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GabonOpinion

Ton indifférence face à la violence n’est pas une solution

Je comprends que chacun a son vécu, et je ne veux pas minimiser ton expérience. Tu as grandi dans un environnement où la violence était banale, une triste réalité pour beaucoup d’entre nous dans certains quartiers. Mais je t’écris pour te dire que ce que tu as vécu ne doit pas définir ta réaction aux atrocités que nous voyons aujourd’hui.

Quand tu dis que tu restes indifférent face à des actes de violence, comme un homme qui frappe sa femme ou un parent qui maltraite son enfant, parce que « tu as déjà vu ça », tu dois réaliser que cette indifférence, c’est aussi une part du problème. 

Tu vois, les gens qui s’indignent sur les réseaux sociaux, ce n’est pas juste pour faire du bruit. Ils veulent du changement. Ces discussions, même si parfois elles paraissent futiles, sont souvent à l’origine de réelles mobilisations, d’enquêtes, et même de procès. Tu as entendu parler de ces grandes causes qui ont débuté sur Twitter, n’est-ce pas ? Des dénonciations qui ont amené des coupables devant les tribunaux. C’est ça le pouvoir de la voix collective. Si on reste tous dans nos coins en se disant « ce n’est pas mon problème », eh bien, rien ne changera jamais. 

Dire que « quand un homme bat sa femme, ça ne te fait rien » ou que quand un parent maltraite son enfant, tu trouves ça normal, ce n’est pas juste une opinion. C’est dangereux. C’est toi qui choisis de fermer les yeux sur quelque chose d’injuste, alors que tu sais très bien, au fond de toi, que ça ne devrait pas arriver. Parce que, mani, si on attend que la violence frappe nos proches pour se sentir concernés, alors il sera trop tard.

La guerre en Irak dure depuis des années, mais ceux qui y vivent continuent de vouloir que ça s’arrête. Ils ne disent pas que c’est devenu normal juste parce qu’ils y sont habitués. Nous ne devons jamais nous résigner face à la violence ou à l’injustice.

Alors frangin, je t’invite à réfléchir à une chose : ton silence ne te protège pas. Ça ne protège pas non plus les victimes. Et en vérité, ça ne fait que renforcer les injustices. Nous avons tous le devoir de réagir, même quand cela ne nous touche pas directement. Parce que ce que tu juges comme normal aujourd’hui pourrait affecter quelqu’un que tu aimes demain.

Être insensible à la douleur des autres ne rend pas la société plus forte, bien au contraire, ça nous affaiblit tous. Ensemble, en prenant position, on peut changer les choses.

J’espère que ce message atteint le cœur de la personne, et qu’elle prendra le temps de réfléchir à la gravité de son indifférence. Si tu ne veux pas aussi, je m’en fous.

Je te dis tout

Ika RosiraPort-Gentil

On n’est pas de la Colombia. – Ika Rosira

Oui, on va encore dire, la craqueuse nationale veut se la jouer en décalage avec la nouvelle vibe. J’assume. Je n’ai même pas encore TikTok, j’arrive au ralenti…
Mais sincèrement, pensez-vous qu’on doit toujours importer nos pensées, notre alimentation, notre langage, nos religions, doctrines, croyances et renier tout ce qui fait de nous, des personnes exceptionnelles, originaires d’un pays ultra-béni, l’actuel poumon de toute une planète?

Il paraît que la Colombia fait référence à une zone ou plutôt un groupe d’humains zombifiés de notre capitale pseudo-économique : Port-Gentil… je n’ai même pas de certitudes, vous voyez non ?

Après les tueries perpétrées récemment par des voyous de bas étages là-bas… C’est quelle manière de réagir ? Si ce n’est de banaliser la terreur, la violence et le banditisme ?

Oui nous sommes créatifs, oui, il y a toujours une nouvelle doc chaque jour, une nouvelle mode, un nouveau buzz pour secouer notre toile. Même ceux qui sont sur place, au pays, se demandent de quoi il s’agit quand on parle de La Colombia qui se répand sur la toile.

Arrêtez ça!

À l’heure où, notre Eden pays, traverse sa plus jolie et historique crise économique, énergétique et semble nostalgique du monopartisme et bien entendu, des beaux jours du kounabelisme, on a décidé de magnifier notre appétence pour la distraction

Peuple bantu, allergique à la paix, réactif et friand de divertissements, ne me juge pas, ne me condamne pas. Surtout pas parce que je m’offusque car j’aurais mille fois préféré qu’on remplace “Gabon” par “Bantuland” ou encore “Bongoland” par “Bomawood”…

Si, rebaptiser le Gabon par l’un des pays les plus violents d’Amérique du sud peut vous consoler et apaiser votre cœur, faites.

D’ailleurs ce n’est pas parce que je m’offusque que ça va changer le monde. Au contraire, ce sera juste une manière égoïste de conserver mon rôle de mouton noir, entourée de brebis égarables.

Au contraire, ça me donne vraiment l’occasion de ne pas laisser pourrir en moi, des mots qui hurlent pour vous rappeler que nous sommes : Le Gabon.

Selon la Banque Mondiale et la BAD (Banque Africaine de Développement), le Gabon est l’un des pays, les plus riches d’Afrique noire (oups on dit Afrique subsaharienne), tant par notre niveau d’éducation (~90% de taux d’alphabétisation), que par la richesse de nos terres.

Nous avons dans nos veines, le sosie hématologique du pays de Canaan, je prend la référence biblique des hébreux, car avec un verset, ou en mentionnant un concept 100% hébraïque, judaïque ou plus ou moins issus du christianisme (dont on nous a imposé les croyances pour mieux nous dresser et mieux spolier nos richesses jadis), les bomas du Gabon, même de la Colombia et tous les bantu, comprendront naturellement où je veux en venir.

Gabon et ses 9 provinces magistrales dont 10% du territoire sont occupés par les contemporains.

C’est en mettant en place une politique de conservation et de préservation de la nature, en laissant 90% de notre territoire à la biodiversité de notre flore et de notre faune.

C’est en interdisant le braconnage et la surexploitation de plusieurs autres espèces particulières végétales, aériennes, aquatiques et terrestres, que nous avons pris le rôle de Seigneur dans un monde où les pays manquent de plus en plus de terres arables pour nourrir leurs populations, le rôle d’avant-gardiste dans un univers contemporain où l’environnement est devenu un cheval de bataille…

Je répète, l’Amazonie brûle. Il reste le Gabon. Soyez fiers un peu de votre wé gué! Durant toute ma jeunesse, enfance et adolescence confondues, les gens de ma génération et de la génération antérieure, se prenaient, soit pour des blancs, soit pour des ricains…

Qui n’a pas entendu des phrases comme: “ne nous ramène pas un homme noir ou femme noire”, “la peau de l’avenir”, qui d’ailleurs, n’a pas connu le rappeur brillant d’origine bantu du Bénin qui se surnommait Alkainry (Je ne sais même pas comment ça s’écrit, bref).

Qui n’a pas rêvé de se prendre en photo près de la Tour Eiffel ou de la Statue de la Liberté au lieu de le faire sur notre légendaire et mystérieux Pont de lianes

Je pourrais prendre encore quelques minutes de ta vie pour t’expliquer les origines et les conséquences de nos incapacités à reconnaître nos richesses culturelles, historiques et même économiques… flemme.

On nous a tellement mis dans la tête que le pays est en crise que la désillusion a fait du mal à beaucoup, qui en découvrant que nos ricains nationaux avaient des milliards de Fcfa craquants à domicile… ont senti comme si, on leur avait poignardé le cœur et le cerveau.

À quel moment, on redeviendra fiers d’être Africains, Bantu et Boma?… C’est dans 25 ans que les noirs aimeront à nouveau être chocolat, les blancs; crème et les métis: caramel?

Les Ekang ne m’emmenez pas dans vos faux débats du style: nous, on n’est pas Bantu… je suis Ayandji et Anova, ça ne m’empêche pas d’être Bantu!

Rendez-vous au prochain buzz-bête, donc après-demain.

Votre Ika

Je te dis tout

HistoireLibreville

Une Gabonaise, 1 agression sexuelle ? [vécu]

Bon, je vous préviens déjà ce texte ne sera pas le plus tendre. Si tu sens que ton since n’est pas prêt, va lire les autres textes.

Bienvenue au Gabon, où l’agression sexuelle est sur le point de devenir une tradition. Les violeurs protégés par des « On va régler ça en famille », échappent à la justice, tandis que leurs victimes, rongées par la honte se suicident ou sont brutalement assassinées. Et pendant ce temps, leurs bourreaux continuent de vivre leur meilleure vie, tranquillement sur TikTok. Triste réalité ou future norme ? Alors, la question se pose : est-ce que notre beau pays se dirige vers un sordide « Une Gabonaise, une agression » ?

Après une longue soirée, j’ai pris un taxi pour rentrer chez moi, il était 8 heures. Le taxi était vide, il n’y avait que le chauffeur et je me suis assisse sur le siège passager.

Au bout de 2 minutes de trajet, le chauffeur me dit que je lui plais, que je suis jolie et me propose de s’arrêter, aller manger un bout, et faire autre chose au lieu de m’emmener à ma destination. Je lui dis non et pense que la conversation va s’arrêter là.

Une fois engagé sur la voie express, Il me présente son entre jambe en érection au travers de son pantalon. Il me dit que je lui fais beaucoup d’effet que généralement la vue d’une femme ne lui fait pas autant d’effet, que pour être dans un tel état d’excitation il lui faut un contact physique physique. Bon ça c’est ce que j’écris mais il a juste dit « normalement pour me metttre dans cet état les femmes doivent me sucer les seins ».

À ce moment-là, je commence à avoir un peu peur et me dis que je vais descendre,mais en fait il roulait à gauche et à traiter le trajet comme une « course » . Il n’a pas ralenti, et ne s’arrêtait pas pour s’arrêter pour prendre un des clients.Je ne pouvais pas sortir de là sans me faire mal.
Mais en même temps, il n’avait pas l’air de changer de direction il semblait m’emmener vers ma destination.

Pendant tout le trajet, il a essayé de me convaincre d’aller avec lui. Il m’a encore montrée et me disait que je ne pouvais pas le laisser comme ça, qu’il fallait l’aider à se soulager. Que j’étais tellement belle qu’il voulait me « faire de bonnes choses ». qu’il avait envie de me « sucer/lécher ». Il a dit que je rate sûrement une occasion, c’est Dieu qui l’a mis sur mon chemin, c’est sans doute l’homme de ma vie.

À un moment il ne regardait plus la route, mais fixait ma poitrine. J’ai eu peur, on était à plein ciel en plus, les gens traversent souvent à n’importe comment la bas. Je lui demande de se concentrer sur la route et je durcis un peu ma voix en disant que vraiment il me gêne et que je vais descendre. il me répond qu’il a l’habitude de conduire en dormant (lol) et que on pourrait même se mettre à s’embrasser avec lui au volant, on arrivait à bon port.

Il m’a effectivement amenée à bon port, sûrement pas dans le même état qu’il m’a pris, c’est sûr. Ce trajet m’a complètement terrifiée et je me dis que pour lui c’était tout à fait normal et qu’il a juste aborder une fille qui lui plaisait.

Je te dis tout