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Débat sur la xénophobie et la société Gabonaise

Depuis, une vidéo est apparue sur TikTok exprimant son angoisse envers un vendeur ambulant d’un marché, originaire du Bénin. Les réseaux sociaux gabonais sont ravagés par le débat sur la xénophobie qui règne dans la société gabonaise.

Avant d’analyser les subtilités de la xénophobie, il convient de souligner que ce terme est utilisé à tort dans le contexte actuel, mis en lumière par la vidéo TikTok. Une expérience personnelle ne peut être imputée à l’ensemble de la société, même si la réponse de l’administration gabonaise, par décret, interdisant SANS AUTORISATION à certains étrangers d’exercer une activité commerciale à faible revenu, contredit cette interprétation, donnant ainsi une connotation juridique à la xénophobie, officiellement.

Cependant, la xénophobie est pratiquée par la société dans son ensemble contre un groupe de personnes appartenant à une autre nationalité.

Un fait, commodément ignoré par tous au Gabon, est que les Libanais ne sont pas sujets à cette angoisse, car ils contrôlent la majorité du commerce. Ce ne sont pas non plus les Chinois qui se livrent à un large éventail d’activités économiques réservées aux groupes à revenus élevés. Seuls les petits vendeurs ambulants des pays voisins du Gabon sont victimes de ce ressentiment public.

En réalité, les Gabonais devraient s’indigner de la domination massive et disproportionnée des Libanais sur le commerce, des supermarchés aux points de vente multiples en passant par l’immobilier ; tous ces secteurs économiques sont dominés par les Libanais. Pourquoi les Libanais dominent-ils ces secteurs ? Parce que les Gabonais y sont négligents.

De même, la même colère existe à l’égard des Indiens, contraints à l’exode en octobre 2023 par le chef du CTRI de l’époque. Les Gabonais devraient donc s’indigner de leur absence dans ces secteurs et s’abstenir de toute colère contre les Libanais.

Il ne fait aucun doute que l’angoisse envers certains étrangers au Gabon est prédominante, car elle accroît la concurrence pour les Gabonais. Cette angoisse prend une connotation critiquable lorsque la concurrence s’intensifie au sein des groupes à faibles et moyens revenus. C’est pourquoi elle n’est pas visible dans les groupes à revenus élevés, où des millions de dollars sont investis dans des activités commerciales à grande échelle.

La raison est simple : peu de Gabonais peuvent rivaliser dans ce secteur d’activité à revenus élevés. Par conséquent, les Gabonais ne se sentent pas intimidés par les Chinois ou les Libanais, mais s’ils sont confrontés à la concurrence de leurs compatriotes togolais ou béninois dans des entreprises à faibles revenus, ils s’enflamment.

Les Gabonais doivent tenir compte de cette distinction lorsqu’ils débattent de la xénophobie au Gabon

De plus, cette angoisse répandue à l’égard de certains étrangers ne peut être imputée à la société dans son ensemble, bien qu’elle existe dans une partie de la population, mais la société entière ne peut être qualifiée de xénophobe. De même, de telles logiques absurdes ne devraient pas être invoquées contre la xénophobie, sous prétexte d’accorder l’asile aux personnes ayant émigré au Gabon en raison des guerres civiles et des violences ethniques dans les pays voisins.

Accorder un refuge temporaire est un geste de compassion et de bienveillance, né d’une situation imprévue. Cela ne signifie pas que tous les étrangers sont les bienvenus dans le pays. Les étrangers peuvent trouver une place dans le pays, mais pour s’intégrer à la société locale, ils doivent s’efforcer de s’intégrer à la grande majorité de la population, en appréciant et en s’intégrant à leurs communautés locales.

La responsabilité de se créer une place incombe davantage aux étrangers qu’à la population locale.

Ce débat mérite sans aucun doute d’être examiné. Il témoigne de la vitalité du Gabon, qui n’est plus confiné à deux canettes de Regab…

Néanmoins, le seul incident critiquable dans cette affaire est celui de l’administration gabonaise. Elle aurait dû demander à la mairie d’agir plutôt que d’agir elle-même, et la mairie aurait mis en place des garanties pour les Gabonais.

En promulguant un décret, l’administration a suscité une réaction de l’autorité compétente du Bénin, ce qui a créé des tensions inutiles dans les relations diplomatiques avec un pays ami. Cela démontre la compréhension et la priorité de l’administration gabonaise, qui avait tous les éléments d’une bravade adolescente.

Mais à quoi s’attendre lorsque le président du Gabon déclare au président américain, responsable de la gestion d’une économie de 30 000 milliards de dollars : « Nous sommes riches !»
Cet acte juvénile est donc tout à fait gabonais…

J’espère que le bon sens prévaudra, mais il est satisfaisant de constater qu’un débat constructif a lieu parmi les citoyens gabonais

Je te dis tout