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Tu es ce que tu consommes !

Regarde autour de toi, dépose ton téléphone, contemple, respire l’air frais 2 min, sans clash de genre, sans drama, sans faits divers, sans “pressing”… Comment ça va ? Mieux, non ?

Internet te rend amère !

À une période, j’avais commencé à développer de la misandrie. Plus les jours passaient, plus j’étais en colère, plus je méprisais les XY. Je me disais que, de toute façon, « La misandrie blesse, la misogynie tue. ». Mais ce que je n’avais pas remarqué, c’est que ça me rongeait intérieurement. J’étais devenue irritable, méchante, vulgaire et dure envers les hommes !
Mais à quoi c’était dû ?

Chaque jour, chaque semaine, on a droit à une nouvelle victime des hommes. Un viol, une agression, un meurtre… C’est déjà assez difficile de lire tout ça, mais quand tu regardes les commentaires, c’est encore pire ! Des gens qui essaient de justifier l’acte, qui en rigolent, qui font même des promesses de faire pareil. La colère monte en toi petit à petit, tu scrolles, et tu tombes sur le post d’un gars qui dit : « Les femmes aiment se victimiser, on subit les mêmes choses. » ! Et là, tu pètes un câble parce que tu sais que c’est faux, tu as envie qu’il comprenne que c’est faux, donc tu mets un commentaire pour lui expliquer, mais il s’en fout, il veut juste faire réagir et avoir plein de partages de femmes en colère !

Il m’est arrivé de pleurer, parce qu’un homme avait dit qu’on ne vivait rien de ouf. J’avais fait une rechute dépressive de 1 mois à cause d’un post sur Facebook.

Revenons à l’idée de base, reste avec moi !

Éloigne-toi des choses que tu pourrais voir, entendre ou lire, qui pourraient troubler ou bouleverser ton cerveau !
Les faits divers, les posts problématiques, les clashs, déconnecte-toi, sinon tu deviendras comme moi à cette période : amère !
On vit tellement de choses en tant que femmes, et voir ça à répétition dans ton fil d’actualité peut te détruire. Une info, puis deux, puis trois, ta journée est gâchée et tu deviens aigrie

Ça semble incohérent ce que je raconte, mais c’est réel.
J’ai recommencé à regarder plein de trucs différents sur TikTok pour refaire mon algorithme, des choses drôles. Sur Facebook, je supprime les gens problématiques, je zappe les histoires tristes et les faits divers horribles, je diminue mon implication dans les débats… Bref, je me protège.

C’est ta responsabilité de te protéger. Tu es ce que tu consommes. Sinon, disons, tu deviens ce que tu consommes. Donc c’est à toi de faire un choix, car au final, ça te détruira toi !

Je te dis tout

GabonOpinionSociété

Polygamie, ton nom est débauche

Il y a quelques jours, j’ai échangé avec une personnalité médiatique et un podcasteur de renom sur les réseaux sociaux.
Au cours de notre conversation, la question de la polygamie et de l’inceste a surgi. Je déplorais que les femmes gabonaises contemporaines n’en parlent pas et que ce fléau endémique soit responsable de la « souffrance silencieuse » d’une grande partie des femmes gabonaises.

J’ai été stupéfaite d’apprendre qu’un podcasteur de renom avait qualifié la polygamie de « spirituelle » et s’en était tiré en affirmant que l’inceste était un sujet « sensible », alors inutile d’y réfléchir. J’ai été choquée, et je lui ai demandé : « En tant que femme, ne connaissez-vous pas le calvaire d’une autre femme victime de polygamie et d’inceste ? » Elle n’a pas répondu par la suite.

Le 24 mars 2025, le portail médiatique info241.com, via un article de Flacia Ibiatsi, a rapporté le viol odieux d’une jeune fille de 13 ans par un homme de 44 ans, vivant chez sa belle-famille. J’ai partagé l’article avec une figure médiatique influente et sollicité les réactions d’internautes actifs sur les réseaux sociaux. Personne n’a réagi. Personne n’était prêt à prendre conscience de ce crime abominable. Personne n’y a prêté attention. Comme si de rien n’était.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux comptes font la promotion de la nudité, parfois déguisée, et du twerk, sous couvert de promotion de la culture africaine. Je leur demande : avez-vous vu des contenus similaires venant d’Asiatiques ou d’Occidentaux ? Pourquoi la femme africaine est-elle perçue comme un produit de consommation ? Car, désolée de le dire, la femme africaine est bel et bien considérée comme un produit par une grande partie des Africains. Le résultat est sous nos yeux.

Voilà la situation au Gabon. Un pays qui prétend vouloir prospérer, bien sûr grâce à l’argent emprunté et à l’aide de quelques capitalistes indiens et chinois.

Aucune société n’a jamais prospéré sans respecter ses femmes.

Le problème est profondément enraciné, car ces fléaux sont normalisés. Les hommes, sans distinction d’âge, se livrent à un adultère généralisé. Certains flirtent ouvertement avec des femmes de l’âge de leur fille. La débauche, parmi les hommes gabonais, est aussi naturelle que le sang dans les veines. La fidélité semble absente de leur code moral, s’il en existe un. Ce phénomène est généralisé, mais personne n’en parle, et encore moins ne le dénonce.

J’ai observé un autre phénomène : le nombre croissant de jeunes mères célibataires. Pourquoi ces mères sont-elles seules ? Où sont les pères de ces enfants ? Pourquoi les hommes gabonais ne prennent-ils pas leurs responsabilités ? Pourquoi abandonnent-ils la femme après l’avoir mise enceinte ? Après tout, il y a une différence entre les humains et les bêtes : nous ne vivons pas dans une jungle.

Ces questions sont simples, mais la société civile les ignore. Car les poser reviendrait à renoncer au privilège d’une vie de débauche, ce que peu sont prêts à faire.

Ces maux sociétaux s’épanouissent grâce à l’acceptation silencieuse. L’éthique sociale a sa part de responsabilité. Mais je n’en parlerai pas ici.

Pour comprendre ces dérives, il faut s’interroger : comment une société se construit-elle ? Comment a-t-elle évolué ? Je ne suis pas spécialiste de l’évolution sociétale au Gabon, mais mon expérience personnelle me pousse à m’exprimer. Je sais que ce sujet est tabou, et que peu y adhéreront, mais j’ose aborder l’inabordable.

En anglais, on dit : « Fools rush in where angels fear to tread. »
Je l’avoue. Je l’accepte.

La société gabonaise est figée, monolithique, fermé aux nouvelles idées. Les anciennes traditions persistent, sans ouverture au monde extérieur. La langue française, en dépit de la mondialisation, n’a pas suffi à ouvrir les esprits. Ainsi, même après la mondialisation, rien n’a changé. Durant la colonisation, les maîtres blancs exploitaient les Gabonais. Après l’indépendance, les élites locales ont continué sur le même schéma. À ceci près qu’on vote.

Dans les sociétés de consommation, la femme est aussi traitée comme un produit – mais dans un objectif de profit économique. En Afrique, cela détruit les fondations sociales. Ailleurs, les femmes sont protégées par la loi. En Afrique, non.

Le Gabon n’a pas encore atteint le niveau de maturité démocratique nécessaire pour voir émerger de vrais mouvements sociaux. Or, ce sont ces mouvements qui permettent de lutter contre les fléaux sociaux. Ce sont eux qui mobilisent l’opinion publique, sensibilisent, informent. Ce sont eux qui permettent l’adoption de lois protectrices. Et surtout, ce sont eux qui veillent à leur application. Les tribunaux doivent jouer leur rôle. La justice doit être dissuasive.

Mais tout cela suppose un consensus, même au sein de la société civile. Et c’est là le plus gros frein : tout le monde résiste au changement. Le statu quo arrange trop de gens. Pire encore, certains continueront à défendre l’inceste comme un droit, et la polygamie comme une expérience spirituelle.

Les esprits raisonnables doivent mener cette lutte difficile, abolir les inégalités, et faire naître une nouvelle société. Une société dans laquelle les femmes vivent en sécurité, où elles n’ont plus à se défendre seules face aux prédateurs humains.

Mais ce sera long. Très long. Et rien n’avancera si l’administration n’applique pas les lois, si les tribunaux ne punissent pas avec fermeté. Le changement durable nécessite volonté, rigueur et courage.

Je te dis tout

OpinionSociété

Les faux révolutionnaires et la tentation de l’enveloppe : quand la morale a un prix

La trahison a une saveur particulière lorsqu’elle vient de ceux qui s’érigent en donneurs de leçons. On les voit partout, ces soi-disant “activistes”, autoproclamés défenseurs du peuple, des justiciers numériques armés de lives Facebook et de vidéos TikTok.


« Ne faites pas ce qu’ils font, car ils disent et ne font pas. » – Matthieu 23:3

Ils se posent en gardiens de l’intégrité, dénoncent la corruption, crient au scandale… jusqu’au jour où une enveloppe glisse entre leurs mains tremblantes d’hypocrisie.

Et puis, patatras ! La vérité éclate. Le chevalier blanc qui tonnait contre “le système” est pris en flagrant délit, filmé en train d’accepter ce qu’il a toujours condamné : l’argent de ceux qu’il traitait de corrompus. Un pur moment de comédie tragique où l’indignation feint et laisse place à un balbutiement gêné, une explication confuse, un silence pesant.

Ce type de personnage pullule sur les réseaux sociaux. Le jour, ils font vibrer les foules en promettant l’exemplarité. La nuit, ils comptent leurs billets en priant pour que personne ne les ait vus. Ils dénoncent ceux qui se vendent, tout en négociant leur propre prix dans l’ombre.

Et lorsqu’ils sont pris la main dans le sac, le spectacle devient encore plus grotesque. D’abord, ils crient au complot, accusent leurs détracteurs d’être jaloux. Ensuite, ils invoquent des justifications absurdes : « Ce n’était pas un pot-de-vin, c’était un don. » Ou encore, « C’était l’argent du taxi comme cela se fait dans nos coutumes bantous ! » Oui, bien sûr… Comme si le piège n’était pas leur propre cupidité.

Il faut dire que ce n’est pas un phénomène nouveau. L’histoire est jonchée de faux révolutionnaires qui, une fois arrivés à proximité du gâteau, oublient leurs discours enflammés. Les valeurs ? Elles fondent au contact des liasses de billets comme du beurre sous le soleil équatorial.

Derrière l’indignation populaire se cache une vérité amère : ces pseudo-activistes ne sont pas des exceptions, mais des symptômes. Ils incarnent une société où la morale s’affiche bruyamment en public, mais s’efface discrètement en coulisses.

Ils sont le reflet d’un système qu’ils prétendent combattre, mais dont ils rêvent secrètement de faire partie.

Car au fond, leur combat n’a jamais été pour le peuple. Leur combat, c’était pour attirer l’attention, se donner une posture, et surtout, se faire une place à la table des puissants. Une fois assis, le festin commence et les beaux discours s’évanouissent

La colère du peuple, qui les voyait comme des héros, devient alors une nuisance à étouffer. Ceux qui hier dénonçaient la censure finissent par bloquer leurs anciens partisans, ceux-là mêmes qui leur rappellent leurs promesses trahies.

Alors, à tous ces donneurs de leçons qui finissent par s’asseoir à la table du pouvoir après avoir juré de la renverser : épargnez-nous votre théâtre. Si votre conscience a un prix, au moins, ayez la décence de ne plus venir nous parler d’intégrité. Et surtout, ayez la dignité de ne pas vous étonner lorsque le peuple, lui, vous tourne le dos.

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ConstitutionGabon

Quand la circulation des « fakes » documents importants devient une stratégie foireuse

Dans la nuit du jeudi 05 septembre, comme si les Gabonais n’avaient pas assez de drames à gérer entre la pluie qui ne veut pas venir et les coupures de courant, voilà qu’un document très important – genre Constitution 2.0 – a atterri sur WhatsApp. Les gens n’ont pas perdu une seconde avant de partager ce “trésor”.

“C’est le projet de Constitution !” s’exclamaient les plus informés. Selon eux, c’était ce texte qui allait, rien que ça, décider de l’avenir politique du Gabon. L’objectif était qu’on le lise, s’en imprègne afin d’être prêt au moment du référendum quand il s’agira de voter. 

La bombe était lâchée, et sur les réseaux sociaux, ça chauffait comme quand tes 2 biz t’ont kangué kekpart. 

Entre-temps, Gabon24 – oui, la même chaîne qui nous avait fait la surprise du « coup d’état de la libération » – a tenté de calmer le jeu en déclarant que ce fameux document était… un faux ! Oui, oui, un faux ! Comme par magie. De quoi faire pousser un ouf de soulagement à certains. Mais pas à tout le monde ! Y a toujours les experts du complot qui traînent dans les rues (et sur les réseaux) : “Faux, hein ? On voit bien que les autorités ont vu que ça n’allait pas passer et hop, ils ont vite changé de discours”. Eh bien, pourquoi pas ? Après tout, ça serait pas la première fois que le rétro se mette en marche en haut lieu.

Mais sérieusement, qui a ce temps-là ? Prenons deux secondes pour réfléchir : qui va se lever un bon matin, rédiger une Constitution « bidon », l’imprimer, et PUIS LA SCANNER pour que ça circule sur WhatsApp ? Franchement, c’est pas un truc que quelqu’un fait par plaisir. Si tu cherches bien, même un faux billet de 500 ne passe pas par tant de péripéties.

Au final, vrai ou faux, ce projet de Constitution a fait couler plus d’encre que le dernier match des Panthères. Et même si certains pensent qu’on a juste voulu “tester les eaux”, une chose est sûre : les Gabonais ne sont pas là pour se laisser mener à la baguette, ni par un faux document, ni par de vraies décisions douteuses.

Morale de l’histoire : Non ya rien, je voulais juste faire genre je dis un truc intelligent.

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CommunicationGabon

Quand internet devient un tribunal pas très net

On connaît tous cette histoire : un gars ou une fille se fait « afficher » sur Facebook ou Twitter, avec capture d’écran à l’appui, pour un truc qu’il aurait fait ou pas fait. Et là, tout le monde devient juge, avocat, procureur, et même bourreau, le tout sans passer par la case « vrai tribunal ». Mais bon, est-ce que c’est vraiment ça la justice ?

On dit souvent que tout se joue sur Internet, mais ce n’est pas une raison pour faire des réseaux sociaux le tribunal du quartier. Sérieusement, depuis quand Facebook et Twitter sont devenus des salles d’audience ? Quand tu te fais arnaquer ou qu’on t’a fait du mal, c’est clair, tu veux crier au scandale. Et quoi de mieux qu’une bonne vidéo virale ou un post bien salé pour mettre la personne en lumière? Mais voilà le hic : les réseaux sociaux, ce n’est pas la justice. Tu peux balancer tout ce que tu veux, mais la vérité, c’est que ça peut se retourner contre toi plus vite que tu ne le penses.

Imagine une seconde : tu crois que tu vas mettre la personne dans le pétrin, mais tu t’aperçois que c’est ta réputation qui en prend un coup. Parce que, soyons réalistes, une fois que tu as exposé quelqu’un en ligne, tu as laissé une trace qui ne disparaîtra jamais. Et pire, si jamais une action en justice se pointe, les juges risquent de regarder tes posts et se dire “Ah, donc c’est comme ça qu’on règle ses comptes maintenant ?”. Ce n’est pas très malin, non?

En fait, au lieu de passer par Facebook ou Twitter pour régler tes problèmes, prends le temps de réfléchir. La justice, aussi lente et frustrante soit-elle parfois, existe pour une raison. Les réseaux sociaux, c’est bien pour les blagues, les vidéos de chill, et les anniversaires, mais pas pour juger quelqu’un. Tu risques de foutre en l’air non seulement la réputation de l’autre, mais aussi la tienne, et ça peut te suivre pendant longtemps. Et puis, franchement, ça fait quoi de bon pour toi au final? Pas grand-chose, sauf peut-être une satisfaction temporaire, mais après ? Bon et si on te bastonne maintenant ? 

Alors, un petit conseil : avant de taper sur ton clavier pour exposer quelqu’un, rappelle-toi que ce n’est pas là que ça se règle. C’est peut-être un peu moins excitant, mais il vaut mieux laisser la justice faire son boulot, même si ça prend du temps. Au moins, tu seras sûr que tout est fait dans les règles. Parce qu’on n’a pas toujours besoin d’un tribunal 2.0 où tout le monde devient juge, jury et bourreau. Après, je ne dis pas que c’est mauvais, internet peut aider à faire évoluer des causes, des situations… Seulement, il faut être sûr avant de publier oh. Garde ton clavier pour les trucs qui comptent vraiment ou pour des trucs plus fun. Mais si tu t’y engages, assures toi d’être prêt en cas de répercussions.

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