec 99 autres enfants ou suivre des cours sous un manguier, non ! On va remettre l’école au centre du village, avec des salles de classe dignes de ce nom, des profs motivés (et bien payés), et un programme scolaire qui prépare nos enfants à autre chose qu’à être experts en grève.  

Côté santé, plus question de te faire soigner par quelqu’un qui cherche encore son diplôme. On va rendre nos hôpitaux aussi rassurants que des cliniques privées. Pas de lit cassé, pas de « y a plus de médicaments », parce que quand tu tombes malade, t’as déjà assez de soucis pour pas en rajouter avec des problèmes de paperasse.

L’économie ? Ah ça, c’est simple, on crée des emplois, pas des « papiers des postes »

Finis, les contrats fictifs où tu te lèves pour te rendre compte qu’il n’y a rien à faire. On va stimuler les PME, les start-ups, les jeunes qui ont des idées mais qui manquent de moyens. Tu veux devenir entrepreneur ? Hop, un financement transparent, pas besoin de connaître le cousin du cousin d’un ministre pour avoir une chance. Et ceux qui bossent déjà ? Bah on les respecte, on les paie à l’heure et on les forme pour qu’ils montent en compétences, pas juste pour qu’ils stagnent dans le même bureau pendant 20 ans. Après c’est pour mal recevoir les gens et être grincheux comme si c’était de la faute des usagers

Et puis les routes ! Ah les routes !

C’est fini les excuses du genre « On a réparé, mais la pluie a emporté la route ». Si je suis Président, on va utiliser du béton armé comme en Allemagne, pas du « made in on sait pas où ». Parce que si je vous dis qu’il y aura des routes où tu pourras faire Libreville-Mbigou sans t’arrêter pour changer une roue, vous croirez que je rêve, mais croyez-moi, je ne blague pas. Là-bas ils ont encore les ponts en bois. On est au 17ème siècle ?

Ah oui, et la justice, parlons-en un peu.

Aujourd’hui, tu veux une solution à ton problème ? Direction les réseaux sociaux. Non, mais je vous comprends, hein ! La justice est tellement lente que même un chat pourrait obtenir sa retraite avant toi. Si je suis Président, on met des juges compétents, des enquêtes rapides, et une transparence totale. Un problème entre voisins ? Tribunal direct, pas besoin de faire un live Facebook pour espérer que quelqu’un prenne ton affaire au sérieux.

Enfin, les salaires et le pouvoir d’achat !

On va cesser de faire des Gabonais des « Spartatiates » modernes qui doivent choisir entre payer le loyer ou manger du poisson braisé. Le SMIG doit augmenter, les prix doivent baisser, et les contrôles seront renforcés. On va réguler tout ça pour que chacun puisse vivre dignement de son travail.

Alors voilà, chers compatriotes, si j’étais Président, ça se passerait comme ça. Bon, je sais bien que pour l’instant, je suis juste un citoyen qui rêve tout haut, mais c’est aussi notre rôle, non ? Parce que même si je ne suis pas Président, ensemble, on peut continuer à réfléchir et à pousser pour avoir le Gabon qu’on mérite.

En attendant, je reste à ma place, mais si jamais vous voulez voter pour moi en 2025… Qui sait ?! Ah bah non, j’aurais pas encore 35 ans 😔😔

Votre compatriote qui aime son pays et ses nikes avec tout sauf le piment,  

Un Gabonais normal qui rêve.

Et vous, que voudriez-vous améliorer si vous étiez Président(e) du Gabon ?

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